Chapeau, Martin!

Martin Brodeur a fini par comprendre que le moment était venu d’accrocher ses jambières au clou de la retraite et de passer à une nouvelle étape de sa vie. Toute bonne chose a une fin et il n’aura pas à regretter sa plus récente décision.

Âgé de 42 ans, l’athlète de Saint-Léonard se retire avec 691 victoires, 124 jeux blancs, une excellente moyenne de 2,2 buts alloués par rencontre et un taux d’efficacité de ,912. À cela, il faut ajouter ses trois coupes Stanley avec les Devils, une médaille d’or aux Jeux olympiques de Salt Lake City et quatre trophées Vézina.

Martin Brodeur: une carrière tout à fait exceptionnelle qui lui ouvrira les portes du panthéon dès qu'il deviendra admissible.

Martin Brodeur: une carrière tout à fait exceptionnelle qui lui ouvrira les portes du panthéon dès qu’il deviendra admissible.

Ce n’est pas tout. Il revendique aussi 113 victoires dans les séries de championnat avec une moyenne de 2,02 et un taux d’efficacité de ,919. Quand ça comptait vraiment, il était encore meilleur.

Plusieurs de ses records seront très difficiles à battre. En tout cas, ça va prendre un gardien de but avec beaucoup de talent, de santé et de persévérance pour accumuler des statistiques semblables.

Les mauvaises langues diront que Brodeur a eu la vie facile parce qu’il jouait pour une équipe qui favorisait le style défensif. C’est ridicule. C’est son talent devant le filet qui faisait des Devils une meilleure équipe. Et c’est son brio qui a permis à Jacques Lemaire, Pat Burns et Larry Robinson de mener l’équipe aux grands honneurs.

On se souviendra aussi que Martin était le meilleur de tous pour manoeuvrer la rondelle derrière son filet et aider la cause de ses défenseurs. On a même modifié le règlement afin de lui compliquer la vie.

Je dirai enfin que Martin est allé à la bonne école, celle de son défunt père Denis qui a fait sa marque comme gardien de but dans les rangs amateurs et qui a gagné la médaille de bronze aux Jeux olympiques de Cortina d’Ampezzo avant de devenir un des meilleurs photographes de sport à Montréal.

La plus grosse surprise, c’est que Brodeur reste associé aux Blues dans un rôle de soutien au lieu de retourner immédiatement au New Jersey. Nous en saurons davantage à ce sujet jeudi matin car Lou Lamoriello n’a pas fermé la porte à son ancien employé.

P.S. C’est Pierre Lebrun, de TSN, qui a annoncé en primeur la retraite de Martin Brodeur. Rendons à César…