Trois heures avec Gilbert Perreault pour ses 75 ans

En 1969-70, lorsque je voyageais en train et en bus à travers l’Ontario avec Roger Bédard et les étoiles du Canadien Junior, j’étais loin de me douter que 55 ans plus

Gilbert Perreault pose devant la nouvelle statue en son honneur près du Colisée de Victoriaville. Il est accompagné de son ami Jerry Séguin et du vieux journaliste des Cantons.

tard, je serais assis avec GILBERT PERREAULT dans un resto de Victo pour souligner son 75e anniversaire de naissance. C’est pourtant ce qui s’est produit hier après-midi. Sans plus tarder, voici le fruit de notre conversation:

Q. Parle-moi un peu de ta jeunesse à  Victoriaville?

R. J’ai grandi dans une famille de 6 enfants, à deux coins de rue du vieil aréna et de la patinoire de l’école St-David. Je pouvais m’y rendre les patins aux pieds. On jouait souvent à 15 contre 15. Dans ce type de hockey, il faut que tu apprennes à tricoter si tu veux avoir souvent la rondelle. À 16 ans, je suis parti pour Thetford-Mines afin de jouer pour le club-école du Canadien Junior. Parmi mes

Le jeune Gilbert Perreault avec Émile Couture, propriétaire des Canadiens de Thetford-Mines au milieu des années 1960.

coéquipiers, il y avait Marc Tardif, Réjean Houle, Michel Dumas, Michel Jacques, André Gaudette, Pierre Gagné et j’en passe. Nous avons participé aux séries de la coupe Memorial, mais nous avons perdu face aux Marlboros de Toronto qui misaient sur des joueurs de 19 ou 20 ans».

Q. Et ensuite?

R. J’ai gradué chez le Canadien Junior avec quatre ou cinq autres joueurs. À ma première année, nous avons été éliminés par Niagara Falls. Les deux années suivantes, on a gagné la coupe Memorial et on a souvent attiré des foules de 17 000 à 20 000

Gilbert Perreault avec Marcel Dionne, son companon de jeu au sein d’Équipe Canada en 1976.

spectateurs. Nous avions de très bons joueurs et des policiers comme Gary Connelly, Moose Dupont, Serge Lajeunesse et Alan Globensky. Ça prenait ça pour se faire respecter dans la Ligue de l’Ontario. Un soir, on a battu les Russes 9-2 ou  9-3 devant 20 000 partisans. Il y avait de l’électricité dans l’air».

Q. Et quoi encore?

R. «Un autre soir, on perdait 7-0 contre St.Catharines et on a réussi à gagner 9-7. Je me souviens aussi qu’on a dû travailler fort pour éliminer les Marlboros au printemps 1970. Ils avaient tout un

La French Connection a fait la loi dans la LNH pendant six ou sept ans.

club de hockey avec Dale Tallon, Steve Shutt, Billy Harris, Steve Durbano et cie».

Q. Tu as été le premier choix des Sabres à l’encan amateur de 1970. Parle-moi de tes débuts à Buffalo.

R. «Nous formions un club d’expansion et Punch Imlach me donnait beaucoup de glace pour prendre de l’expérience. Parmi mes compagnons de jeu, il y avait Roger Crozier et Gerry Meehan. À la deuxième année, Richard Martin est venu me rejoindre à Buffalo, puis Imlach a cédé Eddie Shack aux Penguins pour obtenir René Robert, un joueur qu’il avait connu dans l’organisation des Maple Leafs. C’est ainsi qu’est née la French Connection. Richard possédait un plomb et René était un joueur sous-estimé. Il avait une bonne vision du jeu et il était bon marqueur. On a joué ensemble pendant 6 ou 7 ans et on a eu beaucoup de plaisir. En 1975, on a perdu en finale contre les Broad Street Bullies. Bernard Parent a fait la différence».

Q. Que s’est-il passé après l’arrivée de Scotty Bowman à la fin des années 1970?

Pour gagner la coupe Stanley, ça prend un général à la ligne bleue. Les Glorieux en avaient trois!

