Le Wrigley Field de Chicago, un des stades les plus connus du baseball majeur, sera l’objet de plusieurs célébrations en 2014 à l’occasion de son 100e anniversaire.
Quand on pense au Wrigley Field, on pense tout de suite à Ernie Banks et à Ferguson Jenkins, au vieux tableau indicateur au fond du champ centre, à Harry Caray et Ron Santo, aux vignes agrippées à la clôture, à Phil Wrigley, roi de la gomme à mâcher, aux «bums» dans les estrades populaires, aux corridors poussiéreux et au fameux circuit de Babe Ruth dans la Série mondiale de 1932.
Durant les années 1970, j’ai souvent eu le plaisir de m’installer sur la vieille galerie de presse pour suivre les duels entre les Expos et les Cubs. Je me souviens en particulier d’un match si long qu’il avait fallu le finir le lendemain à cause de la noirceur. Si ma mémoire est fidèle, les Expos avaient perdu 8-7 et l’excellent Mike Marshall, artiste de la balle tire-bouchon, avait été le lanceur perdant.
J’ai aussi souvenir d’une bagarre entre Gene Mauch et le voltigeur Jose Cardenal, des Cubs. Gene n’avait pas son égal pour «barber» ses adversaires et il devait parfois vivre avec les conséquences.
À cette époque, il n’y avait pas de réflecteurs au Wrigley Field et cela contribuait à en faire son charme. Comme il n’y avait jamais de match en soirée, cela nous permettait d’aller faire la fête dans les meilleurs restaurants de Chicago, en particulier au Italian Village où nous avons souvent «fermé la place».
Le premier match sous les réflecteurs a eu lieu le 8 août 1988 à la suite d’une longue bataille pour convaincre les résidents du secteur Lake View qu’il ne fallait plus vivre dans les années 1930.
Le Wrigley Field est aussi appelé «Friendly Confines». C’est Ernie Banks qui a popularisé l’expression durant les années 1960.
Denis Savard, qui a longtemps été la grande étoile des Blackhawks après Bobby Hull et Stan Mikita, a lui aussi un faible pour le vieux stade de la rue Addison et il s’y rend aussi souvent que possible.
Comme le chantait si bien Frank Sinatra, «Chicago is my kind of a town». Les Cubs n’ont pas participé à la Série mondiale depuis 1945 et ne l’ont pas gagnée depuis 1908, mais ils ont de quoi être fiers de leur stade de baseball. C’est un monument qui se compare avantageusement au Fenway Park de Boston.