GILBERT PERREAULT a eu le plaisir de jouer avec René Robert et Richard Martin pendant sept ou huit ans à Buffalo et ne vivra pas assez vieux pour oublier les succès qu’ils ont eus ensemble durant les années 1970. Comme tout le monde, il a subi un choc en apprenant la mort de son ancien ailier
droit.
«La semaine passée, sa femme Johanne m’a appelé pour me dire que René avait été victime d’une crise cardiaque majeure. Ça m’a surpris parce que René était un gars qui faisait attention à lui et s’entraînait. Hier soir, elle m’a rappelé pour m’annoncer sa mort. De la French Connection, il ne reste plus que moi», de dire l’ancien centre des Sabres, membre du club des 100 meilleurs joueurs de l’histoire de la LNH.
«René n’était pas heureux à Pittsburgh au début des années 1970 et c’est PUNCH IMLACH qui est allé le chercher pour jouer avec Richard et moi. J’avais un «sniper» de chaque côté et c’était mon job de les alimenter. Nous avons eu beaucoup de succès ensemble même si nous n’avons jamais gagné la
coupe Stanley. René avait le don de marquer les gros buts. Je me souviens d’un but gagnant contre le Canadien et d’un autre en finale de la coupe Stanley (contre Philadelphie). C’était aussi un gars comique, un bon vivant. Il a été un très bon ambassadeur pour l’organisation des Sabres, une fois à la retraite».
Natif de Trois-Rivières, RENÉ ROBERT a connu deux saisons de 40 buts à Buffalo et deux autres où il a marqué 33 et 35 buts. Il s’est même permis une saison de 100 points en 1974-1975, l’année où les Sabres ont été battus en finale par BERNARD PARENT et les Broad Street Bullies. Vous vous souvenez de cette partie où les joueurs des deux équipes avaient dû patiner à vive allure pour chasser le brouillard à
l’intérieur de la bâtisse?
COLORADO ET TORONTO
En 1979, SCOTTY BOWMAN, nouveau patron des Sabres, a échangé René Robert aux Rockies du Colorado en retour du défenseur JOHN VAN BOXMEER, un de ses anciens protégés à Montréal. Une couple d’années plus tard, RICHARD MARTIN, blessé au genou, a été échangé aux Kings. C’était la fin de la French Connection.
Robert n’avait pas le goût d’aller jouer à Denver, mais DON CHERRY l’a convaincu de poursuivre sa carrière et il a connu une saison de 28 buts avec les pauvres de Rockies, une équipe de dernière place. Il a ensuite complété sa carrière à TORONTO avant de devenir
président de l’Association des joueurs de la LNH.
À Toronto, René a aussi travaillé pour la Brasserie MOLSON, pour une compagnie de lunettes de ski et pour une compagnie d’assurance. Il avait beaucoup d’entregent et une belle feuille de route.
Depuis plusieurs années, René partageait son temps entre Buffalo et la Floride. Il est mort dans un hôpital de PORT CHARLOTTE, quelques jours après sa crise cardiaque majeure. On ne sait pas si les funérailles auront lieu à Toronto (où résident ses enfants), en Floride ou à Trois-Rivières.
Mes condoléances à son épouse et à toute la famille.