Marc Simoneau, une légende de la radio dans la Vieille capitale, aurait bien aimé passer quelques années de plus auprès de sa chère Madeleine, mais le cancer en a décidé autrement. Il est mort vendredi à l’âge de 72 ans.
L’ancien roi de CHRC laisse dans le deuil de nombreux amis et des milliers d’amateurs de hockey qui ont partagé sa passion pour les Nordiques.
«Je peux me vanter d’avoir été son ennemi juré avant de me lier d’amitié avec lui, disait Michel Villeneuve avant le deuxième match Canadien-Ottawa. Nous étions issus du même milieu et nous étions des travailleurs infatiguables. À sa façon, Marc a été un défricheur et un avant-gardiste. Il adorait le hockey, mais il s’intéressait à plusieurs autres disciplines sportives, notamment le football de la NFL, le baseball et le basketball. Il a été le premier à Québec à posséder une antenne parabolique pour suivre ses sports préférés.
«Marc avait trois grandes amours: la ville de Québec, sa chère Madeleine et le monde du sport. Ancien fonctionnaire au gouvernement provincial, il a dû bûcher pour se faire un nom à la radio. À un certain moment, il a rêvé de faire carrière à Montréal, mais ça n’a pas fonctionné. Dans les dernières années de sa vie, il s’est lancé en politique. C’était fait pour lui. Il se mêlait de tout et il connaissait tout le monde.
«Lorsque je pense à Marc, je pense au grand livre bleu dans lequel il inscrivait toutes ses notes et statistiques. Quand il était mal pris, c’est là qu’il allait fouiller. Vendredi, il a fermé son grand livre bleu une fois pour toutes. Je me souviendrai de lui comme d’un personnage folklorique. Il était aussi un gars du peuple. Une chose est certaine: il n’y a pas d’autre Marc Simoneau, que ce soit à Montréal ou à Québec».
Marc Simoneau était fort en gueule, mais il était sympathique. Il aimait le sport et il aimait les gens. Au «deuxième étage», il en aura long à raconter aux Richard Garneau, Jacques Beauchamp, Rocky Brisebois, Claude Larochelle, Guy Lemieux et Louis Chassé. Que Dieu ait son âme!