NOËL, C’EST L’AMOUR

«C’est Noël car il neige dans ma tête. Partout, partout, les flocons sont réunis. Oh! à minuit, nous irons à la messe de mes nuits pour prier Jésus notre seul nami. Et pis après, nous irons chez mononcle René, paraît qu’y fait du maudit bon pâté!»

Nous sommes dans les années 1960, dans un monde fort différent de celui d’aujourd’hui, plus calme et sans réseaux sociaux. L’été, je joue à la balle molle devant des foules enthousiastes au petit stade de la rue St-Georges ou au golf sur le vieux parcours anglais de la Canada Paper. L’hiver, je chausse les patins aussi souvent que possible et je fonce avec la rondelle en imaginant que je suis Jean Béliveau, Maurice Richard ou Boom-Boom Geoffrion. Rêver ne coûte pas un traître sou. Mes parents ne sont pas riches, mon père n’a même pas d’auto, mais je suis heureux et libre comme l’air.

Mon équipe Juvénile à la fin des années 1960. Je suis le premier à gauche sur la 2e rangée. «Les Papetiers, les Papetiers sont là!»

Avec une couple de piastres dans les poches, je peux me rendre à Sherbrooke pour voir jouer les Castors de Georges Roy dans le vieil aréna de la rue du Parc. 50 cents pour le billet d’admission et 1,50$ pour déguster le meilleur hamburger en ville avec des oignons frits! Avec un bon verre de Coke, évidemment. Ce n’est pas la Ligue nationale à 6 équipes, mais le spectacle est excellent.

J’ai le provilège de fréquenter l’Externat classique, puis le Séminaire Salésien pour étudier l’histoire, la géographie, le français, le grec et le latin. Soixante ans plus tard, je réalise que quelques cours en finances auraient pu aider ma cause!

Le temps passe et me voici rendu à l’École Normale dans l’espoir de devenir professeur. Par un concours de circonstances, j’obtiens un poste de correspondant pour le journal La Tribune,

Georges Roy était joueur-entraîneur des Castors Seniors, champions de la coupe Allan.

question d’arrondir mes fins de mois et me payer un peu de bon temps. Je travaille aussi à l’épicerie à 50 cents de l’heure. Cinquante-six heures par semaine pour une paye de 28 piastres. On a vu mieux, mais je peux quand même avoir du bon temps. Pour «fermer la place», je suis déjà parmi les meilleurs!

À Terre des Hommes

Un beau jour, le téléphone sonne sur la rue Watopeka, un nom indien qui signifie «perle de rosée». Au bout du fil, Paul Bérubé, représentant Molson et coéquipier à la balle molle, m’invite à l’accompagner à Terre des Hommes avec Yvon Ellyson pour une fête en l’honneur des Canadiens de Montréal, champions de la coupe Stanley une quatrième fois en cinq ans.

C’est alors que je fais la connaissance du vétéran journaliste Jean Chartier, un ami de longue date d’Ellyson. Parle parle, jase jase, il me signale que Jacques Beauchamp, présent à la fête, vient de quitter le Montréal-Matin et qu’il est à la recherche de jeunes journalistes pour bâtir la nouvelle section sportive au Journal de Montréal. Il n’a pas besoin de me le dire deux

Jacques Beauchamp a marqué ma vie et celle de nombreux journalistes.

fois.

Beauchamp est alors le roi incontesté des pages sportives. Il est aussi connu que les plus grandes stars du Forum. Je prends mon courage à deux mains et je vais le voir pour lui offrir mes services. Il me répond gentiment de lui faire parvenir un texte et qu’il me reviendrait une couple de semaines plus tard.

95 piastres par semaine

De retour à la maison, je choisis un article que j’ai écrit suite à notre écrasante défaite en finale de la ligue de balle et j’expédie tout ça en vitesse au 40, de la rue Port-Royal, dans le nord de la métropole. Quinze jours plus tard, Jean-Pierre Sanche, bras droit de Bouboule,

Joyeux Noël à tous ceux et celles qui me font l’honneur de lire ma chronique quotidienne.

est au bout du fil. Il a lu mon papier et m’offre 95 piastres par semaine pour joindre l’équipe.

Il aurait dit 50 piastres et probablement que j’aurais dit oui quand même. Une porte s’ouvrait toute grande devant moi et je ne voulais surtout pas rater mon coup. Le lendemain, toujours sans auto, je saute dans le premier train en direction de Montréal. C’est le début d’une aventure qui se poursuit de plus belle par la  magie de l’Internet, 55 ans plus tard.

Dans cette étable, que Jésus est charmant, qu’il est aimable dans son abaissement!

Pourquoi je vous écris tout cela en ce jour de Noël? Juste pour vous rappeler que la vie nous réserve parfois de belles surprises et qu’il faut saisir sa chance quand elle passe. Il faut aussi y mettre son coeur, sa passion, les efforts et les sacrifices nécessaires… sans jamais oublier de profiter de la vie qui, avec les années, se fait de plus en plus courte.

«Dans cette étable, que Jésus est charmant, qu’il est aimable dans son abaissement. Que d’attraits à la fois, tous les palais des rois n’ont rien de comparable aux beautés que je vois dans cette étable».

