Il n’a cependant jamais réalisé son grand rêve
Je rentrais de Gatineau lorsque j’ai appris le décès de Lionel Duval, ex-vedette de La Soirée du Hockey.
Lionel, qui souffrait de la maladie de Parkinson depuis plusieurs années, est mort au Centre d’hébergement Jeanne-Crevier de Boucherville, vendredi matin. Il avait 83 ans.
M. Duval n’était pas un ami intime, mais j’ai fait plusieurs voyages en sa compagnie à la belle époque des Glorieux. Il m’appelait le «Kid de Windsor Mills» et il connaissait très bien mon coin de pays parce qu’il était lui-même né à Bromptonville. C’est toutefois à Hull qu’il a grandi et qu’il est devenu une vedette de la radio et de la télévision.
De toute ma carrière, je n’ai jamais entendu quelqu’un parler en mal de Lionel Duval. Tout le monde l’aimait parce qu’il était d’une grande simplicité et qu’il possédait une personnalité attachante.
En apprenant son décès, son ancien collègue Pierre Dufault a déclaré très justement: «Lionel avait un talent naturel et était doté d’une très belle voix. Un bon garçon et un bon père de famille. Il se distinguait par sa grande simplicité. Il ne se prenait pas pour un autre et les gens se reconnaissaient en lui. Il était le gars du peuple».
Claude Quenneville m’a dit à peu près la même chose: «Lionel était un gars sans malice. Les gens riaient avec lui quand il se mêlait dans ses papiers ou quand il était pris d’un fou-rire en ondes. Si on avait organisé un concours, il aurait sûrement été un des plus populaires».
Claude Meunier avait bien compris cela et il a eu un succès fou avec Lionel dans ses pubs de Pepsi-Cola.
À Hull-Ottawa
Durant nos longues balades en autobus ou nos soirées au resto, Lionel m’a souvent parlé de ses débuts à la station de radio CKCH. Il a d’abord décrit les matchs du Hull-Volant, une équipe de hockey senior qui a bataillé pour l’obtention de la coupe Allan à la fin des années 1950.
Plus tard, il a couvert les Canadiens de Hull-Ottawa, une équipe qui a fait sa marque tant dans les rangs juniors que dans la Ligue professionnelle de l’Est. Cette équipe était dirigée par Sam Pollock, un homme de hockey qui allait plus tard chausser les souliers de Frank Selke et mener le Canadien à neuf conquêtes de la coupe Stanley en 14 ans. Pas pire moyenne!
Dans l’équipe de Hull-Ottawa, Lionel Duval a très bien connu des joueurs comme Gilles Tremblay, J.C. Tremblay, Bobby Rousseau, Ralph Backstrom, Cliff Pennington, Jacques Laperrière et Murray Balfour. Il n’y avait pas de meilleure école pour un jeune homme qui rêvait de suivre les traces de René Lecavalier.
Amère déception
En 1964, Lionel est entré au Service des sports de Radio-Canada où il allait travailler avec les René Lecavalier, Richard Garneau, Jean-Maurice Bailly, Raymond Lebrun, Pierre Dufault, Guy Ferron, Serge Arsenault, Claude Quenneville et Gilles Tremblay. Il a vécu les années d’or de La Soirée du Hockey. Ces gars-là étaient aussi connus que n’importe quel joueur du Canadien.
À son arrivée à Montréal, Lionel croyait bien succéder un jour à René Lecavalier dans la description des matchs du Canadien, mais son rêve ne s’est jamais réalisé. Lorsque René est parti, c’est Richard Garneau qui l’a remplacé. Plus tard, Garneau est parti et c’est Claude Quenneville qui a pris sa place.
«Il ne m’en a jamais voulu, mais je sais qu’il a vécu une grande déception, dit Quenneville. Il était amer quand il a pris sa retraite et quitté la société d’État, au début des années 1980».
La dernière fois que j’ai parlé à Lionel Duval, c’était à sa résidence de Boucherville en l’an 2000. Il m’avait invité à aller faire un tour à l’occasion du 80e anniversaire de naissance de son beau-frère Jean-Pierre Roy, ex-lanceur étoile des Royaux de Montréal.
Un autre champion qui nous quitte. Mes plus vives condoléances à son épouse Françoise, une femme charmante, et à ses trois enfants.
SAMEDI EXPRESS
- Sergio Garcia et son compatriote Rafa Cabrera-Bello ont effacé un déficit de 4 points avec six trous à jouer pour arracher une nulle au duo Jordan Spieth-Patrick Reed, samedi midi.
- L’Europe a besoin de 14 points pour conserver la coupe Ryder. «Quel spectacle pour la promotion du golf!», a lancé Jack Nicklaus en assistant au tournoi.
- «Je n’ai jamais vu une telle ambiance, a renchéri le coloré David Feherty. Il y a de l’électricité dans l’air».
