OTTAWA, 27 décembre 2108—- La veille de Noël, je vois passer le facteur, pressé de finir sa livraison avant d’aller faire la fête avec parents et amis.

En ouvrant mon courrier, je vois une lettre inattendue du club Augusta National. Elle est signée par Fred Ridley, nouveau président du club. Il m’invite à aller jouer sur son terrain sans aucun frais. Juste un pourboire à remettre à celui qui me servira de caddie.

Cinq heures plus tard, je suis déjà rendu à Hartford et je roule

Mes trois compagnons de jeu: Arnold Palmer, Jack Nicklaus et Lee Trevino.

à toute vitesse en direction de la Géorgie. Pas question de rater une invitation semblable à l’aube de mes 60 ans.

Épuisé, j’arrive finalement à Augusta et je grimpe fièrement Magnolia Lane au volant de ma Tercel ’88. Je crois rêver. Je m’arrête devant le grand pavillon blanc et le responsable de l’accueil me fait signe d’aller cacher mon véhicule le plus loin possible… au fin fond du terrain de stationnement pendant qu’il s’occupe de mes bâtons de golf et de mes souliers fraîchement cirés.

Quelques minutes plus tard, je suis dans le salon des Champions où on m’invite à ranger mes effets personnels dans le casier de Nick Faldo. Rien de trop beau pour la classe ouvrière! Après tout, ne suis-je pas aussi «cocky» que le triple champion du Masters?

Je me rends ensuite au salon Bobby Jones pour déjeuner et rencontrer mes trois compagnons de jeu: Jack Nicklaus, Arnold Palmer et Lee Trevino. L’Ours blond, le King et Super Mex. Ils sont tous plus âgés que moi et ont connu leurs meilleurs jours. Ça va faire quand même. Je n’ai pas l’habitude de jouer avec «n’importe qui», mais je serais fou de refuser un tel match après deux jours de route. Et tant pis si je les bats!

DURE JOURNÉE AU BUREAU

Courte visite au champ d’exercice. Un bon golfeur n’a pas besoin de s’épuiser avant d’entrer dans le feu de l’action.

Au premier trou, je frappe mon coup de départ à 200 verges, en plein centre de l’allée. Le problème, c’est qu’il me reste 245 verges pour atteindre le vert. Après un coup de bois-3 et un coup de fer 9, j’atteins finalement la cible, mais du mauvais côté du fanion. Je commets ensuite quatre coups roulés et je quitte les lieux avec un triple-bogey. Je me sens aussi piteux que le grand Ernie Els à sa dernière visite ici.

Après une normale au 2e trou, je décide d’ouvrir la machine, mais ma balle aboutit dans l’immense fosse de sable à gauche du vert. Double-bogey sur un trou de 350 verges. Ça va mal à shop!

Je dois maintenant attaquer les trous les plus difficiles même si ma confiance est pour le moins ébranlée. Mes compagnons de jeu, gagnants de 35 tournois majeurs, commencent à se demander comment Fred Ridley a pu leur présenter une pareille énergmène. Je les vois se retenir les flancs pour ne pas éclater de rire.

Dieu sait comment, je parviens enfin à me ressaisir. Trois ou quatre normales et un birdie au 8e me permettent de respirer un peu plus à l’aise, mais je n’ai pas encore franchi Amen Corner.

Au 12e trou, surnommé Golden Bell, je me fais sonner les cloches d’aplomb. Catastrophe! Deux balles à l’eau, une fosse de sable et 3 roulés. Un bonhomme de neige (8) met fin brusquement à mes espoirs de laver ma réputation.

Le grand Herman, mon caddie pour la journée, vient de voir et me souffre à l’oreille: «Mr. Rousseau, il y a des gens qui jouent au golf. Vous, j’ai le malheur de vous dire que vous jouez au flog. C’est pas pareil. À votre retour au Canada, je vous suggère fortement de vendre vos bâtons et de passer à autre chose comme activité physique».

Sur les coudes, je rampe jusqu’au 18e trou où je complète ma journée d’enfer avec un «chip-in» qui me permet de jouer 99. Jack a joué 73, Arnold 74 et Lee 75. Ils me serrent la main, signent gentiment ma carte de pointage et m’invitent au bar.

Ce qu’ils ne savent pas, c’est que je suis «scratch» au 19e trou. Ils ont vite fait de réaliser que le bonhomme a du vécu et des anecdotes plein les poches. Il est rendu presque minuit lorsque nous quittons les lieux en limousine. Je passerai demain pour reprendre ma vieille Tercel.

P.S. Le gin est très bon en Outaouais!

