MILLEN, Georgie— Juste avant d’arriver à destination, voici quelques notes susceptibles de vous intéresser:
- Le Masters n’aurait peut-être pas vu le jour si la USGA n’avait pas refusé la demande de BOBBY JONES pour la tenue de l’Omnium américain de 1934. Jones et son associé CLIFFORD ROBERTS ont alors décidé de créer leur propre tournoi invitation.
- C’est ALISTER McKENZIE qui a dessiné le parcours d’Augusta en suivant les recommandations de Bobby Jones, mais il n’a jamais vu la fin des travaux de construction. Il est mort le 6 janvier 1934, soit une couple de mois avant l’ouverture du club. McKenzie a aussi dessiné le parcours de PEBBLE BEACH.
- Le Masters est un tournoi invitation et il semble plus vieux que les autres tournois majeurs parce qu’il a toujours lieu au MÊME ENDROIT. Il y a aussi le fait que les anciens champions sont automatiquement inscrits jusqu’à l’âge de 65 ans. (On a fait des exceptions pour permettre à des joueurs comme Palmer, Nicklaus et Player de jouer plus longtemps).
- BOBBY JONES n’a jamais joint les rangs professionnels et il a pris sa retraite à l’âge de 28 ans. Pour lui, il était très important d’inviter les meilleurs golfeurs AMATEURS. On suit encore religieusement sa politique.
- Les SPECTATEURS sont traités aux petits oignons et on s’attend à ce que leur comportement soit exemplaire. À Augusta, personne ne crie «Get in the hole!» Si quelqu’un est pris à faire une coche mal taillée, il est expulsé des lieux immédiatement.
- Le fameux VESTON VERT a été créé pour distinguer les membres des visiteurs. Il était d’abord fabriqué à Augusta, mais c’est maintenant une maison de Cincinnati qui s’en occupe. À partir de 1949, on a décidé d’en remettre un au champion en titre. Le premier gagnant a été SAM SNEAD.
- En principe, le champion garde le veston chez lui pendant un an, puis le ramène à Augusta pour le dîner des Champions. Le regretté SEVE BALLESTEROS en a décidé autrement. Il a conservé son veston et il a dit aux organisateurs: «Si vous le voulez, venez le chercher en Espagne!» Le Sud-Africain GARY PLAYER a fait la même chose.
- Le Masters est le premier tournoi qui a utilisé le système des «plus» et des «moins». Les chiffres rouges indiquent qu’un joueur est sous la normale. Les chiffres verts indiquent le contraire. C’est aussi à Augusta qu’on a vu apparaître les premières ESTRADES POPULAIRES pour les spectateurs.
- Il y a beaucoup de RESPECT entre les spectateurs. Tu peux installer ta chaise pliante n’importe où sur le terrain, puis tu peux aller et revenir sans avoir peur de te la faire piquer.
- Il n’y AUCUN journaliste, photographe ou commentateur à l’intérieur des câbles. Les seules personnes admises sont les joueurs, les caddies et les officiels.
- Personne ne sait exactement combien il en coûte pour devenir MEMBRE du club Augusta National. La rumeur veut que ce soit moins de 100 000$. Il faut avant tout être recommandé par un membre en règle et obtenir l’assentiment du bureau de direction.
- Exception faite du tournoi des Maîtres, PERSONNE ne peut jouer à Augusta s’il n’est pas invité par un membre.
- En 1983, RONALD REAGAN aurait été forcé de mettre fin à sa ronde au 16e trou parce qu’un résident d’Augusta avait défoncé la barrière avec son camion et demandé de parler au président. Il aurait fallu une couple d’heures avant de le maîtriser.
- À l’automne 1977, CLIFF ROBERTS a mis fin à ses jours en se tirant une balle dans la tête près du lac qui porte le nom de DWIGHT EISENHOWER. Il était alors très malade. Il a été le grand patron du club pendant plus de 40 ans.
- Le CROW’S NEST est un petit appartement réservé aux golfeurs amateurs. On y retrouve quatre lits et une salle de bain. Huit joueurs ont resté là avant de devenir champion: Jack Nicklaus, Tommy Aaron, Tom Watson, Ben Crenshaw, Craig Stadler, Mark O’Meara, Phil Mickelson et Tiger Woods.
- Avant d’être transformés en terrain de golf, les lieux appartenaient à un Belge du nom de P.J. BERCKMANS, un champion de l’horticulture. MM. Jones et Roberts auraient payé environ 70 000$ à sa progéniture pour acheter la maison ancestrale et la plantation.
P.S. C’est tout pour le moment. JOYEUSES PÂQUES à tous ceux et celles qui me font l’honneur de lire cette chronique.