À cause de la noirceur qui tombait sur le Kentucky, on a eu toutes les misères du monde à compléter le 96e championnat de la PGA. Même qu’il a fallu bousculer les derniers participants, mais c’est finalement Rory McIlroy qui a quitté les lieux avec le trophée Wannamaker.

Après avoir vu l’avance lui glisser entre les mains en milieu d’après-midi, l’Irlandais de 25 ans a joué avec brio sur le neuf de retour pour devancer le vétéran Phil Mickelson par un seul coup. C’était sa deuxième victoire majeure de la saison et la quatrième depuis le début de sa carrière. Après Tom Morris, Tiger Woods et Jack Nicklaus, il est le plus jeune golfeur à revendiquer quatre titres majeurs.

Rory McIlroy a gagné le championnat de la PGA pendant que la noirceur tombait sur le Kentucky. Le golfeur de 25 ans est appelé à réussir de très grands exploits, comme Tiger Woods.

Dans l’esprit de la majorité des observateurs, il ne fait plus aucun doute que McIlroy est le nouveau roi du golf. Non seulement possède-t-il un talent exceptionnel et frappe-t-il la balle plus loin que les autres, mais ses yeux sont le reflet de son ardent désir d’être le numéro un mondial.

Dimanche, c’est son aigle au 10e trou qui l’a propulsé vers la victoire. Il a également réussi un birdie très important au 17e pour se donner un coussin de deux coups.

Après avoir salué la foule et embrassé son père, «Boy Wonder» est retourné sur le vert du 18e trou où on lui a remis l’immense trophée pendant que les photographes s’en donnaient à coeur joie.

«Je joue présentement le meilleur golf de ma carrière, a-t-il dit. Je n’aurais jamais pensé que je pourrais connaître une été comme celui-là. J’avais réellement hâte que le tournoi prenne fin. Je ne voulais pas revenir ici demain matin. Je tiens à remercier Phil (Mickelson) et Rickie (Fowler) qui ont eu la courtoisie de nous laisser les rejoindre au 18e trou».

À cause des fortes pluies qui ont inondé le allées et les verts de Valhalla en début de journée, les meneurs n’ont pu prendre le départ avant 16h. On a ensuite assisté à un festival de birdies pour la simple et bonne raison que les verts étaient très réceptifs. À un certain moment, sept ou huit joueurs pouvaient sérieusement aspirer à la victoire.

Outre le retour en force de Mickelson en ronde finale, il faut souligner la performance du jeune Rickie Fowler. Il a réussi un coup miracle au 16e trou pour rester dans la course, mais c’était trop peu trop tard. Fowler a terminé parmi les cinq premiers dans les quatre tournois du Grand Chelem en 2014.

«C’est la première fois que ça me fait aussi mal de ne pas gagner, a-t-il avoué. J’oserais dire que Rory joue du bon golf depuis quelques semaines!»

Bon prince, Mickelson n’a pas blâmé les officiels de lui avoir poussé dans le dos en fin de journée, mais on peut présumer que ça ne faisait pas son affaire. Il peut cependant se féliciter d’avoir joué son meilleur golf depuis belle lurette. À 44 ans, il peut encore ajouter à sa légende, mais il ne l’aura pas facile avec McIlroy, Fowler et les autres jeunes champions.

RAPIDO DU LUNDI

• Les DIAMANTS DE QUÉBEC ont établi une nouvelle marque de la Ligue de baseball JUNIOR ÉLITE en remportant 43 victoires en 48 parties. L’ancienne marque leur appartenait depuis 2004. Bravo au gérant DOMINIK WALSH et à toute son équipe.
• Même si elle n’a que 16 ans, la golfeuse ontarienne BROOKE HENDERSON a failli enlever le championnat amateur des États-Unis en fin de semaine. Elle se dit chanceuse d’avoir sa soeur BRITTANY, de sept ans son aînée, pour lui servir de cadet. Graduée d’une université de la Caroline, cette dernière n’a pas perdu espoir de faire carrière au sein de la LPGA.
  

  Brooke Henderson, la nouvelle coqueluche du golf canadien.

