Quelques jours à peine après les funérailles nationales de Jean Béliveau, le Canadien profitera de la visite des Ducks d’Anaheim pour un rendre hommage bien senti à son ancien capitaine SAKU KOIVU.
C’est dans l’ordre des choses. Maintenant à la retraite, Petit Saku a porté fièrement le chandail tricolore et il est tout à fait normal qu’on souligne sa contribution à l’équipe entre 1995 et 2009. Les fidèles partisans, à coup sûr, lui réserveront une très belle ovation.
Il n’y a pas si longtemps il me semble, le regretté Jean-Claude Tremblay, recruteur du Canadien en Europe, ne cessait de vanter les mérites du petit attaquant finlandais après l’avoir vu bousculer le gros Eric Lindros au championnat mondial de hockey junior. Il allait devenir une vedette dans la Ligue nationale malgré sa petite taille.
L’athlète de Turku n’est pas devenu un joueur étoile, mais il a effectivement connu une très longue carrière dans la LNH. Son plus grand mérite aura été de se donner à 100% chaque fois qu’il sautait sur la patinoire. Il a aussi gagné l’admiration de tout le monde en revenant au jeu après avoir vaincu le cancer au début des années 2000. Sa détermination face à la maladie ne laisse aucun doute.
Je persiste à croire que son histoire aurait été fort différente s’il n’avait pas profité des départs inexplicables de Pierre Turgeon et de Vincent Damphousse pour devenir le joueur de centre numéro un du Bleu Blanc Rouge à la fin des années 1990.
Koivu était un très bon joueur de hockey, mais n’a jamais été un véritable joueur de centre numéro un. Pour ce qui est de son rôle de capitaine, on peut difficilement le juger parce qu’on n’était pas dans le vestiaire, mais on doute qu’il ait fait l’unanimité. Par exemple, qui ne se souvient pas de son altercation avec Mike Ribeiro?
Enfin, il a commis une grave erreur de jugement en refusant obstinément de «baragouiner» quelques mots de français. Cela aurait été une marque de respect pour les partisans du CH.
Récemment, on a suggéré le retrait de son chandail dans les hauteurs du Centre Bell. Permettez-moi de ne pas être d’accord. Il y a d’autres joueurs beaucoup plus méritants, à commencer par Jacques Lemaire.
Sons de cloche
MARIO TREMBLAY: «Saku n’a pas été un grand capitaine, mais il a été un bon capitaine de par son désir de vaincre».
MARC DE FOY: «Je crois qu’il a été un bon capitaine. Il faut tenir compte du fait que les temps ont changé. C’est plus difficile de rassembler des millionnaires venant d’un peu partout qu’à l’époque où les joueurs avaient l’ego aussi mince que leur porte-feuille».
MARIO LECLERC: «Saku est le dernier capitaine élu par les joueurs. Il en menait large et offrait toujours son 100%. C’était son style de leadership. Il était solidement appuyé par Mark Recchi et Craig Rivet. Il aurait dû baragouiner quelques mots de français. D’ailleurs, il comprenait très bien la langue de Molière».
LUCIEN DEBLOIS: «Il a su tenir le cap dans des conditions difficiles pour lui et pour l’équipe. Il est resté digne. Son éthique de travail était exemplaire».
BERTRAND RAYMOND: «Saku a été un guerrier sur la patinoire. Il a toujours essayé de gagner. On ne peut pas en dire autant de certains joueurs qui l’ont côtoyé».
Content pour Bob
Au moment d’écrire ces lignes, j’apprends que les Flames de Calgary ont finalement décidé d’accorder une prolongation de contrat à Bob Hartley. Attaboy!
Hartley n’est pas parfait, mais il «mange et dort» de hockey. Son travail acharné lui a permis d’atteindre la Ligue nationale et il travaille fort pour y rester. On lui souhaite de bâtir une équipe compétitive au pays des cowboys.
Un beau geste
Mylène et Magalie Roy, les petites-filles adorées de Jean Béliveau, ont fait preuve de beaucoup de classe en adressant une lettre de remerciement aux médecins du Canadien, aux responsables des obsèques et aux partisans du CH.
Du haut du ciel, grand-papa Jean est sûrement fier d’elles.
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