Première constatation: je n’attendais RIEN du «post mortem» du Canadien et je n’ai pas été déçu. On a sorti les violons en essayant tant bien que mal de nous faire oublier un des pires hivers dans toute l’histoire des Glorieux.

En conférence de presse, MARC BERGEVIN patine mieux qu’il ne l’a jamais fait sur les patinoires de la Ligue nationale. Aussi bon de l’avant qu’à reculons!

Marc Bergevin ne doit pas se fier seulement à Carey Price pour aller plus loin.

Si j’ai bien saisi son discours, MICHEL THERRIEN demeure son homme de confiance et tout ira mieux une fois que CAREY PRICE aura repris sa place devant le filet.

Autrement dit, le Canadien n’aurait eu AUCUN MAL à participer à la danse printanière si son joueur étoile n’avait pas subi cette vilaine blessure au genou à la fin du mois de novembre. Une blessure, soit dit en passant, qu’on a tenté de nous CACHER durant quatre longs mois.

Excusez-moi, M. Bergevin, mais j’ai bien peur que vous mettez tous vos oeufs dans le même panier. Dans une ligue aussi compétitive que la Ligue nationale, il est très risqué de se fier à UN SEUL JOUEUR pour avoir du succès. Si ce gars-là se blesse, tout est foutu. Et il n’est pas dit, sans le souhaiter évidemment, que Price ne se blessera jamais plus.

SERGE SAVARD disait l’autre jour: «Si on pense que les déboires du CH sont dûs seulement à l’absence de Price, on a un maudit problème. L’an passé, lorsque ça comptait vraiment, le Canadien a marqué seulement cinq buts en quatre parties contre Tampa Bay. Il ne faut pas l’oublier». Serge m’a dit exactement la même chose lorsque je lui rendu visite à Hilton Head, à la fin février.

Sans Price devant le filet, le Canadien n’a gagné que 19 de ses 56 dernières parties. C’est un résultat PITOYABLE qui indique clairement que cette équipe a des croûtes à manger avant de devenir une puissance de la ligue.

Adam Gretz, un journaliste de CBS, écrivait récemment: «Le style de jeu de MICHEL THERRIEN repose essentiellement sur la défense. Ses joueurs doivent redoubler de prudence, courir le moins de risques possible et se fier à leur gardien de but pour repousser les attaques de l’ennemi. En bout de ligne, espérer l’emporter en marquant seulement deux buts».

Pas question ici de faire le procès de Michel Therrien, mais il y a du vrai là-dedans. Le MANQUE DE PROFONDEUR du Canadien oblige l’entraîneur à imposer un style où il est très important de bien jouer SANS LA RONDELLE.

Ce manque de profondeur est un problème majeur que Bergevin tente de régler… sans succès jusqu’ici. Et il ne le réglera pas en embauchant des Semin, Malhotra, Weise ou Gilbert. Ça, c’est du rapiéçage de bas étage.

Guy Carbonneau: «Le Canadien a besoin d’un bon deuxième trio et d’un meilleur jeu de puissance».

Ce qui est plus inquiétant encore, c’est que le CLUB-ÉCOLE de Terre-Neuve ne permet pas vraiment d’entrevoir des jours meilleurs. La relève n’est pas au rendez-vous et ce n’est pas d’hier à cause de mauvaises sélections aux séances de repêchage.

«Si Michel Therrien ne peut pas miser sur deux bons trios et un meilleur JEU DE PUISSANCE, il aura la vie dure», prédit GUY CARBONNEAU. En voilà un qui connaît le tabac et qui sait ce que c’est que d’être derrière le banc du CH.

Qui doit rester? Qui doit partir? Qui faut-il embaucher à PRIX D’OR durant la saison estivale? C’est à Bergevin de décider. Il est payé pour ça. S’il nous revient avec la même équipe l’automne prochain, ce sera très décevant pour les amateurs.

Bon, je vous laisse réfléchir à tout ça. À bientôt.

JULIEN DE RETOUR

Content d’apprendre que Claude Julien sera de retour derrière le banc des Bruins pour une dixième saison. Il aurait été injuste qu’on le congédie parce que son équipe (plutôt ordinaire) a raté les séries le dernier soir de la saison.