Marcel Bonin, dit L’Ours de Joliette, en est un autre qui a été secoué par le décès de Jean Béliveau même s’il savait que la maladie avait fait son oeuvre.
Bonin connaissait le Gros Bill depuis environ 65 ans. Les deux hommes se sont affrontés dans les rangs juniors lorsque Marcel jouait à Trois-Rivières et que Béliveau portait les couleurs des Citadelles de Québec. Un peu plus tard, ils ont été coéquipers chez les As de Québec, puis Bonin a pris la direction de Détroit et de Boston avant de rejoindre Béliveau à Montréal pour l’aider à gagner trois coupes Stanley.
«Marcel Bonin n’était pas le plus gros ni le plus talentueux, mais il avait du coeur au ventre et ne reculait jamais devant personne, m’a souvent dit Béliveau. Il était aussi un formidable gars d’équipe. Il adorait jouer des tours et il était prêt à n’importe quoi pour faire rire ses coéquipiers. Il avait le don de détendre l’atmosphère. Une fois, il s’est présenté dans le vestiaire des As de Québec déguisé en chasseur. Punch Imlach (entraîneur des As) n’en croyait pas ses yeux. Une autre fois, il a subtilisé le complet de Jackie LeClair et il nous est arrivé vêtu comme un prince!»
Bien sûr, Bonin avait beaucoup d’admiration pour l’ancien numéro 4. «La première fois que je l’ai vu jouer, j’ai tout de suite compris qu’il était surdoué, dit-il. Jean possédait un physique imposant et un talent extraordinaire pour manoeuvrer le bâton et la rondelle.
«Lorsque Doug Harvey a été échangé aux Rangers (1961), Jean était le choix logique pour devenir capitaine des Canadiens. Il était comme Maurice Richard en ce sens qu’il ne parlait pas beaucoup. C’est sur la patinoire qu’il affichait son leadership. En dehors de la glace, il faisait le lien entre Toe Blake et ses joueurs.
«Dans ce temps-là, nous étions comme des frères et nous formions une grande famille. Étant donné que notre chèque de paye était peu élevé, nous avions avantage à gagner dans les séries pour augmenter notre salaire. Quand on gagnait, on allait prendre une bière . On y allait souvent parce qu’on gagnait tout le temps!»
En 1959, Bonin a marqué 10 buts dans les séries de la coupe Stanley après avoir emprunté les gants de Maurice Richard qui soignait alors une blessure. «J’aurais dû emprunter son jock-strap. J’aurais eu une plus grosse famille!», conclut-il.
TOUJOURS LA MÊME HISTOIRE
Le Canadien méritait de perdre mardi soir, mais Carey Price (encore une fois) a tenu son club dans la partie assez longtemps pour faire la différence.
Il est évident que Price est un sérieux candidat pour le trophée Hart. Un joueur de «classe mondiale», comme le dit si bien son entraîneur. Sans lui, le Canadien ne serait pas en aussi belle position au classement et Michel Therrien aurait beaucoup plus de mal à dormir.
Pour ce qui est de la punition à Craig Smith en prolongation, elle était «discutable». Avoir été dans les souliers de Peter Laviolette, j’aurais fait du sang de cochon moi aussi.
Enfin, il faut donner aux Predators tout le mérite qui leur appartient. Ils ont une équipe très solide et n’ont pas fini de nous surprendre. Ils devront cependant vivre sans l’excellent Pekka Rinne pendant environ un mois. Ça risque d’être long.
Chapeau, Ribeiro
Mike Ribeiro, ancienne vedette des Huskies de Rouyn-Noranda, aurait pu devenir un joueur immensément populaire à Montréal, mais il n’avait pas les dispositions nécessaires à cette époque et il a failli gâcher sa carrière.
Après une altercation avec son capitaine Saku Koivu (une autre peste), Bob Gainey lui a fait une faveur en «donnant» son contrat aux Stars de Dallas en retour d’un défenseur (Janee Niinimaa) qui n’a jamais été en mesure d’aider le moindrement la cause du Canadien.
À Dallas, Ribeiro a connu six bonnes saisons (entre 59 et 83 points), puis il a sombré dans la drogue et l’alcool. Ça peut arriver à tout le monde, spécialement aux athlètes qui ont beaucoup d’argent dans les poches. Ribeiro a le mérite de s’être ressaisi à temps pour sauver sa carrière et sa famille. David Poile lui a fait confiance à Nashville et il le lui rend bien… «un jour à la fois»
On ne sait jamais ce que l’avenir nous réserve. Quand il patinait en Abitibi, Ribeiro était loin de se douter qu’il relancerait sa carrière dans la ville de la chanson country. En tout cas, il sait quoi faire avec la rondelle!
En vrac
- Il est évident qu’un match CANADIEN-BRUINS fera salle comble au stade GILLETTE le 1er janvier 2016. Plusieurs auraient préféré que le match soit présenté à FENWAY PARK, mais ça sera encore plus payant à Foxboro.
- Le jeune FILIP FORSBERG est tout un joueur de hockey. Comment les Capitals ont-ils pu l’échanger pour MARTIN ERAT? Un vol de grand chemin pour Nashville.
- Vincent Damphousse: «SHEA WEBER est le meilleur défenseur que j’ai vu jusqu’ici cette saison».
- La dernière rumeur veut que le grand STEPHEN STRASBURG, des Nationals, soit sur le marché des échanges suite à l’acquisition de MAX SCHERZER.
- Les REMPARTS ont perdu sept de leurs huit dernières parties.
- CHANTAL MARCHESSAULT préside le 42e tournoi atome et pee-wee de MAGOG. On espère amasser plus de 20 000$ pour l’association locale de hockey mineur.
- La LNH devrait bannir les brutes dans le style de DAN CARCILLO, des Blackhawks.
- Le 8e DERBY de courses attelées de MAGOG aura lieu samedi et dimanche sur le terrain du club Aramis. Parmi les favoris, il y a JEAN-LUC NORMANDIN, Manon Giroux, Jeannot Quirion, Gilles Bernier et Pierre Guillemette. Les épreuves seront animées par l’ami PÉLO et l’invitée d’honneur sera la mairesse VICKI MAY HAMM.
- DANIEL AUCOIN, expert en athlétisme, n’oubliera pas de sitôt la fête-surprise qu’on lui a organisée pour ses 50 ans. Daniel est le fils du regretté JEAN AUCOIN, ex-chroniqueur sportif au journal Montréal-Matin.
- Si la température est le moindrement favorable, la première Classique hivernale de la LHJMQ sera couronnée d’un immense succès à SAINT-TITE, en fin de demaine.
- Je vous suggère un film exceptionnel: LE JEU DE L’IMAGINATION. Excellent scénario et brillants comédiens.
Le mot d’humour
La vache à son taureau en panne sèche: «Tu feras meuh! la prochaine fois».