Denis Brodeur, qui vient de mourir à l’âge de 82 ans, a été non seulement un excellent photographe, mais aussi un bon père de famille et un parfait gentilhomme. Je ne lui connaissais aucun ennemi.
J’ai connu Denis à l’époque où il travaillait pour le Montréal-Matin. Son compétiteur direct était André (Toto) Gingras, mais les deux hommes se vouaient un grand respect. Il était toujours de bon conseil pour les jeunes photographes qui tentaient de suivre ses traces.
Denis avait le grand avantage d’avoir été joueur de hockey et de baseball dans les rangs professionnels. Ça l’a aidé à prendre les meilleures photos dans le feu de l’action. Son talent était reconnu partout au Canada, dans plusieurs villes de la LNH et même en Europe. Grâce à sa lentille, il a collaboré à de nombreux ouvrages sur le monde du sport.
Il y a quelques années, Denis a vendu sa collection de photos de hockey à Ligue nationale pour la jolie somme de 350 000$ U.S.
Je ne sais pas combien de fois je me suis assis avec lui dans la salle de presse pour discuter de sport, de sa carrière de gardien de but et de joueur d’arrêt-court et, bien sûr, de son fils Martin dont il était si fier. Fin observateur, il avait toujours des choses intéressantes à raconter.
«Denis s’est souvent servi de moi comme modèle pour ses photos de baseball, se rappelle Claude Raymond. Il avait le tour avec les athlètes. Il comprenait le jeu et il était toujours respectueux. Vers la fin de ma carrière, j’ai corrigé mon élan après avoir consulté une de ses photos. Denis Brodeur était un monsieur avec un grand M».
Tous les témoignages à son endroit depuis l’annonce de sa mort démontrent qu’il a été un grand champion de la photographie sportive. Qu’il repose en paix.
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