• Au sujet de son association avec sa frangine, Brooke Henderson déclare: «Nous avons grandi dans le même environnement à SMITHS FALLS (une petite ville d’environ 9000 habitants). Brittany connaît mon jeu mieux que quiconque. Elle connaît aussi mes états d’âme et elle sait comment me calmer. De plus, nous nous entendons à merveille».
• JO-WILFRIDE TSONGA n’a pas volé sa victoire à Toronto. Il a eu raison de Djokovic et de Murray avant de vaincre ROGER FEDERER en finale.
• À Montréal, c’est finalement la Polonaise AGNIESZKA RADWANSKA qui a eu le dernier mot, mais on souviendra tout autant de la défaite d’EUGÉNIE, des pannes d’électricité et des belles paroles de Vénus.
• C’est la 9e fois que PHIL MICKELSON termine deuxième dans un tournoi majeur. Il peut se consoler en pensant que JACK NICKLAUS a subi le même sort à 19 reprises.
  

  Phil Mickelson: neuf fois deuxième dans les tournois du Grand Chelem.

• Le journaliste ANDRÉ ROY, de Saint-Eustache, n’a pas chômé pendant ses vacances. En plus de jouer au golf au MANOIR RICHELIEU, à Murray Bay, à l’Ile d’Orléans et à Carling Lake, il a vu le spectacle de MARTIN FONTAINE à Québec et il a visité NEW YORK avec Beltour. Son carnet de notes n’a jamais été aussi bien rempli.
• Les BLUE JAYS ont effacé un déficit de 5-0 contre l’excellent DAVID PRICE et ils ont finalement battu les Tigers en 19e manche, dimanche après-midi. C’est JOSE BAUTISTA qui a produit le point de la victoire avec un solide coup sûr contre la clôture du champ droit. Les Blue Jays se battent comme des diables dans l’eau bénite dans l’espoir de rejoindre les ORIOLES DE BALTIMORE.
• TONY MARINARO a fendu l’air à Rome, étant incapable d’obtenir une entrevue avec le PAPE FRANÇOIS. Il pourra toujours se reprendre avec les joueurs du Canadien!
• Le lanceur DAN JENNINGS, des Marlins, l’a échappé belle quand il a été atteint à la tempe par un coup en flèche de JORDY MERCER, des Pirates, jeudi passé. Espérons qu’il n’aura pas de séquelles.
• RON BENOÎT, ancien joueur de deuxième but des Royaux de Drummondville, était parmi les athlètes honorés à Saint-Majorique, jeudi dernier. Ron se souvient d’avoir réussi cinq doubles-jeux dans la même partie avec la complicité de l’excellent CHUCK HUGHES. Il se rappelle aussi un voyage à CUBA avec les Marcel Guilbault, Henri Corbeil, Pete Cianflone et cie. Avant de jouer au baseball, ils avaient dû écouter le long discours de FIDEL CASTRO.
  

  Ron Benoît (au centre) a été honoré lors du tournoi annuel des Anciens de la Ligue provinciale. Il pose ici avec ses bons amis Marcel Guilbault et Gilles Robichaud.

• Ron Benoît passe ses hivers dans la région de Clearwater avec sa chère Francine. Un des ses voisins est LES BINKLEY, ex-gardien de but des Penguins de Pittsburgh. Avant de jouer dans la Ligue nationale, Binkley s’était lié d’amitié avec un certain JOHN FERGUSON chez les Barons de Cleveland.
• Le cactus de VICTORIAVILLE a enlevé le championnat de la division B45 en battant le Big Bill de COATICOOK 7-5. En vedette: DAVID CYR, Mathieux Veilleux et le lanceur DIDIER LANDRY.
• MARIO LANTHIER, Mario Charbonneau, Richard Brisebois et Normand Guindon, quatre sportifs de la région de SAINT-EUSTACHE, ont fait un voyage de rêve en Californie. En plus d’assister à trois parties de baseball impliquant les Giants et les Athletics, ils ont visité ALCATRAZ, Pebble Beach, le Rose Bowl et Santa Anita. Ils seraient rentrés à la maison les poches vides!
• La finale de la Ligue de crosse senior du Québec se poursuit lundi soir à l’aréna de CHÂTEAUGUAY. C’est 1-1 entre Ottawa et les Mohawks.
• JOE GERACI a réussi un trou d’un coup à CANDIAC sous les yeux de son bon ami PAUL BOUCHER, ancien joueur du National Junior.

Le mot d’humour

Pierre Bouchard: «Lorsque ma femme enfile son gilet des Maple Leafs, je sais que ce sera une soirée où je n’arriverai pas à trouver le fond du filet!»