Avec une avance aussi confortable avant les matchs en simple, les Américains n’avaient aucune raison de s’effondrer de la sorte, mais la coupe Ryder n’est pas un tournoi comme les autres. On en a eu une autre preuve éloquente dimanche après-midi.
Habilement dirigés par Jose Maria Olazabal, les Européens ont attaqué avec l’énergie du désespoir. Ils ont gagné les quatre premiers affrontements et exercé une pression constante sur leurs adversaires en multipliant les bons coups.
Le point tournant est survenu lorsque Justin Rose a battu Phil Mickelson dans le sixième match au programme, créant ainsi l’égalité 11-11 dans le tournoi. On a alors senti que les Européens avaient le vent dans les voiles et qu’ils étaient en mission.
«Les deux putts les plus importants de ma carrière, a dit Rose en parlant de ses exploits au 17e et au 18e trou. Il n’y a rien de plus gros que la coupe Ryder».
Selon l’ex-capitaine Colin Montgomery, les Européens étaient moins forts que d’habitude dans les positions 7 à 12, mais ça ne les a pas empêché de récolter trois points et demi sur une possibilité de six. C’est tout ce que ça leur prenait pour conserver la coupe.
Bien sûr, l’histoire aurait été différente si Mickelson avait gagné son match, si Jim Furyk n’avait pas flanché en fin de partie et si Steve Stricker n’avait pas été aussi lamentable sur les verts.
«C’est le pire moment de ma carrière, a dit Furyk au bord des larmes. Heureusement, mes coéquipiers sont là derrière moi et ils comprennent ce qui m’arrive».
De toute évidence, l’équipe américaine est vieillissante et il faudra trouver du sang neuf pour rivaliser avec les Européens. À cela, il faut ajouter que Tiger Woods n’intimide plus ses adversaires comme il le faisait à ses belles années. Il y a aussi son fer droit qui le laisse tomber beaucoup trop souvent. Normalement, il aurait battu Francesco Molinari une main dans le dos, mais il a dû se contenter d’un demi point dans une cause perdue.
En bout de ligne, il faut saluer la très belle victoire des Européens. Ils ont affiché la détermination et le panache du grand Seve Ballesteros, celui qui a fait de la coupe Ryder le tournoi qu’il est aujourd’hui.
«Il fallait y croire et les gars y ont cru, a dit Olazabal. Nous avons commencé à mieux jouer sur les verts, les coups roulés se sont mis à tomber et vous connaissez le reste de l’histoire».
«Nous voulions effacer le mauvais souvenir de 1999 et nous voulions gagner pour Seve. C’est chose faite», a conclu Luke Donald.
SARA-MAUDE À LA LPGA
Sara-Maude Juneau, du Lac Saint-Joseph, est un bel exemple de détermination. La petite golfeuse de 24 ans a si bien fait à ses deux dernières épreuves sur le circuit Symetra Futures qu’elle a mérité sa place au sein de la LPGA en 2013.
Sara-Maude a terminé troisième et quatrième à ses deux derniers tournois en Georgie et à Daytona Beach. Elle termine ainsi la saison parmi les dix premières au classement général avec des gains de 37 632$.
Parmi ses commanditaires pour faire le grand saut, il y aura les organisateurs du tournoi Houle-Dubuc à Berthier. Ils lui remettront une bourse de 5000$ pour l’aider à défrayer ses dépenses. Il lui en faudra évidemment davantage pour vivre la grande aventure. Aux gens de Québec de se lever debout!