Dustin Johnson est le nouveau champion de l’Omnium des États-Unis

Après avoir été avisé par les officiels qu’il était susceptible de subir une pénalité d’un coup après sa ronde (pour un geste involontaire), Dustin Johnson s’est concentré sur son jeu et il a conclu avec brio pour enlever les honneurs du 116e U.S. Open à Oakmont.

Le long cogneur de Myrtle Beach a probablement gagné le tournoi quand il a calé un roulé d’un peu plus de neuf pieds pour sauver la normale au 16e trou. Il a suivi avec une normale au 17e, puis il a réussi un birdie magistral au 18e pour confirmer sa victoire (par 3 coups) sous les applaudissements de la foule.

Jack Nicklaus, champion à Oakmont en 1962, a été le premier à le féliciter, puis il a embrassé sa belle Paulina, fille de Wayne Gretzky, et Tatum, son fils de 18 mois. Une fête des pères qu’il n’oubliera jamais et le plus beau des cadeaux pour ses 32 ans (mercredi prochain).

Cette très grande victoire met un baume sur ses blessures. Elle efface les défaites crève-coeur qu’il a encaissées dans les tournois du Grand Chelem durant les six ou sept dernières années. On ne ne parlera plus de lui comme d’un puissant frappeur incapable de s’imposer sous pression. Crazy Long est champion pour les reste de ses jours.

L’an passé, Johnson avait perdu l’Open des États-Unis aux mains de Jordan Spieth après avoir eu besoin de trois coups roulés au dernier trou.

Règlement stupide

Malheureusement pour les joueurs et pour les téléspectateurs, la ronde finale s’est déroulée dans la controverse et la confusion à cause d’un règlement stupide.

Sur le vert du 5e trou, la balle de Johnson a reculé d’elle-même. D’environ un millimètre. Il a alors avisé l’officiel présent qu’il n’avait rien fait pour la faire bouger, puis il a poursuivi sa ronde.

Sur le tertre de départ du 12e trou, un autre officiel de la USGA est venu lui dire que l’événement survenu plus tôt dans la partie était sous observation et qu’une décision serait rendue après sa ronde. C’est comme si on avait placé l’épée de Damoclès au-dessus de sa tête.

Les autres finalistes ont également été avisés de la situation et cela créé beaucoup de confusion. Dans quel autre sport est-ce qu’on punit un joueur après la partie pour un geste qu’il n’a pas posé?

Sur Twitter, Rory McIlroy, Jordan Spieth et Rickie Fowler ne se sont pas gênés pour qualifier l’affaire de ridicule. On n’a pas fini d’en entendre parler. Dans le bureau du marqueur officiel, Johnson s’est vu infliger une punition d’un coup, mais ça n’a heureusement rien changé au résultat final.

À ce sujet, voici l’excellent commentaire d’Yvan Beauchemin, vétéran de la PGA du Québec: «Encore une fois, les morts-vivants de la USGA ont donné un coup de pénalité à quelqu’un qui n’a rien fait. Je note ce désir profond de punir et d’obtenir une mini-victoire dans leur vie vide de sens!»

Lowry s’écroule

• L’Irlandais Shane Lowry, qui détenait une avance de quatre coups avant la ronde finale, n’a pu faire mieux que 76 et il a dû se contenter d’une égalité en 2e place avec Scott Piercy et le vieux Jim Furyk, favori local. Furyk a joué 66 dimanche.
  

  Sergio Garcia a travaillé fort, mais il n’a jamais été capable de rattraper les meneurs.

• Sergio Garcia a tenté une poussée à l’extérieur, mais il a manqué d’essence… comme ça lui arrive trop souvent. Il a cependant mieux joué que Lee Westwood qui s’est sorti de la course avec un 43 sur le premier neuf.
• Après avoir réussi un aigle, Jason Day a tenté le tout pour le tout au 17e, mais il a joué de malchance et il a vu ses espoirs s’envoler.
• Le champion en titre Jordan Spieth a joué une dernière ronde de 75 et il a terminé loin derrière à «plus 9». Il devra apprendre à mieux contrôler ses émotions.
• Selon Butch Harmon, un des meilleurs professeurs en Amérique, Dustin Johnson n’a jamais frappé la balle aussi bien qu’il le fait présentement.
• Johnson entre dans la légende à Oakmont. Parmi ceux qui ont triomphé sur ce parcours très exigeant depuis le début du 20e siècle, il y a Bobby Jones, Gene Sarazen, Ben Hogan, Sam Snead, Jack Nicklaus, Johnny Miller et Ernie Els.
• Le regretté Payne Stewart est le dernier joueur à avoir bousillé une avance de quatre coups dans l’Open des États-Unis. C’est arrivé en 1998.
• Andrew Landry, 624e au classement mondial, était visiblement nerveux. Il a joué 78 en dernier parcours, mais l’expérience acquise devrait lui être utile.

