DÉCÈS DE MARCEL BONIN

L’OURS DE JOLIETTE NOUS QUITTE À L’ÂGE DE 93 ANS

MARCEL BONIN, un autre champion de la dynastie des années 1950, nous quitte pour

Marcel Bonin a joué un rôle important dans les succès du Canadien à la fin des années 1950. Ancien joueur des As de Québec, il était un grand ami du Gros Bill.

l’éternité. Il avait 93 ans. C’est sa fille France qui vient de m’apprendre la nouvelle.

Voici un rapide témoignage pour un homme très attachant qui a marqué le hockey à une époque où les gars jouaient pour des peanuts:

  1.  Fougueux ailier droit, il a aidé le Canadien à gagner 3 coupes Stanley à la fin des années 1950 après en avoir gagné une autre avec la puissante équipe de Détroit en 1955.
  2. Il a connu son heure de gloire en 1959 alors qu’il a marqué 10 buts en 11 parties dans les séries de championnat après avoir emprunté les gants du ROCKET. «Si j’avais aussi

    Dans le vestiaire du Canadien entre Bernard Geoffrion et le Gros Bill.

    emprunté son jock-strap, j’aurais eu une plus grosse famille!», disait-il à la blague.

  3. Surnommé L’OURS DE JOLIETTE parce qu’il a déjà osé affronter un ours dans l’arène, Bonin n’était pas le plus gros, mais il était raide comme une barre de fer et ne reculait devant personne. C’est après avoir gagné son combat contre TED LINDSAY dans un match pré-saison au Colisée de Québec qu’il a attiré l’attention des RED WINGS au début des année 50.
  4. Une sérieuse blessure au dos l’a forcé à prendre sa retraite alors qu’il était dans la jeune

    Au tournoi de golf du Canadien avec Lucien Deblois et Steve Penney.

    trentaine. Il a ensuite gagné sa vie comme agent de sécurité dans sa ville natale.

  5. S’il était fier de sa carrière, il l’était tout autant de ses quatre enfants, lesquels ont tous bien réussi dans la vie.
  6. Comme la majorité des joueurs de son époque, Marcel n’a pas fréquenté l’école très longtemps, mais il cherchait toujours à apprendre. Une fois à la retraite, il est devenu un passionné de lecture et il avait un faible pour les livres d’histoire.

    Marcel Bonin a participé très souvent au tournoi de golf de la Famille Chalut à St-Jean-de-Matha. Il pose ici avec Alain Chalut, Monsieur GM à Joliette.

  7. La première fois où je l’ai interviewé, c’était lors d’un banquet du club Truc du chapeau au Rustik de Châteauguay. Une fois l’entrevue terminée, il s’est mis à mâchouiller son verre de cognac. J’étais assommé. «Une fois, le Rocket a tenté de faire pareil et il s’est coupé la langue!», avait-il ajouté en riant de bon coeur.
  8. Marcel a failli mourir à deux reprises, dont une fois dans le Grand Nord. Il a été sauvé

    Serge Savard avait le plus grand respect pour l’Ours de Joliette. Les deux hommes ont porté fièrement le numéro 18.

    par miracle. «Le Seigneur ne voulait pas de moi et je ne pouvais pas laisser Simone seule à la maison», disait-il en remerciant le ciel.

  9. À chaque automne, il se faisait un devoir de participer au tournoi de golf de la FAMILLE CHALUT à St-Jean-de-Matha et il avait des anecdotes plein les poches. Il était heureux quand il racontait ses aventures aux LUCIEN DEBLOIS, Guy Lafleur, Stéphane Richer, Michel Beaudry et cie.
  10. Marcel Bonin était un VRAI DE VRAI. Mes plus vives sympathies à ses quatre enfants: France, Manon, Richard et Michel.

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