Ken Dryden, qui a gagné six coupes Stanley en huit ans durant les années 1970, se fait rarement prier pour donner son opinion sur le hockey.

Cette semaine, l’ancien député libéral a écrit un long article pour le prestigieux New York Times au sujet de Carey Price. Voici, en résumé, ce qu’il avait à dire:

«J’aime beaucoup la façon dont Carey se comporte devant son filet. Il n’est pas

Ken Dryden analyse la situation de Carey Price dans un article du New York Times.

nerveux et il inspire ses coéquipiers. Cette saison, il est presque assuré de gagner le trophée Hart et le trophée Vézina, mais ça ne sera peut-être pas suffisant pour permettre au Canadien de gagner une 25e coupe Stanley.

«Montréal a été un endroit formidable pour Jacques Plante et pour moi. Plante faisait équipe avec les frères Richard, Jean Béliveau, Boom-Boom Geoffrion et Doug Harvey. Il y avait aussi Toe Blake derrière le banc et Frank Selke au deuxième étage.

«Moi, j’ai eu la chance de jouer avec Lafleur, Gainey, Cournoyer, Shutt, Lemaire et le Big 3. Nous avions Scotty derrière le banc et Sam Pollock au poste de directeur général. L’équipe des années 1950 gagnait année après année et nous avons fait de même durant les années 1970.

«Montréal peut aussi être le pire endroit pour un gardien de but s’il n’a pas la chance de jouer avec d’aussi grands joueurs. Bill Durnan a été poussé à la retraite et Patrick Roy a été échangé après avoir gagné deux coupes Stanley.

«Carey Price a parfois été hué par les partisans du Canadien et il a été critiqué par certains journalistes. Il aurait pu demander d’être échangé, mais il ne l’a pas fait. Qui a besoin d’une telle pression?

«Carey n’a pas vraiment le choix. Il doit faire en sorte de rendre son équipe meilleure qu’elle ne l’est en réalité. Il doit paraître sûr de lui pour donner confiance à ses coéquipiers, leur faire croire qu’ils peuvent aller plus loin».

P.S. Non seulement Ken Dryden a-t-il été un grand gardien de but, mais il est reconnu pour avoir un excellent jugement.