Consternation, stupeur, indignation, tristesse, colère… Les mots manquent pour décrire les sentiments qui habitent les gens de Lac-Mégantic.
Le «train de la mort» fait jaser aux quatre coins du pays et même à l’étranger. Une tragédie immense qui n’est pas sans nous rappeler celles qui sont survenues dans le passé à Saint-Jean-Vianney, à Eastman, à Chapais et aux Éboulements.
«J’ai vécu sur les rives du Lac Saint-François pendant 25 ans et j’allais très souvent à Lac-Mégantic pour faire mes courses ou aller m’asseoir sur la chaise du dentiste, rappelle Charles Thiffault, ex-entraîneur adjoint de Michel Bergeron, de Jacques Demers et de Pat Burns. De plus, je traversais régulièrement le centre-ville pour me rendre au club de golf (où il a été directeur général durant quelques années). J’ai plein d’amis dans la région et je ne peux que sympathiser avec les familles des victimes. Je pense à eux et j’en ai des frissons».
Thiffault, qui vit maintenant à Sherbrooke, a reçu plein d’appels durant les deux dernières journées et il est presque assuré d’avoir perdu un ami proche dans l’incendie qui a détruit le centre-ville de Lac-Mégantic.
«Dans un village de 6000 habitants, tout le monde se connaît. J’imagine le climat qui sévit après une telle tragédie. Je comprends l’indignation des citoyens. Un train de pétrole qui file à toute vitesse en plein coeur de la ville, c’est un peu comme une bombe à retardement», conclut-il.
Comme tout le monde, Charlie attend la suite des choses et se pose plein de questions.