Lundi soir, j’ai écouté attentativement les discours des nouveaux membres du Panthéon du hockey à TSN-2.
Chris Chelios, Geraldine Heaney, Scott Niedermayer et Brendan Shanahan ont tous parlé avec classe, n’oubliant pas de remercier leurs parents, amis et entraîneurs, ainsi que tous ceux et celles qui les ont aidés à gravir les marches de l’excellence. Vous pourrez lire leurs commentaires un peu plus loin.
Ce qui m’a frappé davantage, c’est le discours de Bobby Clarke à l’endroit de Fred Shero et la présence d’une quinzaine d’anciens joueurs des Flyers dans la salle, dont Bernard Parent, Bill Barber et Moose Dupont. De toute évidence, Shero ne sera jamais oublié par ses anciens joueurs. Ils étaient tous là pour lui rendre hommage, 23 ans après sa mort.
«Fred Shero était un professeur, a dit Clarke. C’est lui qui m’a enseigné à jouer. Je me rappelle qu’il s’était rendu en Russie pour étudier les méthodes d’entraînement des Soviétiques. Il était un homme gentil et tranquille, rempli de paradoxes. Il avait aussi le sens de l’humour. Souvent, il prenait une craie et nous laissait un message au tableau.
«Avant le dernier match de la série finale contre les Bruins en 1974, il a écrit simplement: «Gagnons aujourd’hui et nous marcherons ensemble pour toujours». Freddie était un gagnant. Il a triomphé dans la Ligue américaine, dans la Ligue centrale et dans la Ligue nationale. Il mérite d’être élu au panthéon parce qu’il a été le plus grand innovateur de son époque».
Ray Shero, directeur général des Penguins, a ensuite grimpé sur la tribune pour accepter la plaque au nom de son papa. «Fred a dirigé les Flyers pendant sept ans et on parle encore de lui à Philadelphie, a-t-il dit. Il était un homme bon et généreux et il avait une relation unique avec ses joueurs. Il croyait beaucoup à l’esprit d’équipe. Tous ensemble pour vaincre l’adversaire. J’accepte ce trophée au nom de toute la famille».
Pour savoir à quel point Fred Shero était apprécié de ses joueurs, il suffit de remonter au printemps 1975. Après avoir gagné le trophée Conn Smythe pour une deuxième année de suite, Bernard Parent s’est vu remettre une auto neuve. Il s’est alors tourné vers Shero et lui a donné les clés en guise de remerciement.
Échos de la soirée
- CHRIS CHELIOS: «J’ai grandi à Chicago et Dick Butkus était mon idole de jeunesse. Après avoir joué à l’Université du Wisconsin, j’ai été réclamé par le Canadien et j’ai eu la chance d’avoir des guides comme Bob Gainey, Larry Robinson et Serge Savard. J’ai plus tard vécu de très belles expériences à Chicago et à Détroit. Pourquoi est-ce que j’ai duré aussi longtemps (26 ans)? Il suffit de mentionner quatre noms: Patrick Roy, Ed Blefour, Dominik Hasek et Chris Osgood».
- BRENDAN SHANAHAN: «Je suis encore surpris d’avoir été élu. Je n’étais pas le plus talentueux, mais je voulais toujours m’améliorer. J’ai remporté de grandes victoires et subi d’amères échecs. Lou Lamoriello avait raison quand il me disait que le logo de l’équipe était plus important que le numéro du joueur. Je remercie tous mes anciens coéquipiers, en particulier Scott Stevens et Martin Brodeur».
- GERALDINE HEANEY, pionnière du hockey féminin au Canada: «Ce soir, je changerais volontiers mes souliers à talon haut pour une paire de patins! Je m’excuse aussi auprès de mon mari. Ses amis l’ont souvent taquiné parce que mon lancer était plus puissant que le sien!»
- ROB NIEDERMAYER: «Mon frère prêchait par l’exemple et il avait le don d’inspirer confiance à ses coéquipiers. J’ai vécu une immense joie lorsque nous avons gagné la coupe ensemble à Anaheim, en 2007».
- HARRY NEALE, ex-analyste à CBC, et JAY GREENBERG, journaliste de Philadelphie, ont été honorés dans la catégorie des médias.
- Parmi les personnalités présentes, il y avait TED LINDSAY, Vladislav Tretiak, René Fasel, Scotty Bowman, Serge Savard, Ken Dryden, Jacques Lemaire, WAYNE GRETZKY, Mike Babcock, Pat Brisson, Bob Gainey, Igor Larionov, Steve Yzerman, Cindy Crawford et John McEnroe.
- Le comité de sélection est présidé par PAT QUINN, ex-entraîneur des Flyers, des Canucks et des Maple Leafs.
- Au nom de la ligue, GARY BETTMAN a remercié les soldats morts au champ d’honneur pour le Canada et les États-Unis.