Billy Casper, qui vient de mourir à l’âge de 83 ans, a été un des meilleurs golfeurs de sa génération et même de tous les temps, comme en témoignent ses 51 victoires sur le circuit de la PGA. Il était aussi un véritable magicien avec le fer droit.

Malheureusement pour lui, le golfeur de San Diego a fait carrière à une époque largement dominée par le trio formé d’Arnold Palmer, de Jack Nicklaus et de Gary Player. En d’autres mots, ses exploits ont été quelque peu assombris par le Big Three.

Billy Casper a remporté sa victoire la plus éclatante quand il est venu de l’arrière pour battre Arnold Palmer à l’Omnium des États-Unis de 1966 à San Francisco.

Non seulement Casper occupe-t-il le septième rang sur la liste de tous les temps avec ses 51 victoires, mais il a gagné cinq fois le trophée Vardon pour la meilleure moyenne de coups par ronde et il a été élu deux fois golfeur de l’année (1966 et 1970). Il compte aussi trois victoires dans les tournois majeurs. Il a gagné l’Omnium des États-Unis en 1959 et 1966 et le tournoi des Maîtres en 1970. Il a participé huit fois au tournoi de la coupe Ryder et il a été élu au Panthéon du golf en 1978.

Entre 1962 et 1970, Casper a gagné 33 tournois de la PGA, soit le même nombre que Nicklaus. Durant cette période, Palmer en a gagné 30.

Sa victoire la plus éclatante est survenue au club Olympic de San Francisco dans le «U.S. Open» de 1966. Il a alors effacé un déficit de six ou sept coups avant de battre Palmer en prolongation.

«Arnie jouait tellement bien sur le premier neuf que j’étais convaincu qu’il allait se sauver avec le trophée, a-t-il raconté en 2012. J’avais deux coups d’avance sur Nicklaus et Tony Lema et mon objectif était de terminer le tournoi au deuxième rang. Je l’ai dit à Palmer et il m’a répondu à la blague: «Je vais faire tout ce que je peux pour t’aider à finir deuxième».

Cette défaite a probablement été la plus difficile à encaisser dans la carrière de Palmer. Avec son style «casse-cou» à la Mickelson, il pouvait remporter les victoires les plus éclatantes, mais il a aussi perdu quelques tournois qu’il aurait dû gagner.

Parfait gentilhomme

Billy Casper a grandi à San Diego en suivant les traces de Gene Littler et de Mickey Wright, deux grands noms du golf.

«Gene était meilleur que moi, mais j’avais plus confiance en mes moyens, a-t-il dit un jour. Je possédais aussi une excellente coordination entre les mains et les yeux. Je pouvais regarder un poteau de téléphone à 40 verges, prendre mon fer 7 et le frapper dix fois de suite avec ma balle. J’avais quelque chose de spécial».

Casper a subi une attaque cardiaque durant le tournoi des Maîtres, l’an passé. À l’automne, il a été victime d’une pneumonie. Il a fait des exercices de réhabilitation durant quatre mois et il se portait mieux jusqu’à ce qu’il tombe malade, la semaine dernière. Il s’est envolé paisiblement en présence de Shirley, son épouse des 62 dernières années.

En plus d’avoir été un des meilleurs golfeurs de sa génération, Casper était un parfait gentilhomme. Il a accordé une longue entrevue en mon collègue Réal Labbé lors de son passage à Québec avec un groupe de touristes américains, il y a deux ou trois ans.

Gilles Terroux, mon ancien patron, a eu le plaisir de souper avec lui et sa femme après sa victoire au Maroc en 1975. «Il faisait tellement chaud que Billy s’éventait avec les billets de 100$ qu’on venait de lui remettre», rappelle-t-il.

(Sources: La Presse Associée et notes personnelles)

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