Par la magie de l’Internet, j’ai vu un documentaire de l’ONF sur les premiers balbutiements des Nordiques dans l’Association mondiale, à l’automne 1972. Juste après la fameuse Série du siècle.
Ça faisait drôle de voir Maurice Richard derrière le banc, Jean-Claude Tremblay à la ligne bleue, Serge Aubry devant le filet et Marius Fortier dans les coulisses. Il y avait aussi Michel Parizeau, Robert Guindon et d’autres patineurs embauchés par Maurice Filion. En tout cas, c’était amusant d’entendre Jean-Guy Gendron expliquer son retour au jeu après un an d’absence.
L’ami Jean-Guy en était alors à sa 19e saison dans le hockey professionnel après avoir traîné son baluchon aux quatre coins de l’Amérique.
«Je ne patine plus aussi vite, mais je sais où me placer sur la patinoire, disait-il en revêtant son uniforme. C’est une très belle vie que celle de joueur de hockey. Tu voyages beaucoup et tu rencontres plein de monde. Je suis content d’être de retour à Québec et de défendre les couleurs des Nordiques. Quand je regarde autour de moi, je vois tous ces jeunes dans la vingtaine et je me dis que j’aimerais bien avoir encore 20 ans. Si je n’aimais plus jouer au hockey, je ne serais pas ici aujourd’hui».
Dans le documentaire, on voit le défenseur Jacques Blain, de Gatineau, signer son premier contrat professionnel et prendre le téléphone pour annoncer la bonne nouvelle à sa blonde.
Avant de s’installer derrière le banc des Nordiques, Maurice Richard déclarait: «Après avoir été 12 ans en dehors du hockey, ça ne sera pas facile d’être entraîneur pendant toute la saison…» Deux semaines plus tard, il était déjà parti. Le Rocket n’était pas fait pour diriger une équipe de hockey et il le savait trop bien. C’est Marius qui lui avait tordu le bras pour qu’il tente l’aventure.
L’épopée des Nordiques a duré 23 ans avec des héros comme J.C. Tremblay, Marc Tardif, Réal Cloutier, Réjean Houle, Wally Weir, Dale Hunter, les frères Stastny, Daniel Bouchard, Mario Marois, Moose Dupont, Joe Sakic, Guy Lafleur et Mats Sundin.
Les verra-t-on renaître de leurs cendres? Pour l’instant, comme dirait Jean Perron, «il y a loin de la coupe aux lièvres».
Décès de René Cyr
René Cyr, un des grands noms du cyclisme québécois, est mort en fin de semaine dernière à l’âge de 94 ans.
M. Cyr a été une très grande vedette du vélo entre 1936 et 1944. Parmi ses grands rivaux, il y avait Torchy Peden et Jules Audy. Mes condoléances à la famille.
Un choix logique
L’Irlandais DARREN CLARKE est un choix unanime comme capitaine de l’équipe européenne pour le prochain tournoi de la coupe Ryder. On a aussi pensé à Jose Maria Olazabal et à Thomas Björn, mais le comité de sélection a finalement jeté son dévolu sur Clarke, quatre fois membre de l’équipe championne.
Le prochain tournoi de la coupe Ryder aura lieu à l’automne 2016 au club Hazeltine, quelque part au Minnesota, et les Européens seront en quête d’une quatrième victoire de suite après avoir triomphé au Celtic Manor (Pays de Galles), à Medinah (Chicago) et à Gleneagles (Écosse).
DAVIS LOVE III, cinq fois vainqueur de la Classique Heritage à Hilton Head, sera à la tête de la formation américaine.
En 2006, quelques semaines après la mort de sa femme, Darren Clarke avait joué avec brio pour mener l’Europe à la victoire au K Club de Dublin. J’y étais et il régnait une ambiance incroyable. Cinq ans plus tard, Clarke a couronné sa carrière de belle façon en gagnant le British Open au club Royal St.George’s.
Tenace vend ses bagues
Gene Tenace, ancien receveur des Athletics d’Oakland, a décidé de vendre ses bagues de la Série mondiale ainsi que d’autres objets pour payer les études de ses petits-enfants. En ce sens, il répète un geste qui a été posé par plusieurs grands noms du sport, dont le regretté Bernard Geoffrion.
Tenace a gagné trois Séries mondiales d’affilée dans l’uniforme des Athletics et il a mérité le titre de joueur par excellence en 1972. Il a aussi triomphé chez les Cards de Saint-Louis en 1982 et il a participé aux deux conquêtes des Blue Jays de Toronto (1992-93) dans le rôle d’instructeur des frappeurs. SIX EN SIX. Qui dit mieux?
Durant ses années à Toronto, Tenace était l’allié numéro un du gérant Cito Gaston. Il a perdu son poste lorsque Gaston a été congédié par Sam Pollock et Gord Ash en 1997. Il est revenu une dizaine d’années plus tard à la demande de Paul Godfrey.
Dans une récente entrevue avec Bob Elliott, Tenace ne s’est pas gêné pour critiquer Rogers Communications concernant le traitement réservé à Paul Beeston, ancien président des Blue Jays.
En bref
- YVON LAMBERT s’est mis sur son 36 pour faire l’annonce de l’exposition «De la ruelle à la légende» à l’Hôtel de Ville de Montréal. Il a tenu à remercier le maire DENIS CODERRE et l’homme d’affaires ROGER DUBOIS, de Drummondville, pour leur précieuse collaboration.
- Les BRUINS ont encaissé une cinquième défaite de suite, mercredi soir, contre les Oilers.MARTIN MARINCIN a tranché le débat au 13e tir de barrage contre TUUKKA RASK.
- Le congrès annuel des gérants de BASEBALL aura lieu vendredi et samedi à Laval et Québec. ROBERTO ALOMAR, son père Sandy et Devon White seront présents pour prodiguer leurs conseils. MAXIME LAMARCHE est à la tête du comité organisateur.
- PABLO SANDOVAL, obtenu à coups de millions sur le marché des joueurs autonomes, s’est présenté au camp des RED SOX «gras comme un voleur». Il a sans doute un peu trop célébré son troisième championnat en cinq ans. Il devra trimer dur pour retrouver son poids normal.
- Le vétéran LAVAL TREMBLAY sera directeur de golf au club HÉRITAGE, dans la région de l’Outaouais.
- GUY PRÉVOST quitte Beaconsfield pour devenir directeur général du club ROYAL OTTAWA.
- MARK McGWIRE, instructeur des frappeurs des Dodgers, prédit une saison du tonnerre au voltigeur de droite YASIEL PUIG s’il parvient à afficher une plus grande RÉGULARITÉ et à se mettre moins de pression sur les épaules. Puig a cogné 16 circuits la saison dernière, mais seulement quatre après le match des étoiles.
- McGwire souhaite aussi que les frappeurs des DODGERS se montrent plus efficaces avec un coureur au troisième et moins de deux retraits. Leur manque d’opportunisme leur a fait mal dans la série de championnat contre SAINT-LOUIS.
Le mot d’humour
Quand un homme meurt, on dit qu’il s’éteint. Et quand il est mort, on l’appelle «feu». Faudrait se brancher!