Pour toutes sortes de raisons, Phil Mickelson a connu très peu de succès sur les parcours de Grande-Bretagne durant sa carrière, mais il s’est repris de belle façon dimanche en gagnant l’Omnium d’Écosse sur les allées du club Castle Stuart.
«Phil The Thrill» semblait avoir la victoire en poche dans l’allée du 18e trou. Contrairement à son habitude, il a alors choisi de jouer de façon conservatrice avant de commettre un malencontreux bogey (trois coups roulés sur une courte distance). Il a donc dû retourner au tertre de départ du 18e pour affronter le Sud-Africain Brandon Grace en prolongation.
Cette fois, Mickelson a choisi de revenir à son style normal et d’attaquer la normale cinq de 607 verges. Après un coup de départ en plein centre de l’allée, il s’est approché tout près du vert avec un solide coup de bois-5, puis il a soulevé la foule avec un coup de wedge absolument parfait. Il n’a ensuite eu qu’à pousser la balle dans la coupe pour un birdie extrêmement facile. Pas pour rien qu’on l’appelle «Phil The Thrill».
Grace a bien joué en prolongation, mais son coup d’approche face au vent est resté un peu court et il a raté son roulé d’une vingtaine de pieds.
Reste à voir si cette victoire de Mickelson, sa première en Écosse, lui servira d’inspiration pour le British Open, en fin de semaine prochaine, sur les allées historiques du club Muirfield. Le champion défendant est Ernie Els.
PERRY DANS UNE CLASSE À PART
Kenny Perry, qui aura 53 ans le mois prochain, est tellement fort physiquement et il joue encore tellement bien qu’il peut tenir son bout contre les meilleurs golfeurs du circuit régulier de la PGA.
Dimanche, le golfeur du Kentucky, ancien membre de l’équipe américaine de la coupe Ryder, a gagné l’Omnium Senior des États-Unis avec une facilité déconcertante. Après avoir joué 64 la veille, il a fait encore mieux avec un 63 pour devancer facilement les Rocco Mediate, Michael Allen, Fred Funk et Michael Allen.
«Je viens de jouer la meilleure ronde de ma vie et il s’agit de ma plus belle victoire, a dit Perry devant la caméra. Non seulement mon jeu était solide, mais mon fer droit répondait à merveille. J’ai remporté 14 victoires sur le circuit de la PGA, mais je n’ai jamais gagné un tournoi majeur même si je suis venu bien proche (notamment à Augusta en 2009). Aujourd’hui, à presque 53 ans, la chance me sourit enfin. Je me sens béni du ciel».
Tout le monde applaudit la victoire de Perry parce qu’il est un des golfeurs les plus gentils et les plus sympathiques de la planète. À noter qu’il était à 10 coups de la tête après 36 trous. C’est dire à quel point il a bien joué durant les deux rondes du week-end.