Des dizaines, voire des centaines de millions de personnes assisteront dimanche au 47e match du Super Bowl par la magie de la télévision et de l’Internet. Un spectacle grandiose dont seuls les Américains semblent connaître la recette.
«Biggest Show on Earth»? Je ne sais pas, mais sûrement le plus gros show de la planète en février.
Après avoir éliminé Green Bay et Atlanta, les 49ers sont favoris par trois points et demi pour quitter la capitale du jazz avec le trophée Vince Lombardi, mais ils devront être à leur mieux pour venir à bout d’une équipe qui «joue très dur» et qui a véritablement le vent dans les voiles.
San Francisco mise sur une attaque diversifiée et un quart-arrière (Colin Kaepernick) très mobile. Il faut donc s’attendre à ce que les «Corbeaux» multiplient les efforts pour empêcher le joueur-recrue de courir avec le ballon. Pensez-vous qu’il n’est pas au courant et qu’il n’a pas une couple de stratégies en réserve?
Les Ravens ont un autre atout en leur faveur. En bousculant l’adversaire à qui mieux mieux, il leur arrive souvent de provoquer des revirements qui changent l’allure du match. Leur chef de file en défense est évidemment le vieux Ray Lewis, mais il faudra aussi surveiller de près Bernard Pollard.
En principe, l’attaque des Ravens est moins dangereuse. Les 49ers devront quand même se méfier du grand Joe Flacco. Il a lancé huit passes de touché depuis le début des séries et n’a pas été intercepté une seule fois. «Joe Cool» a aussi prouvé qu’il était capable de gagner les gros matchs.
Les 49ers devront également accorder une attention particulière à Anquan Boldin, un gars capable d’attraper le ballon à 10 pieds dans les airs.
Finalement, les Ravens ont l’avantage d’avoir une botteur de précision (Justin Tucker) supérieur à celui des 49ers (David Akers). Dans un match serré, cela pourrait faire toute la différence et faire rager des millions de parieurs.
Pour ce qui est de la bataile des entraîneurs, il faut prendre ça avec un grain de sel. C’est quasiment un miracle que deux frères s’affrontent dans le Super Bowl. Jim semble plus fougueux, plus intense, tandis que John (Baltimore) paraît plus en contrôle de ses émotions, mais ça ne devrait pas changer grand chose dans le déroulement de la rencontre. C’est juste de la bonne copie pour les journalistes.
Pierre Vercheval, qui connaît le football 100 fois plus que moi, est d’avis que les 49ers l’emporteraient haut-la-main dans une série 4 de 7. Seulement voilà, au football, tout se décide en l’espace 60 minutes.
Puisque les Ravens lui rappellent les Giants de New York l’an passé, il leur prédit une victoire de 27-24. Il ajoute même que Joe Flacco héritera du titre de joueur par excellence.
Pour le plaisir de la chose, je choisis donc les 49ers par un pointage semblable. Ils n’ont jamais perdu le Super Bowl (fiche de 5-0), mais ça ne veut plus rien dire. De toute façon, le plus grand gagnant du Super Bowl est déjà connu. Il s’agit de la ville de La Nouvelle-Orléans qui avait grandement besoin de cette visibilité et de cet apport économique.
Bon match, bonne bouffe, bonne bière et bonnes pubs! It’s party time in New Orleans!