RIGAUD— Avant d’aller voir fiston en Outaouais, je me suis arrêté à la taverne Alexandre, à Sherbrooke, pour revoir un ami de longue date: le lutteur Jacques Rougeau.
Jacques approche lentement la soixantaine, mais il n’a rien perdu de sa passion pour la lutte. Faut dire qu’il en mange depuis 40 ans.
Il était de passage en Estrie pour rencontrer le jeune journaliste Dominic Tardif et faire la promotion de son prochain gala de lutte familial, le 4 juin, à Drummondville. Il serait trop long de vous raconter tout ce qu’il avait à dire. Jacques est comme un moulin à vent. Tu lui poses une question toute simple et il te répond pendant dix minutes.
En tout cas, il semble bien dans sa peau. Ses galas de lutte attirent de belles foules un peu partout en province, il a du succès comme conférencier et il s’occupe beaucoup de son fils Cédric, un géant de 23 ans qui rêve de suivre ses traces dans la WWE.
«J’ai roulé ma bosse et j’ai beaucoup appris de toutes ces expériences, dit-il. La lutte professionnelle, c’est une jungle. J’ai vécu l’ivresse de la victoire comme les moments de grande détresse. Il faut s’imposer de grands sacrifices pour réussir dans ce métier. J’en ai versé des larmes à l’aéroport lorsque je devais quitter mes enfants pour aller gagner ma croûte. Avec les années, je pense avoir acquis beaucoup de maturité. Je suis plus responsable».
Une taloche de Justice Dubois
Jacques Rougeau avait seulement 13 ans quand il a participé à son premier gala de lutte dans le coin de Repentigny. Son père (Jacques Senior), maintenant âgé de 86 ans, lui avait confié un petit rôle durant un combat contre Justice Dubois. Sans avoir été prévenu, il a mangé une taloche de la part de Dubois avant de voir son père gagner la bataille assez rapidement. Il n’en fallait pas davantage pour qu’il attrape la piqûre.
«Mon père, c’est mon idole, dit-il. Il m’a presque tout montré. Il vit avec nous à Rawdon, mais sa santé est chancelante. Il souffre d’un mal incurable. Pour se changer les idées, il aime jouer au toc. J’espère qu’il lui reste au moins un an ou deux avec nous autres».
Par contre, Jacques ne parle plus à son frère Raymond, son ancien partenaire dans la WWE. Ils se sont chicanés il y a une douzaine d’années et c’est la loi du silence. «Disons que nous avons des visions différentes. Publiquement, je ne parlerai jamais contre Raymond. Il a été bon pour moi et nous avons connu beaucoup de succès ensemble», précise-t-il.
Il peut vous parler pendant des heures de sa victoire contre Hulk Hogan, de ses mille aventures avec la troupe de Vince McMahon, des hostoires de dope et de stéroïdes et de l’époque où il était le méchant Mountie. Jacques est un excellent conteur. «Il se situe entre Michel Barrette et un vendeur de voitures», a écrit le jeune Tardif.
«Les vrais bons lutteurs sont de grands comédiens. Il suffit de penser à Randy (Macho Man) Savage ou à Mad Dog Vachon». Il faut connaître tous les trucs du métier, mais il faut aussi savoir embarquer la foule», conclut-il.
P.S. Les billets sont presque tous vendus pour le gala à Drummondville. Jacques promet un spectacle de choix pour toute la famille, sans sexe et sans vulgarité.
HARTLEY VEUT REVENIR
Congédié la veille par les Flames de Calgary, Bob Hartley a fait connaître ses états d’âme lors d’un appel-conférence. «J’ai été traité comme un ROI à Calgary et j’aurais aimé poursuivre mon travail avec les jeunes joueurs de l’équipe, a-t-il dit. J’ai le coaching dans le sang. J’ai seulement 55 ans et je suis en grande forme. J’adore le hockey et l’aspect compétitif. Présentement, le CARROUSEL des entraîneurs tourne à pleine vitesse. Il y a un processus à respecter et je vais le respecter».
Hartley a failli être embauché par les SÉNATEURS en 2008, mais Bryan Murray lui a préféré l’ancien défenseur Craig Hartsburg. Il a plus tard reconnu qu’il avait commis une erreur.
Les candidats sont nombreux pour le poste à Ottawa. En plus d’Hartley, on avance les noms suivants: MARC CRAWFORD, Bruce Boudreau, Kevin Dineen, Mike Yeo, Randy Carlyle et GUY BOUCHER. Le nouveau directeur général PIERRE DORION aurait avantage à ne pas se tromper.