R. «René Robert a été échangé aux Rockies du Colorado, puis Richard Martin et Jerry Korab ont pris la route de Los Angeles. Un peu plus tard, Robert Sauvé, Danny Gare et Jim Schoenfeld  ont été échangés aux Red Wings pour les jeunes Dale McCourt et Nick Foligno. Pour gagner la coupe Stanley, il faut avoir un général à la ligne bleue. Pensez seulement à Bobby Orr, Denis Potvin, Paul Coffey, Raymond Bourque, Nick Lidstrom ou encore au Big Three à Montréal».

Q. «Tu es triste de n’avoir jamais gagné la coupe?»

Darryl Sittler fait lui aussi partie des joueurs étoiles qui n’ont jamais gagné la coupe.

R. «Bien sûr, j’aurais aimé ça, mais je ne suis pas le seul dans cette situation. Pense à des gars comme Peter Stastny, Michel Goulet, Marcel Dionne, Jean Ratelle, Darryl Sittler ou Brad Park. Personne ne gagne la coupe à lui tout seul».

Q. «Quel a été ton plus haut salaire?

R. «À partir de 1972, je gagnais 150 000$ par année grâce à la naissance de l’Association mondiale. En 1977, j’ai signé un contrat de cinq ans à raison de 350 000$ par année. C’était beaucoup d’argent à l’époque. C’est Robert Talbot, mon beau-frère, qui a négocié avec la direction des Sabres».

Q. Qu’est-ce que tu penses des salaires aujourdhui?

R. «On signe les gars d’après les espoirs qu’on fonde sur eux. Nous autres, il fallait prouver qu’on méritait tel ou tel salaire. Tu ne juges pas un joueur après seulement un an ou deux. Je ne suis pas jaloux. Je ne fais que constater les

Perreault préfère MacKinnon à McDavid, mais il précise qu’il a la chance de jouer avec Cale Makar.

faits».

Q. Quelques mots sur la Série du siècle et Équipe Canada 1976?

R. «J’ai participé à seulement 2 parties dans la Série du siècle. Nous étions 35 joueurs au point de départ. Harry Sinden voulait faire confiance à ses vétérans et je comprenais très bien la situation. Les Russes étaient super bien préparés pour cette série et ils ont failli la gagner. En 1976, j’ai eu la chance de me faire valoir sur un trio avec Bobby Hull et Marcel Dionne»

Q. Comment trouves-tu le jeu dans la Ligue nationale de nos jours?

R. «Le jeu est très rapide et l’espace est restreint. Pour avoir du succès, il faut absolument miser sur un bon jeu de puissance et de bonnes unités pour tuer les punitions. Dans une ligue à 32 équipes, c’est pas facile de faire les séries. C’est vrai à Buffalo, mais aussi dans plusieurs autres villes».

Q. «Si tu avais le choix entre MacKinnon et McDavid, qui prendrais-tu?»

R. «Je prendrais MacKinnon parce qu’il est meilleur défensivement. Par contre, il a la chance de jouer avec Makar. McDavid n’a pas ce privilège à Edmonton».

MERCI, Gilbert. Santé et bonne fête!

L’EXPRESS DE LA MAURICIE: SYLVAIN JAECKEL a été élu personnalité de l’année

Claude Loranger n’a pas oublié l’époque où Michel Bergeron et les Draveurs faisaient vibrer les murs du Colisée de Trois-Rivières.

parmi les bénévoles du GRAND PRIX de TR… Commentant l’élection de MICHEL BERGERON au Panthéon des sports du Québec, l’ami CLAUDE LORANGER m’a confié ce qui suit: «J’ai bien connu Michel quand il dirigeait les Draveurs. Il avait le don de soulever la foule. Ça brassait dans la cabane! Il formait aussi un trio très serré avec RENÉ YOUNG et SYLVAIN CINQ-MARS. Son départ pour Québec a jeté une douche d’eau froide sur le hockey junior à Trois-Rivières. Chapeau à Michel pour tout

Michel Cormier Jr. est papa pour la 2e fois.

