Gainey était le seul à pouvoir contrôler Chris Nilan

Avant le match Canadien-Kings, j’avais tout mon temps pour discuter de hockey avec Jean Perron dans le salon Jacques-Beauchamp.

L’ancien coach du Canadien a toujours des choses intéressantes à raconter. Même que ça lui a causé quelques ennuis à l’époque où il dirigeait les Glorieux dans le vieux Forum de la rue Sainte-Catherine. À force de jaser, il lui arrivait d’échapper une phrase qui lui rebondissait en plein visage. En tout cas, les journalistes ne manquaient pas de copie.

On ne s'ennuie pas avec Jean Perron. Il a toujours des choses à raconter.

On ne s’ennuie pas avec Jean Perron. Il a toujours des choses à raconter.

Qui ne se souvient pas de ses interventions à l’émission 110%? Un peu comme Yogi Berra, il a inventé toutes sortes d’expressions, plus savoureuses les unes que les autres. Une chose est certaine: «Ce n’est que la pointe de l’asperge!»

«Denis Coderre l’a approché pour faire de la politique municipale, mais il n’est pas question qu’il se lance là-dedans. «Je suis habitué de dire ce que je pense et ça ne marche pas de même en politique», explique-t-il.

Une belle carrière

Après avoir remporté quelques championnats derrière le banc des Aigles Bleus de l’Université de Moncton, Perron a travaillé pour l’équipe olympique du Canada avant d’être nommé adjoint de Jacques Lemaire à Montréal.

Lorsque Lemaire a choisi de retourner au deuxième étage avec son ami Savard, Perron a eu la chance de diriger l’équipe de son enfance pendant trois ans (1985-88). Mieux encore, il a remporté la coupe Stanley au printemps 1986 grâce aux exploits d’un jeune blanc-bec du nom de Patrick Roy. Il a ainsi répété l’exploit d’un autre Sherbrookois, Claude Ruel, 17 ans auparavant.

Comme coach du Canadien, Perron pouvait bénéficier de l’appui de vétérans aguerris comme Larry Robinson, Bob Gainey, Rick Green et Bobby Smith. C’est toutefois la contribution de huit ou neuf joueurs développés à Sherbrooke qui a fait la différence en 1986.

Tout un moineau

Quand il pense à cette époque, il y a un nom qui lui revient toujours en tête: Chris Nilan.

«Nilan n’avait peur de rien ni de personne, dit-il. Une fois, il est entré dans son pub favori sur la rue Crescent, la veille d’un match contre les Oilers. Quand il a vu que Dave Semento était assis au bar, il l’a sommé de quitter les lieux sur le champ et la bagarre a éclaté. Le lendemain, il s’est battu trois fois avec Semenko sur la patinoire du Forum.

Chris Nilan en a fait voir de toutes les couleurs à ses adversaires. Il est maintenant animateur à TSN-690.

Chris Nilan en a fait voir de toutes les couleurs à ses adversaires. Il est maintenant animateur à TSN-690.

«Je me souviens d’un autre match où je l’ai cloué au banc pendant 20 minutes pour l’aider à se calmer un peu. De retour au vestiaire, il voulait tout casser tellement il était furieux. Bob Gainey s’est tourné vers lui et lui a dit: «Chris, si t’es pas content, ramasse ton «stock», pis retourne à la maison». Gainey était le seul à pouvoir le contrôler. Il était capitaine du bateau et il imposait le respect».

Si vous voulez mon avis, Gainey a été un des meilleurs capitaines de l’histoire du Canadien, mais un piètre directeur général. Mais ça, c’est une autre histoire.

La Java du jeudi

  • SERGE BOUCHER quitte la présidence du club de golf LE BLAINVILLIER où il était membre depuis 23 ans pour devenir le directeur général du club de LÉVIS. On lui souhaite tout le succès possible. C’est ROBERT RAYMOND qui prendra la relève au Blainvillier.
  • Je suis parfaitement d’accord avec MARC DE FOY quand il déclare: «Si P.K. est heureux à Montréal, qu’il signe un nouveau contrat sans se soucier du salaire des autres joueurs à travers la ligue. Ça prend COMBIEN DE MILLIONS pour être heureux?» Évidemment, DON MEEHAN ne pense pas exactement de la même façon.
  • CHRISTIAN BORDELEAU garde la forme en faisant du vélo. Il a parcouru plus de 5400 kilomètres durant l’été.
  • PHIL NIEKRO: «Nous sommes réunis dans le royaume magique de DISNEY WORLD pour honorer trois rois du baseball: JOE TORRE, Bobby Cox et Tony LaRussa».
  • Chaque fois que je peux, je regarde un épisode de la série DOWNTON ABBEY. Le scénario est extraordinaire, le décor, les costumes et les acteurs FABULEUX. La quatrième saison est sur le point de commencer. Cette télésérie est suivie dans plus de 200 pays.
  • GUY ÉMOND chantera Elvis au resto La Zone de Saint-Léonard, dimanche soir.
  • Pourquoi le coût de L’ESSENCE est-il beaucoup moins élevé à Drummondville et à Victoriaville?

Le mot d’humour

Tony Twist, ancien joueur des Blues et des Nordiques: «Le seul endroit où j’ai été choisi dans l’équipe d’étoiles, c’est au bar!»