OGUNQUIT, Maine— Le chant des goélands et les reflets argentés de la mer n’arrivent pas à me faire oublier le hockey et le triste début de saison du Canadien. Pas drôle de «venir au monde» avec une maladie semblable…
L’autre nuit, j’ai rêvé à Sam Pollock et à Bob Gainey. Allez donc savoir pourquoi. J’aurais pu rêver à Romy Schneider, Sophie Marceau ou Jennifer Lopez et je ne m’en porterais que mieux!
Il en a coulé de l’eau sous les ponts depuis le temps où le vieux Sam était ni plus ni moins que le «parrain» de la Ligue nationale. Futé et bien entouré, il avait le don d’embaucher presque tous les meilleurs joueurs du Québec et de l’Ontario. Claude Ruel veillait ensuite à polir le jeu de ceux qui avaient un peu moins de talent au point de départ. Sam savait aussi échanger ses joueurs vieillissants pour accumuler des choix de première ronde.
Cette recette a donné 9 coupes Stanley en 14 ans, un record qui ne sera jamais battu ou même approché… à moins que les Maple Leafs ou les Oilers soient aussi bons qu’on le dit.
Toujours est-il que je me suis amusé à analyser brièvement le travail des directeurs généraux qui ont suivi les traces de Pollock. Voici ce que ça donne:
IRVING GRUNDMAN: Il n’avait pas d’affaire là et Pierre Larouche avait raison quand il a dit de lui qu’il n’était rien d’autre qu’un «gérant de bowling».
SERGE SAVARD: Bien servi par son jugement et son expérience de joueur, le grand Serge a été un des meilleurs patrons de sa génération et il a gagné deux coupes Stanley grâce aux exploits de Patrick Roy entre les poteaux. Ronald Corey a pris sa meilleure décision le jour où il l’a embauché et la pire le jour où il l’a congédié. Un dossier noir: celui de la retraite de Guy Lafleur.
RÉJEAN HOULE: Mon ami «Peanut» a été garroché là-dedans sans aucune préparation et il avait de trop grands souliers à chausser. Il a été forcé d’agir trop vite dans l’épineux dossier de Patrick Roy et cet échange a fait très mal au Bleu Blanc Rouge. Il a aussi laissé partir Turgeon et Damphousse.
ANDRÉ SAVARD: Il serait probablement devenu un très bon directeur général si on lui avait laissé le temps. George Gillett, qui ne connaissait absolument rien au hockey, voyait Bob Gainey dans sa soupe et l’ancien joueur des Bruins, des Sabres et des Nordiques a vu le tapis lui glisser sous les pieds.
BOB GAINEY: Bo a été un fameux ailier gauche, un excellent capitaine et un leader incontesté. À sa manière, il a joué un rôle important dans les 4 conquêtes consécutives à la fin des années 1970. Il a même gagné le trophée Conn Smythe en 1979. Il a ensuite fait du bon boulot au Minnesota et à Dallas. Pour toutes sortes de raisons, dont la mort tragique de sa fille, il n’a pas fait de miracles à la barre du Canadien. Lors de son intronisation au Panthéon des sports du Québec, il a d’ailleurs admis que son plus grand regret était de ne pas avoir gagné une coupe Stanley comme patron du CH. Un triste épisode avec son ami Carbo.
PIERRE GAUTHIER: N’insistons pas. M. Gauthier est un bon recruteur, point à la ligne.
MARC BERGEVIN: Il y a cinq ans, Geoff Molson lui a confié le mandat de bâtir une organisation solide et stable. Jusqu’ici, c’est loin d’être un grand succès. Il est vrai qu’il est plus difficile de «manoeuvrer» dans une ligue à 31 équipes avec un plafond salarial, mais Bergevin n’a pas encore fait la preuve qu’il était capable de remplir son mandat dans un marché aussi exigeant que celui de Montréal. Le dossier Galchenyuk est particulièrement gênant. Je souhaite de tout coeur que Marc nous fasse mentir, mais il devra y mettre les bouchées doubles.
Voilà pour la succession de Sam.
YANKEES VERSUS ASTROS
- Un peu tout le monde attendait CLEVELAND en Série mondiale, mais la troupe de TITO FRANCONA est en vacances après avoir perdu le match décisif contre les
«Maudits Yankees». DIDI GREGORIUS, qui était 1 en 13 jusque là, a frappé deux circuits aux dépens de COREY KLUBER et le vieux C.C. SABATHIA a réussi 9 retraits au bâton dans un gain de 5-2. «Nous avons une excellent mélange de jeunes et de vétérans», a déclaré le gérant JOE GIRARDI après la partie. Les Yankees sont la 7e équipe depuis l’invention du «wild card» à effacer un déficit de 0-2 pour gagner une série 3 de 5. Une défaite très difficile à avaler pour les Indians qui avaient tous les éléments pour se rendre jusqu’au bout.
- Les Yankees se mesureront maintenant aux Astros de HOUSTON en finale de la Ligue américaine.
