Les joueurs marginaux deviennent souvent de très bons entraîneurs alors que les plus grandes vedettes se montrent incapables de transmettre leur savoir-faire.
Sans doute parce qu’ils comprennent très bien que tout le monde n’a pas le même talent pour pousser une rondelle, lancer un ballon ou frapper une balle de baseball qui file à 100 milles à l’heure.
Il y a aussi le fait qu’ils sont si souvent assis «au bout du banc» qu’ils ont tout leur temps pour analyser le travail des autres joueurs et les stratégies du coach.
Le meilleur exemple est celui de Glen Sather qui était fêté à Edmonton, vendredi soir.
Né dans un petit village de l’Alberta (High River), Sather était un ailier gauche très ordinaire dans l’organisation des Bruins de Boston. Grâce à sa détermination, il a réussi à passer 10 ans dans la Ligue nationale. En tout et partout, il a amassé 80 buts et une centaine de passes en 658 parties. Pas exactement des statistiques pour se tailler une place au panthéon!
Bien entouré
En revanche, Slats est devenu un excellent entraîneur à Edmonton et il a bâti une dynastie après avoir convaincu le propriétaire Peter Pocklington de conclure une transaction pour mettre la main sur un jeune joueur de centre un peu chétif du nom de Wayne Gretzky.
Il a aussi eu le privilège d’avoir Barry Fraser comme recruteur-chef. Grâce à son flair, Fraser a su trouver les joueurs qui allaient entourer le numéro 99 et permettre aux Oilers de détrôner les puissants Islanders de New York.
Sather avait une autre qualité. Comme Scotty Bowman, il n’hésitait jamais à poser des questions pour en apprendre davantage. Par exemple, il communiquait souvent avec son vieux pote Red Fisher, à Montréal, pour savoir ce qui se tramait à travers la ligue.
Les légendes des Oilers ont tour à tour rendu hommage à Sather cette semaine avant que sa bannière soit hissée au plafond du Rexall Place avec celles des Gretzky, Messier, Coffey, Kurri, Anderson, Fuhr et Al Hamilton.
«Glen nous donnait de la corde, a dit l’ex-gardien de but Grant Fuhr. Il nous laissait apprendre de nos propres erreurs, mais il savait aussi quand le moment était venu de mettre son pied à terre».
Un bon exemple est celui du fougueux Mark Messier à ses débuts avec les Oilers. Sather l’a forcé à se départir de sa moto pour éviter qu’il se blesse sérieusement. Il l’a aussi cédé au club-école de Houston pendant une semaine ou deux après qu’il se soit présenté en retard pour prendre l’avion.
«Pour un marqueur de six buts par année, Glen possédait vraiment le sens du hockey!» a souvent répété Gretzky.
«Si on faisait une gaffe en-dehors de la patinoire, Glen voulait qu’on aille le voir pour le lui dire. Il était toujours prêt à nous aider. En revanche, si on lui cachait quelque chose, il devenait notre ennemi», a ajouté Craig MacTavish.
Sather était aussi proche de ses joueurs que de son argent. Il organisait des excursions en motoneige ou une chasse aux canards pour cimenter l’esprit d’équipe.
À New York
Sather, qui a porté les couleurs du Canadien pendant une saison au milieu des années 1970, ne pensait jamais quitter Edmonton, mais la vente de l’équipe et le départ de Pocklington ont entraîné plusieurs changements dans l’organisation. Il a finalement été forcé de partir.
Avec une solide réputation, il a été embauché comme président et directeur général des Rangers de New York en l’an 2000. Il a connu moins de succès dans le Big Apple. Même que les Rangers ont parfois eu l’air d’une équipe moribonde. Il a cependant le mérite d’avoir renversé la vapeur durant les dernières années. Il a eu la main heureuse en confiant son club à Alain Vigneault après avoir remercié John Tortorella de ses services.
Et il a probablement réussi son meilleur coup le jour où il a envoyé Scott Gomez à Montréal en retour du défenseur Ryan McDonagh. Un véritable vol!
Kane poursuit sur sa lancée
- L’excellent PATRICK KANE a marqué un but dans la victoire de 2-0 des Blackhawks contre Winnipeg, vendredi soir. Il a ainsi porté à 25 sa série de matchs avec au moins un point. Ce qui a fait dire à WAYNE GRETZKY: «Si Kane s’approche de mon record (51 parties), je serai le premier dans les gradins pour le voir faire».
- À Edmonton, ALAIN VIGNEAULT a atteint le cap des 1000 matchs comme entraîneur dans la LNH. Il a de quoi être fier de lui. Cependant, son équipe a perdu contre les Oilers par la marque de 7-5. TAYLOR HALL a inscrit le but gagnant.
- À Los Angeles, les PENGUINS ont perdu en tirs de barrage. Kopitar et Gaborik ont donné la victoire aux Kings.
- JEFF SKINNER a réussi le tour du chapeau pour mener les Hurricanes à une victoire de 5-1 à Anaheim.
- À Dallas, JAMIE BENN a inscrit son 20e but dans la victoire des Stars contre Philadelphie. Il va falloire commencer à prendre cette équipe au sérieux.
- À Glendale, MIKKEL BOEDKER a marqué les deux but des Coyotes dans une victoire de 2-1 contre le Wild.
- Au New Jersey, KYLE PALMIERI a marqué en prolongation pour procurer un gain de 3-2 aux Devils contre Détroit.
- Les PENGUINS viennent de congédier l’entraîneur MIKE JOHNSTON. Il sera remplacé par MIKE SULLIVAN, leur homme de confiance à Wilkes-Barre.
- RÉAL CLOUTIER, Mario Marois, Daniel Brière et José Théodore feront leur entrée au Panthéon de la LHJMQ au début d’avril. L’ex-entraîneur RON LAPOINTE sera admis à titre posthume.
- À son premier match derrière le banc du Phoenix, STÉPHANE JULIEN a remporté une victoire facile de 8-2 contre Baie-Comeau.
- JUDES VALLÉE, congédié par le Phoenix en milieu de semaine, veut se donner un peu de temps pour digérer tout ça. Il croit que l’équipe est à deux ou trois joueurs de batailler pour le championnat. C’est ce qu’il a confié à JEAN AREL.
- PHILIPPE MONGEAU a commencé à installer ses affaires au club de golf BELOEIL.
- Les MAROONS DE WATERLOO ont remporté une victoire de 6-4 à Lac-Mégantic avec seulement six attaquants à leur disposition. On me dit qu’il y a eu beaucoup de brasse-camarade.
- JEAN-MARIE LAFORGE, le vieux pro de La Tuque, s’apprête à fêter ses 50 ans comme moniteur de SKI.
- TOM ALLEN, ex-commissaire de la Ligue universitaire de football, roule encore sur sa moto au mois de décembre. Il se croirait à Vancouver.
- JOHN MADDEN, ancien coach des Raiders et ex-analyste à la télé, se remet d’une opération à coeur ouvert. Il a 79 ans.
Le mot d’humour
Rodney Dangerfield: «Je fume seulement après avoir fait l’amour avec ma femme. J’ai le même paquet depuis cinq ans!»