Lors de son récent passage à Montréal avec les Panthers de Miami, Denis Potvin expliquait comment le hockey avait changé depuis le temps où il faisait la loi sous le regard amusé de son mentor, Alger Arbour.
À tort ou à raison, le triple vainqueur du trophée Norris déplore le fait que les défenseurs d’aujourd’hui ne peuvent plus «jouer du Sher-Wood» pour nettoyer le devant du filet ou retenir un adversaire.
Ancien élève de Léo Boivin chez les 67’s d’Ottawa, Potvin est un homme de la vieille école. Pour freiner l’adversaire, il ne se gênait pas pour utiliser tous les moyens à sa disposition. Il était aussi capable de relancer l’attaque avec une passe parfaite. Arbour avait fini par lui faire comprendre que personne ne pouvait patiner plus vite que la rondelle.
Yvon Lambert, qui gagnait sa vie à tenter de voiler la vue du gardien adverse, m’a souvent répété que Potvin avait été le défenseur le plus «tough» de sa génération. Il n’endurait personne devant le filet des Islanders. Billy Smith non plus. Sa hache était toujours bien aiguisée. C’était une autre époque.
L’autre soir, André Savard ajoutait son grain de sel davant les caméras de RDS. «La game a tellement changé depuis 25, 30 ou 40 ans, disait-il. De nos jours, plusieurs défenseurs veulent accumuler le plus grand nombre de points possible afin d’obtenir un meilleur contrat. Ils sont donc prêts à courir des risques. On ne peut pas les blâmer avec tout l’argent qu’il y a sur la table».
Scénarios semblables
C’est vrai que la game a changé et pas nécessairement pour le mieux. Certains soirs, je suis assis devant la télé et je me demande si je ne ferais pas mieux de changer de poste pour suivre Unité 9, Yamaska ou L’Auberge du chien noir.
Toujours les mêmes plans de match, les mêmes scénarios, les mêmes systèmes de jeu. Des passes de 100 pieds, souvent faites à l’aveuglette, et beaucoup de «dompage» de rondelles en zone ennemie. En troisième période et en prolongation, les équipes plus faibles redoublent de prudence pour arracher une nulle et un point au classement. Heureusement qu’il y a les tirs de barrage pour «sauver le show».
Si on croyait que la disparition de la ligne rouge provoquerait un plus grand nombre de buts, les entraîneurs ont trouvé de nouvelles méthodes pour «fermer le jeu».
À cause de la vitesse d’exécution, la patinoire a rapetissé. Les joueurs n’ont qu’une fraction de seconde pour réagir et poser un geste. Et quand ils parviennent à se rendre au filet adverse, ils se butent à un gardien de but vêtu comme le Bonhomme Michelin.
La Ligue nationale est devenue une ligue où les entraîneurs et les gardiens de but occupent une très grande place. Cela dit, on ne peut pas retourner en-arrière. La game a changé et il faut vivre avec. Le hockey était meilleur dans mon temps? Peut-être pas, mais il me semble que les «beaux jeux» étaient plus nombreux.
J’ajouterai ceci: les joueurs d’aujourd’hui sont plus gros, plus rapides, mieux dirigés, mais ils affichent parfois un «manque de respect» tout à fait navrant. Stéphane Quintal n’a pas le temps de s’ennuyer!
Corrigez-moi si j’ai tort.
Mardi en bref
- Le Panthéon de la renommée du GRAND PRIX DE VALCOURT a accueilli trois nouveaux membres: JACQUES VILLENEUVE, Marcel Fontaine et Blair Morgan. Ce dernier est originaire de la Saskatchewan.
- KARL LÉVEILLÉ, des Rangers de Montréal-Est, a établi un record de la LJAQ avec son 82e but de la saison. Selon Gilles Vachet, il forme un trio du tonnerre avec GABRIEL GAGNON et SAMUEL BOURQUE.
- ANTHONY DUCLAIR a amassé seulement 22 points en 17 parties depuis son retour chez les REMPARTS.
- JOCELYN THIBAULT, copropriétaire du Phoenix de Sherbrooke, a été nommé GRAND ESTRIEN 2015.
- L’ancien comédien et commentateur sportif YVES LÉTOURNEAU est hospitalisé depuis la période des Fêtes, mais il va relativement bien. À 88 ans, il suit encore religieusement les activités du CH. Merci à Roland Mailhot pour les infos.
- NATHALIE LANGLOIS, championne du ski de fond, a gagné la Loppet du MONT-ORFORD une main dans le dos avant de s’envoler vers l’Europe.
- La Chambre de Commerce Témis-Accord a décerné son prix PERFORMANCE à la station de radion CKVM.
- Je n’ai jamais vu autant de gens RAGER contre l’hiver.
- JEAN AREL a utilisé trois mots pour décrire STÉPHANE WAITE: passion, patience et compétence.
- KEVEN VEILLEUX, de l’Isotermic de Thetford-Mines, l’a échappé belle quand un patin lui a coupé le poignet lors d’un match présenté à TROIS-RIVIÈRES.
- PIERRE LAHAYE, bijoutier à la retraite, et sa belle Hélène fêtent leur 50e anniversaire de mariage. Chapeau!
Le mot d’humour
Sur une affiche dans le sous-sol de l’église: «Samedi, il y aura un souper aux fèves au lard. La musique suivra une heure plus tard!»