ÉPHÉMÉRIDES du 27 décembre: En 2000, MARIO LEMIEUX, de retour au jeu après 42 mois d’absence, obtient un but et 2 passes dans un gain de 5-0 sur Toronto… En 1978, mort du quotidien MONTRÉAL-MATIN après un conflit qui a duré 7 mois…. 1932, inauguration du RADIO CITY MUSIC HALL. Parmi

Charlie Chaplin était le dieu du cinéma au début des années ’30.

les invités: CHARLIE CHAPLIN, Clark Gable, Arturo Toscanini, William Randolph Hearst et Amelia Earhart… En 1991, sept joueurs de la Ligue nationale, dont GORDIE HOWE et BOBBY HULL, contestent l’administration du fonds de pension par ALAN EAGLESON…. En 1987, fermeture de BLUE BONNETS. L’hippodrome du boulevard Décarie était en opération depuis 80 ans… En 1982, BROUE tente sa chance à Vancouver avec sa version anglaise… En 2004, le New York Times consacre les trois-quart de sa page 4 à la télésérie LES BOUGON… En 2002, sortie du film CHICAGO. En vedette: CATHERINE ZETA-JONES, Renée Zelleweger et Richard Gere… En 1967, parution du premier album de LEONARD COHEN… En 1979, inauguration de l’aréna JOE LOUIS à Détroit… En 1999, ALBERT EINSTEIN est désigné personnalité du XXe siècle par

Albert Einstein: génie et visionnaire.

le magazine TIME…. En 1962, JEAN LESAGE annonce la construction d’un réseau d’autoroutes en prévision d’Expo 67…. En 1991, le revolver utilisé par JACK RUBY pour tuer Lee Harvey Oswald est vendu 220 000$ aux enchères… En 1916, le monastère d’OKA est la proie des flammes…. En 2017, BROOKE HENDERSON est nommée athlète de l’année par la Presse

Glenn Hall: un athlète inoubliable.

Canadienne… En 1952, GLENN HALL joue son premier match devant le filet des Red Wings. C’est le début d’une brillante carrière… En 1610, SAMUEL DE CHAMPLAIN signe un contrat de mariage avec HÉLÈNE BOULÉ, âgé de 12 ans. La cérémonie aura lieu 2 ans plus tard… Nous ont quittés le 27 décembre: LESTER B. PEARSON, PM du Canada de 1963 à 1968; PIERRE DELANOË, célèbre parolier français; MARCEL SAINT-GERMAIN, membre des Cyniques; ALAN BATES, acteur britannique; RÉMY D’ANJOU, animateur de radio; GUSTAVE EIFFEL, concepteur de la tour du même nom; JACQUES HURTUBISE, peintre québécois; IVAN CALDERON, joueur de baseball; NORMAN SCHWARZKOPF, général américain.

LE MOT D’HUMOUR

Rodney Dangerfield: «Je suis un gars terriblement malchanceux. Si j’achetais un cimetière, je pense que les gens cesseraient de mourir».

ANNIVERSAIRES du 27 décembre

• MILOS RAONIC, champion de tennis, 28 ans.
• JONATHAN MARCHESSAULT, des Golden Knights, 28
  

  Jonathan Marchessault fête ses 28 ans sous le ciel de Las Vegas.

  ans.

• RICK PORCELLO, lanceur des Red Sox, 30 ans.
• MICKEY REDMOND, ancien du CH et des Red Wings, 71 ans.
• ROY WHITE, ex-voltigeur des Yankees, 75 ans.
• COLE HAMELS, lanceur des Cubs, 35 ans.
• PATRICK SHARP, ancien des Blackhawks, 37 ans.
• PAUL STASTNY, de Golden Knights, 33 ans.
• GÉRARD DEPARDIEU, géant du cinéma français, 70 ans.
• ROLAND LEMIEUX, ancien joueur étoile au Centre Immaculée-Conception, 60 ans.
• MATTHEW HILTON, champion boxeur, 53 ans.
• DON CLARK, ex-vedette des Alouttes, 82 ans.
• KEVIN CONSTANTINE, ex-entraîneur de la LNH, 60 ans.
• YVAN GALIPEAU, de Granby, trois fois 20 ans.
• BRAD BROWN, ancien du Tricolore, 43 ans.
• THOMAS GRANDI, champion skieur, 46 ans.
• CARSON PALMER, des Cardinals de l’Arizona, 39 ans.
• BENOÎT MORIN, expert en conditionnement physique.
• JACQUES SÉVIGNY, de Fabreville, 80 ans.
• ROBERT MURRAY, des Étoiles de l’Est, 64 ans.
• ANDRÉ PELLETIER, de Signature AP, 49 ans.
• MIKE BOURN, baseball, 36 ans.