JOYEUX NOËL, tout le monde!

AU JARDIN DE MES SOUVENIRS: En 1965, HENRI RICHARD réussi le but gagnant

Livre pour livre, Henri Richard a été un des meilleurs joueurs dans l’histoire du hockey.

et récolte 3 passes dans une victoire de 4-3 sur Détroit. C’est le dernier match présenté au FORUM le jour de Noël… En 1998, les BEATLES sont immortalisés sur Hollywood Boulevard… En 1973, sortie du film L’ARNAQUE avec Paul Newman, Robert Redford et Robert Shaw. Il sera couronné de 7 Oscars… En 1941, BING CROSBY chante White Chritsmas à la radio pour la première fois… En 1959, RICHARD STARKEY reçoit un ensemble de batterie en cadeau de Noël. L’étudiant de 18 ans deviendra RINGO STARR… En 1990, sortie du film LE PARRAIN III avec Al Pacino et Diane Keaton… En 1940, le feu détruit le SOUTH SIDE PARK, domicile des White Sox… En 2020, le

Bing Crosby (à gauche) est devenu un célébrité avec la chanson White Christmas. Il pose ici avec Frank Sinatra et Dean Martin en 1959.

mercure grimpe à 16,7 degrés Celsius à DRUMMONDVILLE… En 1987, ALICE PARIZEAU, épouse de Jacques Parizeau, est faite officier de l’Ordre du Canada… En 1971, MARGARET TRUDEAU donne naissance à JUSTIN-PIERRE… En 1914, les soldats allemands et britanniques sortent des tranchées pour chanter Noël. On en fera un film… En 1991, MIKHAÏL GORBATCHEV remet sa démission comme président de l’URSS… En 1926, HIROHITO succède à son père comme empereur du JAPON… En 1781, le premier sapin en Amérique du Nord est illuminé dans une résidence de SOREL-TRACY… En 1938, VIVIEN LEIGH est finalement choisie pour interpréter le rôle de SCARLETT O’HARA dans le film Autant en emporte le vent… Nous ont quittés un 25 décembre:

Billy Martin a marqué l’histoire des Yankees comme joueur et comme gérant.

CHARLIE CHAPLIN, super étoile du cinéma muet; BILLY MARTIN, légende des Yankees; GEORGE MICHAEL, chanteur; JEAN-MARC VALLÉE, producteur du film C.R.A.Z.Y.; DEAN MARTIN, roi des crooners; EARTHA KITT, chanteuse et comédienne des USA; CARMEN BOURASSA, productrice de l’émission Passe-Partout; JAMES BROWN, étoile de la chanson; NICOLAE CEAUSESCU, dictateur roumain; CHARLES PATHÉ, pionnier de l’industrie du film; LINUS YALE, inventeur de la serrure à cylindres; GASTON GALLIMARD, fondateur des Éditions du même nom; SAMUEL DE CHAMPLAIN, fondateur de Québec.

Une création de Guy Champoux et du regretté Irénée Goulet.

ANNIVERSAIRES du 25 décembre

  • LARRY CZONKA, légende des Dolphins, 79 ans.

    Johnny Lévesque, de Jonquière, a aidé les Castors de Seniors à gagner la coupe Allan. Il a aussi formé un duo avec Gilles Marotte chez les Bruins de Victoriaville.

  • MANNY TRILLO, ancien des Cubs, 75 ans.
  • NICOLAS QUIRION, professionnel de golf.
  • RICHARD CUSSON, chanteur sous les palmiers.
  • JOHNNY LÉVESQUE, ex-défenseur des Castors Seniors.
  • WALLACE JOHNSON, ancien des Expos, 69 ans.
  • JUSTIN TRUDEAU, ancien PM du Canada, 54 ans.
  • JOHN McALPIN, du club de la Vallée des Forts, 69 ans.
  • PIER-OLIVIER SYNNOTT, de Chambly, 37 ans.
  • HIDEKI OKAJIMA, ancien des Red Sox, 50 ans.
  • GUY FORTIN, de Plongeon-Québec.
  • NATALIE CÔTÉ, de Ste-Sophie.
  • LOUISE RAYMOND, épouse de Bertrand Raymond.

    Louise Raymond: une chandelle de plus sur le gâteau.

  • JEAN-YVES PILON, du club Islesmère, 65 ans.
  • DANNY POMMINVILLE, un as du motocross, 54 ans.
  • JOHANNE DEMERS, retraitée du Journal de Montréal.
  • CAROL WARD-DION et HÉLÈNE MUIR-ROBINSON, de Windsor.
  • MICHEL LALANDE, de St-Eustache, 82 ans.
  • DANIELLE TURBIDE, épouse d’André Turbide.
  • NOËL THÉBERGE, de Rouyn-Noranda, 47 ans.

    Richard Cusson: de boxeur à chanteur.

  • ALAIN DOUCET, de Soccer-Laurentides.
  • MICHEL LABOSSIÈRE, de Victo, 71 ans.
  • PIERRE LAMBERT, pionnier du club Médaille d’Or.
  • JACQUES HAYES, de St-Donat, 73 ans.
  • DANICK DUCHARME, des Jeunes Sportifs Hochelaga.

 

 

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