Les choses ont drôlement changé dans la Ligue nationale de hockey depuis la fameuse Série du siècle de 1972… et pas toujours pour le mieux.
D’abord sur la patinoire où on assisté à diverses modifications au niveau de l’équipement et des systèmes de jeu, mais également au deuxième étage où se négocient les contrats avec les joueurs, les commanditaires et les réseaux de télévision.
Dans les mains des Américains, le hockey est devenu une vaste entreprise commerciale où les résultats des matchs sont quasiment secondaires. Bien sûr, tout le monde veut gagner la coupe Stanley, mais on pense d’abord à se remplir les poches. Les millions traînent sur la table et chacun veut sa part. Si nous étions à leur place, peut-être ferions-nous la même chose.
Pierre Bouchard, un des mes favoris, se souvient d’avoir grimpé sept fois les marches du Forum pour négocier avec Sam Pollock après la conquête de la coupe Stanley de 1971. Il touchait alors un salaire de 16 500$ et visait une rémunération de 25 000$. Chaque fois qu’il allait voir Sam, ce dernier lui offrait 300 ou 400 piastres d’augmentation. Des pinottes!
«À la fin, je trouvais qu’il faisait vraiment pitié. J’ai accepté un salaire de 20 000$ et j’ai signé», précise-t-il.
Je connais des joueurs qui détestaient Pollock à s’en confesser. Jean-Claude Tremblay et Jacques Lemaire étaient de ceux-là. C’était l’époque où les propriétaires faisaient chanter leurs employés et ne se gênaient surtout pas pour engranger les profits. Au besoin, ils pouvaient même compter sur la collaboration d’Alan Eagleson, alors directeur de l’Association des joueurs.
Aujourd’hui, ces montants d’argent semblent tout à fait rididules. Faut-il rappeler que des joueurs comme Guy Lafleur et Bobby Orr n’ont jamais touché plus que 500 000$ par saison? Un salaire nettement insuffisant quand on pense qu’ils faisaient courir les amateurs aux quatre coins de l’Amérique. Pis encore, on verse maintenant des milions à des joueurs qui n’arrivent pas à leurs chevilles.
Le lock-out qui vient d’éclater est le troisième en 17 ans. C’est l’exemple parfait d’une ligue qui a beaucoup de mal à administrer ses affaires. En 2004, les propriétaires ont exigé un plancher et un plafond pour mieux contrôler leur entreprise. C’était la solution miracle, le remède définitif.
Huit ans plus tard, ils se disent encore en difficulté et veulent fouiller davantage dans les poches des joueurs pour corriger leurs erreurs. S’attendent-ils à ce que leurs employés acquiescent toujours à leurs demandes?
Tout cela est bien triste pour les partisans qui payent le gros prix pour assister aux matchs. Ils sont pris en otage et privés de leur sport favori. On les prend pour acquis en se disant qu’ils vont courir à l’aréna dès la reprise des activités.
Si les partisans avaient du cran, ils saisiraient le taureau par les cornes et ils cesseraient d’encourager cette bande de crétins!
Ne fut-ce que durant quelques mois…
LA CATHÉDRALE INACHEVÉE
Avez-vous vu l’émission Découvertes, dimanche soir, et le reportage sur le STADE OLYMPIQUE? Un certain monsieur Delainey, un «patenteux» avec beaucoup de talent et d’imagination, semble avoir trouvé la solution pour la construction d’un TOÎT RÉTRACTABLE qui réglerait le problème une fois pour toutes. Il est à souhaiter que son projet (appuyé par un ingénieur de la firme Dessau) soit étudié très attentivement par les dirigeants de la RIO.
LA FRICASSÉE DU LUNDI
- HUGO CHAMBERLAND-LAUZON, Jérôme Blais, Gregg Cuthill, Yvan Beauchemin et ANDRÉ HARVEY ont uni leurs efforts pour gagner le Challenge des générations Rogers au club QUATRE DOMAINES. Originaire du Lac Saint-Jean et membre à vie du club Rivermead, Harvey a longtemps été le professionnel du club de golf de SAINT-JEAN-d’IBERVILLE. Je n’oublierai jamais la ronde que j’avais jouée avec lui, DUKE SNIDER et LARRY PARRISH au tournoi Claude Raymond. Leurs balles atterrissaient pas mal plus loin que les miennes!
- Les Blue Sox de THETFORD-MINES, champions de la saison régulière, affronteront le Royal LePage de SAINT-JÉRÔME en finale de la Ligue de baseball Senior Élite du Québec. À surveiller au monticule: MICHEL SIMARD, Martin Johnson et Shawn Smith.
- RON ET SES AMIS: Le tournoi annuel de RON DESCHÊNES avait lieu vendredi dernier au club Saint-Raphaël de l’Ile-Bizard et il a permis d’amasser 45 000$ pour la Fondation ANGELMAN… TONY LOFFREDA et GUY TESSIER, de la Banque Royale, étaient les invités d’honneur… RON DESCHÊNES, président du comité organisateur, était secondé par PAULO DiVITO, Frank Cardinal, Christine Drouin, Gerry Guy et ANDRÉ DUBUC, ancien joueur des Vics de Granby.
- MILOS RAONIC, notre plus bel espoir en tennis depuis belle lurette, se défend plutôt bien dans la langue de Molière.
- BRANDON PRUST dit vouloir participer à la relance du Canadien. Il ajoute qu’il a beaucoup de respect pour la tradition de l’équipe. C’est peut-être vrai, mais s’il a quitté les RANGERS pour un club de dernière place, c’est d’abord parce qu’on lui a offert un contrat (10 millions pour 4 ans) qu’il ne pouvait pas refuser.
- ÉQUIPÉ COMME UN BOY? L’équipement de hockey qui a servi au tournage de la série LES BOYS sera l’objet d’une super vente de LIQUIDATION le samedi 22 septembre. Il y aura plus de 300 items en vente. Il suffit de se rendre au 215 de la rue Saint-François-Xavier à DELSON.
- WILLIAM DION, as botteur du Vert & Or de l’Université de Sherbrooke, a maintenant atteint la cible 69 fois, égalant la marque de CHRISTOPHER MALO. William est le fils de BOB DION, golfeur émérite de Drummondville et ancien patron de Golf-Québec.
- RICHARD DUBUC vous invite à ses deux dernières journées de golf de la saison. Le premier tournoi aura lieu mercredi au club LA SEIGNEURIE de Saint-Hilaire et le deuxième à CARLING LAKE, le lundi 8 octobre. Pour en savoir plus: www.fenerick.com
- ANDRÉ CHARETTE a présenté sa collection de photos anciennes de WINDSOR MILLS au Château du Bel-Âge. L’événement a attiré des dizaines de curieux. On l’encourage à poursuivre dans la même veine.
LE MOT D’HUMOUR
Voici ce qu’on peut lire sur la nouvelle plaque d’immatriculation du Québec: «Je ne suis pas saoul, j’évite les trous».