ce qu’il a accompli durant sa carrière»… MICHEL CORMIER Jr., juge de lignes dans la LNH, est papa pour la 2e fois. La belle SABRINA lui a donné un fils qui s’appellera LÉONARD. Papi et Mami sont au 7e ciel… Il y aura un match des ANCIENS durant la Classique hivernale de la 55. STEVE BÉGIN, Marc Bureau, Benoît Dusablon, Marc-André Bergeron et Mathieu Dandenault ont confirmé leur participation… SACHA BOISVERT, qui porte les couleurs de l’Université de Boston, a été élu joueur de la semaine dans la NCAA. Son contrat appartient aux Blackhawks… Son cousin THOMAS BOISVERT joue pour le club Mount Charles dans le RHODE ISLAND. Sacha et Thomas sont des produits du Séminaire de TR…. CLAUDE LANDRY se distingue sur les glaces du club de CURLING… RÉMI ROYER dit se plaire dans ses fonctions d’ajoint à

Sacha Boisvert: joueur de la semaine dans la NCAA.

MARC-ÉTIENNE HUBERT chez les Patriotes… MATHIEU GRAVEL a gagné la médaille d’or avec son équipe U17 à Truro, Nouvelle-Écosse… LUC BOISVERT, du Ki-8-Eb, est parmi les finalistes pour le titre de personnalité de l’année au sein de la PGA du Québec… FLORENCE BRUNELLE, jeune championne en patinage de vitesse sur courte piste, est la fille de JEAN-FRANÇOIS BRUNELLE, préparateur physique des Patriotes… DENISE GAGNON, fière partisane des Cataractes, a un siège à son nom au Colisée de SHAWINIGAN… RENÉ MARTIN, grand manitou des Aigles, a été réélu au poste de conseiller municipal… LÉON ROCHEFORT garde la forme en faisant de la marche. Il surveille aussi de près la tenue de Suzuki et compagnie… RENÉ CHASSÉ, le pro du Métabéroutin, est parti jouer au golf sous les palmiers avec ses amis trifluviens… Enfin, décès de JEAN-

Jean-Claude Morissette nous quitte à l’âge de 79 ans.

PAUL DIAMOND, grand politicien de la région de Maskinongé.

DÉCÈS DE JEAN-CLAUDE MORISSETTE, ancien patron des Prédateurs de GRANBY, champions de la coupe Memorial en 1996. Il avait 79 ans. «C’est un jour triste, a commenté MICHEL THERRIEN depuis la Floride. Jean-Claude a été pour moi comme un deuxième père. Sans lui, je n’aurais probablement jamais atteint la LNH»…

  • STÉPHANE LEROUX soulève un bon point quand il dit que la reconstruction du CH n’est pas terminée. Message aux partisans: piano, piano!
  • SIMON NEMEC, un jeune défenseur de la Slovaquie, a complété son tour du chapeau en prolongation et les Devils ont quitté Chicago avec une victoire de 4-3. Un 10e but pour CONNOR BEDARD.
  • Les Rangers ont gagné 7-3 à Tampa Bay.TROCHECK et CUYLLE ont marqué 2 buts chacun pendant que PANARIN récoltait 4 passes.

    France St-Louis et Caroline Ouellette étaient à Toronto afin de féliciter Danièle Sauvageau pour son intronisation au Panthéon du hockey.

  • Les Oilers ont battu les Flyers 2-1 sur un but de JACK ROSLOVIC après 1:19 minute de prolongation.
  • À Salt Lake City, le Mammoth a vaincu Buffalo 5-2. Le filet gagnant appartient à LAWSON CROUSE. Les 2 buts des Sabres ont été l’oeuvre du jeune ISAK ROSEN, un choix de première ronde en 2021.
  • Pour le moment, COLE CAUFIELD ne semble pas figurer dans les plans de TEAM USA en vue des Jeux olympiques.
  • Les Stars de DALLAS sont au Centre Bell, jeudi soir.
  • D’autres échos du gala du PANTHÉON DES SPORTS dans une prochaine chronique.