PREMIÈRE DÉFAITE DES MAPLE LEAFS
- Les Maple Leafs ont encaissé leur premier revers de la saison, une défaite de 6-3 contre New Jersey au Air Canada Center. MILES WOOD et PAVEL ZACHA, deux inconnus, ont marqué deux buts chacun pour les visiteurs. AUSTON MATTHEWS a réussi son 3e pour Toronto.
- Les Penguins ont eu raison des Capitals 3-2. Letang, Hornqvist et Sheary ont marqué en avantage numérique pour les Penguins. Ovechkin a réussi son 8e pour Washington.
- Colorado a doublé les Bruins 6-3. SVEN ANDRIGHETTO, un ancien du Tricolore, a marqué deux fois pour les locaux.
- Les Flames ont gagné 4-3 à Los Angeles. SEAN MONAHAN a marqué le but gagnant en prolongation. DUSTIN BROWN a réussi deux des trois buts des Kings et JAROMIR JAGR a été blanchi à son premier match avec les Flames.
- JOHN GIBSON a stoppé 39 rondelles dans la victoire de 3-2 des Ducks contre les Islanders. ANDREW COGLIANO a été le meilleur à l’attaque avec un but et une passe.
JAVA DU JEUDI
- Comme il fallait s’y attendre, de nombreux journalistes et amateurs réclamaient la tête du gérant JOHN FARRELL suite à l’élimination des Red Sox et il a été congédié hier. Farrell a gagné 186 parties durant les deux dernières années, mais son équipe présente un dossier de 1-6 dans les séries de championnat depuis la victoire de son équipe en Série mondiale en 2013. Il part la tête haute. Un gérant n’est jamais meilleur que ses joueurs.
- Les PENGUINS sont allés à la MAISON BLANCHE dans la controverse. Plusieurs auraient voulu qu’ils refusent l’invitation de DONALD TRUMP. Ils étaient dans une «no-win situation».
- Les Nationals se sont relevés de balle façon dans un gain de 5-0 au Wrigley Field. STEPHEN STRASBURG a réussi 12 retraits au bâton et MICHAEL TAYLOR a assommé les Cubs avec un grand chelem en début de 8e manche. Les champions en titre sont menacés de tomber en vacances.
- Il y a 65 ans hier, La Soirée du Hockey nous présentait le premier match du CANADIEN sur les ondes de Radio-Canada. RENÉ LECAVALIER était derrière le micro. Merci à Guy Champoux pour le rappel.
- DUSTIN PEDROIA, un de mes favoris, est rendu à la croisée des chemins. Ennuyé par un genou gauche en mauvais état, il n’a pas réussi à jouer comme d’habitude en 2017. Pis encore, il n’a obtenu que 5 petits coups sûrs dans ses 52 dernières apparitions au bâton. Il a 34 ans. Toute bonne chose…
- Les DODGERS ont le vent dans les voiles après avoir subi 16 défaites en 17 parties à la fin septembre et au début octobre. Ils n’ont pas gagné la Série mondiale depuis 1988.
- À plus.
Le mot d’humour
Message d’une femme à sa belle-mère: «Surtout, ne me dites pas comment élever mes enfants. Je vis avec l’un des vôtres et il y a place à amélioration!»
Les anniversaires du 12 octobre
- SEAN MONAHAN, des Flames de Calgary, 23 ans.
- TONY KUBEK, ancien joueur des Yankees, 81 ans.
- JEAN-JACQUES DAIGNEAULT, responsable des défenseurs du CH, 52 ans.
- PIERRE ARSENAULT, des Marlins de Miami, 54 ans.
- STEVEN BROSSEAU, d.g. du club Laval-sur-le-Lac, 39 ans.
- FRANÇOIS OUIMET, hockeyeur de Lorraine, 31 ans.
- DWAYNE ROLOSON, ancien des Oilers, 48 ans.
- MIKE GREEN, défenseur des Red Wings, 32 ans.
- BERNIE RUOFF, football canadien, 66 ans.
- JOËL BLAIN, ancien des Olympiques de Gatineau, 46 ans.
- MARIO BOYER, restaurateur de Laval, 57 ans.
- SALLY LITTLE, ex-golfeuse de la LPGA, 66 ans.
- DAVE BROWN, ancien des Flyers, 55 ans.
- GLENN BECKERT, ancien des Cuba, 77 ans.
- GERRY GUY, ancien des Saints de Laval, 84 ans.
- GARTH IORG, ancien des Blue Jays, 63 ans.
- GUY MONETTE, sportif de la Rive-Sud.
- GILLES LÉTOURNEAU, de la Ligue des Bons Vivants, 73 ans.
- MARCEL HOSSA, ancien du CH et des Rangers, 36 ans.
- CLAUDIA COUTURE, de Saint-Lambert.
- MARIO LONGPRÉ, de Magog, 65 ans.
- SID FERNANDEZ, ex-lanceur des Mets, 55 ans.
- BRIAN STEMMLE, ski alpin, 51 ans.
- JACQUES BLANCHETTE, golfeur, 68 ans.
- VÉRONIQUE JEAN et Normand Pallascio, des JSH.