KEON, HEYMAN et DEMERS AU PANTHÉON

Dave Keon, ancien joueur étoile des Maple Leafs, Émilie Heymans, championne mondiale de plongeon, et Jacques Demers, dernier gagnant de la coupe Stanley avec le Canadien en 1993, sont de la cuvée 2016 du Panthéon des sports du Québec. Ils seront honorés lors du 26e gala annuel, le 28 septembre, au club de golf Le Mirage. La soirée sera présidée par Barry F. Lorenzetti, président-fondateur de BFL Canada.

Les autres élus sont la gardienne de but Kim Saint-Pierre, le footballeur Jean-Philippe Darche, le bâtisseur Maurice Tanguay, de Québec, et André Beaudoin, athlète en fauteuil roulant.

On profitera aussi de ce gala pour honorer 20 personnes à titre posthume. Dans le groupe, il y Jackie Robinson, ancien joueur étoile des Royaux Victor Delamarre, Jack Delainey, Édouard Fabre, George Hainsworth, Aurèle Joliat, Joe Malone, Percival Molson, Louis Chantigny, Michel Normandin, Danny Gallivan, Frank Shaughnessy et Frank Selke.

 

LES CUBS NE LÂCHENT PAS

Les Cubs de Chicago ont frappé cinq circuits pour doubler les Pirates 10-5 et balayer la série. Les hommes de Joe Maddon ont gagné 10 de

leurs 11 dernières parties contre Pittsburgh. Avec une fiche de 47-20, ils connaissent leur meilleur départ depuis 1907… Dans le dernier match, Kris Bryant et Anthony Rizzo ont tous les deux cogné leur 17e circuit de la campagne et Kyle Hendricks a réussi 12 retraits sur des prises… Les Giants ont battu Tampa 5-1 pour remporter une 8e victoire de suite. Jake Peavy a été solide pendant six manches et Brandon Belt a claqué son 10e circuit… Le 15e circuit de Mookie Betts a procuré un gain de 2-1 aux Red Sox contre Seattle. Betts maintenant 50 pp. Huitième victoire de David Price… Les Blue Jays ont encaissé un revers de 11-6 à Baltimore. Matt Wieters a produit quatre points et Jonathan Schoop 3… Les Yankees ont perdu 7-4 au Minnesota malgré les deux circuits de Brian McCann… Julio Teheran, des Braves, a lancé un match d’un seul coup sûr pour blanchir les Mets 6-0… À Miami, Marcell Ozuna a frappé un circuit de trois points et les Marlins ont blanchi Colorado 3-0… Les Royals ont vaincu les Tigers 2-1 en 13 manches… Les Rangers du Texas ont balayé leur série contre les Cards au stade Busch. Ça leur fait six victoires de suite… À Oakland, Jered Weaver n’a permis que trois coups sûrs pour blanchir les Athletics 2-0… San Francisco (9-1), Kansas City (8-2) et Texas (8-2) sont les équipes les plus «hot» depuis une couple de semaines. C’est moins drôle pour les Phillies qui ont perdu neuf de leurs 10 derniers matchs.

CLEVELAND CHAMPION

Sans être fan de basketball, on peut apprécier la victoire des Cavaliers de Cleveland, nouveaux champions de la NBA. En finale, LeBron James et ses compagnons de jeu ont effacé un déficit de 1-3 pour détrôner les Warriors de Golden State. C’est le premier championnat pour une équipe de Cleveland depuis 1964. De quoi réveiller Bob Hope dans sa tombe!

Baseball Senior: Des victoires pour Saint-Jérôme, Coaticook, Saint-Jean et les Brewers de Montréal. En vedette: Étienne Blanchette, Guyaume Gosselin, Nicolas Loiseau, François Lafrenière et Alexandre Gauthier (deux circuits et 5 pp).

À Toronto, une rumeur persistante veut que Ron MacLean reprenne son poste d’animateur à Hockey Night In Canada. L’émission est animée par George Stromboulopoulos depuis que Rogers a acquis les droits de télédiffusion. MacLean est déjà en charge de Coach’s Corner et de Hometown Hockey. Il n’y a pas de fumée sans feu…

Avec l’appui de Québecor et de TVA, le Grand Défi Pierre Lavoie a permis d’amasser plus de 3M$ pour les école du Québec et la recherche sur les maladies héréditaires. Bravo aux cyclistes et aux organisateurs.

Le mot d’humour

Si Hillary l’emporte, la présidente des États-Unis couchera avec un ancien président. Et si Trump l’emporte, ce sera la première fois qu’un milliardaire déménage dans un édifice abandonné par une famille afro-américaine.