- Les estrades étaient bondées de spectateurs dès 7h., samedi matin.
- Phil Mickelson participe au tournoi de la coupe Ryder pour la 11e fois. Il rejoint ainsi le grand Nick Faldo.
- Raoul Ménard, de L’Ange-Gardien, a joué «moins 9» pour passer à la deuxième étape des qualifications du circuit Web.com
- Prompt rétablissement à mon ancien collègue Serge Vleminckx, de même qu’à Nicole Asselin, conjointe de Bernard Cyr.
- Mike Babcock au sujet des récents succès d’Équipe Canada sur la scène internationale: «La victoire engendre la victoire et crée un climat de confiance». Il aurait pu ajouter qu’il avait beaucoup de talent à sa disposition.
- Les Red Sox ont marqué quatre points en fin de 7e manche pour vaincre Toronto 5-3 à Fenway Park. Big Papi a sonné la charge avec son 38e circuit et trois points produits (il en a maintenant 127). Les Blue Jays ont laissé 13 coureurs sur les sentiers et Russell Martin a connu une soirée très difficile derrière le marbre. Les Jays sont dans une lutte à finir avec Baltimore et Détroit pour une place dans les séries.
- Malgré le mauvais temps au Yankee Stadium, les Orioles ont frappé trois gros circuits dans un gain facile de 8-1. Jonathan Schoop a été le meilleur avec son 25e coup de quatre buts et 5 pp. 47e de Mark Trumbo et 29e d’Adam Jones.
- À Atlanta, Miguel Cabrera a cogné ses 37e et 38e de la saison dans une victoire de 6-2 sur les Braves. Ian Kinsler (28) et Justin Upton (30) ont aussi frappé la longue balle pour les Tigers.
- Aux dernières nouvelles, Brooke Henderson bataillait pour le premier rang dans un tournoi présenté en Chine. Sa compatriote Maude-Aimée Leblanc occupait la 14e position.
- Les billets sont tous vendus pour le premier match de Jacques Chapdelaine à la barre des Alouettes, dimanche après-midi.
- David Ortiz a été honoré avant son 117e et dernier match au stade des Yankees, plus tôt cette semaine. Son ex-coéquipier Jacoby Ellsbury l’a rejoint au marbre avec les anciens lanceurs David Cone et Mariano Rivera. Cone a déjà lancé une partie parfaite contre les Expos.
- Les Rangers du Texas ont battu Tampa 3-1. Yu Darvish a réussi 12 retraits au bâton en 6 manches pour récolter sa 7e victoire. Rougned Odor a claqué son 33e circuit et Adrian Beltre son 29e.
- Les Cubs ont gagné 7-3 à Cincinnati. Ben Zobrist a frappé deux circuits pour Chicago. 29e de Joey Votto dans une cause perdante.
- À Denver, les Rockies ont vaincu Milwaukee 4-1. Nelson Arenado a frappé son 41e circuit et Chris Carter son 40e.
- Lee Westwood participe au tournoi de la coupe Ryder pour la 10e fois. Il avait fait ses débuts avec Nick Faldo en 1997. Westwood excelle habituellement dans ce genre de tournoi match-play, mais il a très mal joué vendredi matin.
- Il y a seulement deux recrues dans la formation américaine: Brooks Koepka et Ryan Moore.
- Andrew Shaw devra apprendre à «modérer ses transports». Il s’en tire à bon compte avec sa suspension pour trois matchs préparatoires.
- Clarke MacArthur, victime de quatre commotions cérébrales, espère faire un retour au jeu chez les Sénateurs d’Ottawa. Il a 31 ans.
- LA POUDRIÈRE: Mardi dernier, j’ai assisté à la 20e soirée Vins & Fromages de La Poudrière de Windsor. Cela m’a permis de renouer avec plusieurs sportifs de la région, dont Serge Dubois, Gaétan Pélissier, Gilles Fréchette, Éric Grenache, Bob Saint-Laurent, Marc, Marcel et Armand Juneau… Il y avait aussi les attachés politiques Alexandre Mailhot et Jacinthe Bourget, de même que Jean-Marc Richer, Michel Champagne, Henri-Louis Proulx, Carlo Fleury, Alain Gamache, Lionel Turgeon, Claude Péloquin, Maurice Poirier, Gaétan et Laurier Leroux, René Couture, Mario Leclerc, Gaétan Graveline, Hervé Vallières, Alain Beaudin et plusieurs autres… La soirée était animée par Jean Arel, le vieux loup de Radio-Canada/Estrie… Bravo à Solange Richard, à Sylvie Bureau et à toute l’équipe de La Poudrière.
Le mot d’humour
Au salon funéraire, la veuve se fait dire: «J’imagine que monsieur votre époux vous manquera beaucoup».
Ce à quoi elle répond du tac au tac: «Au moins, je saurai maintenant où il passe ses nuits!»