JAVA DU JEUDI
- PATRIC HORNQVIST a déjoué Braden Holtby en prolongation pour procurer une précieuse victoire de 3-2 aux PENGUINS. Ils prennent ainsi une avance de 3-1 contre les champions de la saison
régulière. Seulement 29 équipes sur 290 ont réussi à gagner une série après avoir tiré de l’arrière 1-3. Toute une commande pour les Capitals, d’autant qu’ALEX OVECHKIN traverse une léthargie et que MATT MURRAY (moyenne de ,944) fait sensation devant le filet des Penguins.
- Selon BOBBY DOLLAS, ex-défenseur des Mighty Ducks, les Capitals n’ont pas de solution pour stopper les troisième et quatrième trios des Penguins.
- RÉGIS LABEAUME abandonne le projet olympique de 2026. L’aventure était trop risquée, compte tenu des moeurs politiques du CIO.
- Tout indique que le club de golf VENISE sera vendu cet automne. Il y a deux offres sur la table. Une vient de gens de Québec qui voudraient créer un PARC DE MOTORISÉS sur le 2e neuf du parcours Venise. L’autre vient de gens qui voudraient acheter le club de golf et le garder en opération avec 36 trous. PAUL BROUILLARD, propriétaire du club, aura 93 ans à la fin juillet.
- On parle beaucoup de l’entrée en scène de JOHN DALY sur le circuit des Champions. L’enfant terrible de la PGA est rempli de bonnes intentions. Il souhaite bien jouer et attirer de belles foules. Daly a toujours été populaire à cause de son style «col bleu» et ses puissants coups de départ. Le golfeur amateur s’identifie facilement à lui. Il a gagné le championnat de la PGA et le British Open, mais il a aussi été suspendu à quelques reprises pour son mauvais comportement. Durant sa carrière, il a raté la coupure 209 fois. Il a aussi joué 68 rondes dans les 80. À 50 ans, il serait temps qu’il s’assagisse un peu. Avec de bon résultats, il pourrait corriger sa situation financière.
- DON SHULA, ex-entraîneur des Dolphins, a été hospitalisé en début de semaine à cause de troubles respiratoires. Il a 86 ans.
- JOHN CHAYKA, nouveau directeur général des Coyotes de l’Arizona, a seulement 26 ans. Il succède à DON MALONEY, ancien joueur des Rangers.
- Les ALOUETTES vont retirer officiellement le chandail de BEN CAHOON à la fin juillet. Ce dernier a été indiscutablement un des meilleurs joueurs de l’histoire des Alouettes. En 13 ans, il a capté plus de 1000 passes et marqué 65 touchés. Il était la cible favorite d’ANTHONY CALVILLO.
- STEWART CINK quitte temporairement la PGA parce que son épouse souffe du cancer du sein. C’est lui qui a battu TOM WATSON en prolongation à Turnberry en 2009.
- Les CUBS ont balayé leur série à Pittsburgh. Ils joueront leurs quatre prochaines parties contre WASHINGTON, une autre équipe qui connaît un début de saison du tonnerre.
- Les HUSKIES sont venus de l’arrière pour vaincre SHAWINIGAN 4-2 dans le premier match de la série finale de la LHJMQ. Il y avait plus de 3300 spectateurs dans l’amphithéâtre Dave Keon.
- Le contrat de BOB HARTLEY avec les Flames de Calgary était valide pour une autre année.
- Les CUBS DE CHICAGO ne joueront pas pour ,750 durant toute la saison, mais ils forment une très très bonne équipe. Ils ont aussi un gérant (Joe Maddon) qui sait appuyer sur les bons pitons.
- PABLO SANDOVAL, opéré à une épaule, ne reviendra pas au jeu cette saison. C’est aussi bien comme ça. Je me demande encore pourquoi il a quitté les Giants pour aller jouer à BOSTON. L’argent n’achète pas tout.
- La compagnie CASCADES investit 300 000$ sur trois ans pour venir en aide à la Fondation de l’athlète d’excellence du Québec. MARIO PLOURDE a fait la présentation du chèque à CLAUDE CHAGNON, président de la fondation.
- FERNAND LACHANCE, Monsieur Jean Coutu à Saint-Jean-sur-Richelieu, sera parrain d’honneur du 45e Omnium CLAUDE RAYMOND, le jeudi 7 juillet.
- GILLES DUCEPPE accorde son appui au jeune ALEXANDRE CLOUTIER pour la direction du PQ. Intéressant.
- Prompt rétablissement à DANIEL LAPOINTE, restaurateur de Sherbrooke.
À vendre
Les 25 000 chaises pliantes qui devaient servir au défilé de la coupe Stanley sur la Catherine!
Le mot d’humour
Roger H. Legault, de Magog: «L’autre jour, il faisait si froid que j’ai vu un politicien qui avait les mains dans ses propres poches».