Pauvres Penguins!

Il aura fallu plus de 95 minutes pour déterminer un gagnant, mais ce sont encore les Bruins qui ont eu le dernier mot, tant et si bien qu’ils volent allègrement vers leur deuxième finale de la coupe Stanley en trois ans.

Il se passe parfois des choses bizarres dans le monde du sport. Il n’y a pas si longtemps, les Bruins étaient en train de se faire humilier par les Maple Leafs de Toronto, ce qui aurait probablement entraîné le congédiement de Claude Julien. Après être venus à un cheveu de tomber dans le précipice, les Bruins sont devenus quasiment invincibles. Comme si la peur de mourir leur avait donné un regain d’énergie.

L'excellent Tuukka Rask a bloqué 53 des 54 rondelles dirigées vers lui, mercredi soir. Les Bruins ne sont plus qu'à une victoire de la finale de la coupe Stanley.

L’excellent Tuukka Rask a bloqué 53 des 54 rondelles dirigées vers lui, mercredi soir. Les Bruins ne sont plus qu’à une victoire de la finale de la coupe Stanley.

Les Bruins, on les aime ou on les déteste à s’en confesser. C’est vrai depuis l’époque où les Esposito, Orr, Cashman, Bucyk et compagnie faisaient la loi à travers la Ligue nationale. Une chose est certaine: ils forment rarement un «petit club de saison régulière». Ils sont généralement armés jusqu’aux dents et n’ont qu’un seul objectif: gagner le plus gros trophée.

En parlant de la série Boston-Pittsburgh, mon ami Bob Mailloux disait: «La meilleure équipe est en train de battre les meilleurs joueurs». Il a probablement raison. Les Penguins ont beaucoup de talent, mais les Bruins ont trouvé une façon de les frustrer et de leur mettre les bâtons dans les roues.

Qu’on le veuille ou non, il n’est pas facile d’affronter des joueurs comme Chara, Lucic, Horton, Marchand et Thornton. Il faut payer le prix chaque fois qu’on saute sur la patinoire. La preuve, c’est que Sidney Crosby, généralement considéré comme le meilleur joueur de la ligue, n’a pas récolté un seul point depuis le début de la série. Zéro.

Qui plus est, les Bruins ont en Tuukka Rask un gardien aussi fiable que Tim Thomas et ils misent sur deux patineurs très opportunistes: David Krejici et Patrice Bergeron.

Finalement, les Bruins ont un autre atout en leur faveur: ils ont gagné la coupe il y a deux ans et ils «savent quoi faire» pour l’emporter quand la situation se corse. Je souhaite les voir en finale contre Chicago. On aurait droit à un excellent spectacle.