J’AI SOUVENIR ENCORE: En 1975, création de la RIO… En 2023, PIERRE

Denis Savard a maintes fois soulevé la foule au Chicago Stadium.

TURGEON fait son entrée au Panthéon du hockey avec HENRIK LUNDQVIST, Tom Barrasso, Mike Vernon, Caroline Ouellette et PIERRE LACROIX (à titre posthume)… En 1968, BOB GIBSON termine la saison avec une MPM de 1,12 et mérite le titre de joueur par excellence devant PETE ROSE… En 2000, DENIS SAVARD entre au Panthéon avec JOE MULLEN… En 2013, inauguration de la nouvelle tour du WORLD TRADE CENTER… En 1997, BÉCAUD inaugure le nouvel OLYMPIA DE PARIS… En 2003, ÉRIC GAGNÉ, des Dodgers, gagne le Cy Young… En 1982, un MÉMORIAL est érigé à  Washington à la mémoire des 57 939 soldats américains qui sont morts durant la guerre du VIETNAM… En 1997, BAIGNEUSE, une toile de Renoir, est vendue à l’encan pour 21M$… En 1982, TONY ESPOSITO signe sa

Gilbert Bécaud: Monsieur 100 000 volts!

400e victoire… En 2015, la tuerie du BATACLAN fait 130 morts… En 1945, CHARLES DE GAULLE est un choix unanime comme président de la FRANCE… En 1985, ANDRÉ-PHILIPPE GAGNON est l’invité de JOHNNY CARSON au Tonight Show… En 1977, JEAN PELLETIER est élu maire de QUÉBEC… Nous ont quittés un 13 novembre: PAUL HORNUNG, légende des Packers; GEORGES-HÉBERT GERMAIN, jounaliste et

André-Philippe Gagnon a participé au Tonight Show avec Johnny Carson, il y a 40 ans.

écrivain; MICHEL TRUDEAU, fils cadet de Pierre Trudeau; RAYMOND LEMAY, animateur de télévision; ALVIN DARK, joueur et gérant des Giants; VICTOR DAVIS, champion nageur; PATRICK ESPOSITO Di NAPOLI, membre des Colocs; THIERRY LE LURON, humoriste; PAUL-ÉMILE LÉGER, prince de l’Église; GIOACHINO ROSSINI, compositeur de l’opéra Le Barbier de Séville; HUGUES LAPOINTE, politicien; BOBBY DOERR, joueur des Red Sox.

Merci à MM. Champoux et Goulet.

ANNIVERSAIRES du 13 novembre

  • GILBERT PERREAULT, ancien pivot de la French Connection, 75 ans.

    René Drolet a été admis au Panthéon de la Ligue américaine pour ses exploits sur la patinoire.

  • WES PARKER, ancien premier but des Dodgers, 86 ans.
  • RENÉ DROLET, ancien des As de Québec, 81 ans.
  • PATRICK DIOTTE, ex-joueur de l’Impact, 58 ans.
  • VINNY TESTAVERDE, ancien des Jets de N.Y., 62 ans.
  • GENE GARBER, ex-lanceur des Braves, 78 ans.
  • KATY LAPIERRE, de Ville LaSalle.
  • STEVE GUÉNETTE, ex-gardien des Penguins, 60 ans.
  • SERGE VANDAL, de Boisbriand.
  • MIKE SOGARSON, de Lac Simon, 71 ans.
  • PAT HENTGEN, ex-lanceur des Blue Jays, 57 ans.
  • DENIS LECOURS, de L’Assomption, 69 ans.

    Gilbert Perreault: 75 bougies.

  • CLAUDINE MAYER, d’Ovation Médias.
  • FRANÇOIS-LOUIS TREMBLAY, champion patineur de vitesse, 45 ans.
  • GENEVIÈVE PILON, de Laval.
  • VÉRONIQUE SIMARD, amie Facebook.
  • DAN PETRY, ex-lanceur des Angels et papa de Jeff Petry, 67 ans.
  • WADE MILEY, lanceur des Reds, 39 ans.
  • MARTIN ROY, de Lachine.
  • ASDRUBAL CABRERA, baseball, 40 ans.

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