Vendredi soir, j’étais au Palais des sports de Sherbrooke pour réaliser une entrevue avec Marc Fortier, directeur général des Saguenéens de Chicoutimi. Marc était en grande forme et je vous ferai part de ses commentaires dans une prochaine chronique.
Avant le début du match entre les Sags et le Phoenix, je me suis retrouvé accidentellement dans le vestiaire réservé aux recruteurs de la Ligue nationale de hockey. Quelle ne fut pas ma surprise d’y trouver Pierre Mondou et Guy Lapointe, deux champions qui ont vécu la dynastie du Canadien durant les années 1970.
Nous étions très heureux de nous revoir pour discuter du bon vieux temps, des prouesses de Guy Lafleur et du Big Three, du monopole exercé par Sam Pollock, de Piton Ruel, de John Ferguson et de bien d’autres choses encore, dont ce lock-out de merde qui paralyse la LNH depuis bientôt quatre mois et qui fait chier les amateurs de hockey.
(N.B. On a finalement trouvé un compromis dans la nuit de samedi à dimanche et il y aura une demi-saison de hockey. Voir le texte: La guerre est finie. merci)
Le hockey a beaucoup changé depuis 40 ans, mais le Mousse et Pointu n’ont rien perdu de leur passion pour ce sport qui les a rendus célèbres. Même s’ils prennent de l’âge, ils n’hésitent pas à sauter dans l’auto pour sillonner les routes de la province et aller voir jouer les étoiles de demain. Maintenant que l’autoroute 30 est enfin complétée, ils n’ont plus à «traverser la métropole» pour se rendre à destination. Une bénédiction!
Mondou, qui travaille pour Lou Lamoriello, s’en tient aux équipes de la LHJMQ. Lapointe, employé du Wild du Minnesota depuis une douzaine d’années, scrute également les formations de l’Ontario et de l’Ouest canadien, ce qui l’oblige à voyager encore plus.
«Je n’ai pas envie de rester à la maison et de me ronger les pouces, dit l’ex-défenseur étoile. J’aime encore le hockey et ma femme m’incite à rester actif».
Tout à coup, j’ai lancé de nom de Patrick Roy dans la conversation et les deux hommes n’ont pas hésité à vanter les mérites du directeur général et entraîneur des Remparts de Québec.
«Patrick est un cadeau du ciel pour la LHJMQ, a dit Mondou. Malgré tous les millions qu’il a pu gagner, il a encore la passion du hockey. Il accomplit une besogne colossale à la tête des Remparts et il attire les foules partout à travers la ligue. Grâce à lui, le circuit Courteau se porte mieux que jamais. Il a toute mon admiration».
Mondou a raison. Il faut que Roy aime vraiment le hockey pour se taper toutes ces randonnées en autobus avec ses jeunes joueurs. Il a aussi le désir de bâtir des équipes gagnantes et les foules imposantes au Colisée Pepsi l’aident à bien remplir son mandat.
Entre les périodes
- PIERRE MONDOU a connu trois saisons de 30 buts dans l’uniforme du Canadien même s’il jouait plus souvent qu’autrement dans le troisième trio. Il a terminé sa carrière avec 194 buts et 456 points en 548 parties.
- PASCAL VINCENT, entraîneur-adjoint des Jets de Winnipeg, était lui aussi parmi les spectateurs au Palais des Sports. Il a bon espoir que les activités reprennent d’ici le 20 janvier.
- PIERRE MONDOU souligne qu’il y a deux fois plus de joueurs de hockey en ONTARIO qu’il y en a au Québec. Encore plus étonnant, il y a trois fois plus de hockeyeurs aux ETATS-UNIS qu’il y en a au Canada. Une statistique qui fait réfléchir.
- DANIEL LANGLOIS, ancien joueur des Éperviers de Sorel, est parmi les recruteurs des Saguenéens de Chicoutimi. Il est un ami d’enfance du directeur général MARC FORTIER.
- BERNARD SÉVIGNY, maire de Sherbrooke, est enchanté du retour de sa ville dans la LHJMQ et de la réponse des amateurs de hockey de la région. Même si c’est une équipe d’expansion, le PHOENIX fait rayonner Sherbrooke à travers toute la province et jusque dans les Maritimes.
- CLAUDE RUEL, ancien coach du Canadien et ancien adjoint de Scotty Bowman, ne travaille plus dans le hockey, mais il assiste encore à plusieurs matchs de la LHJMQ et de la Ligue midget AAA.
- GUY LAPOINTE, bien malgré lui, aura 65 ans au mois de mars. «Ça va tellement vite que je ne veux plus qu’on me téléphone pour me souhaiter bonne fête!», de dire l’ancien joueur de tours du Canadien.
- Enfin, je vous invite à lire mon article sur les funérailles de RICHARD LABONTÉ: «Merci, Richard, d’avoir fait partie de nos vies».