On s’attendait à une bataille de tous les instants pour l’obtention de la coupe Ryder, mais il semble que les Américains se sauveront avec une victoire relativement facile sur le parcours de Medinah. À moins que…
Le protégés de Davis Love ont poursuvi leur domination en deuxième journée pour se donner une confortable avance de 10-6 avant les matchs en simple. Ça prendrait quasiment un miracle pour que leurs adversaires renversent la vapeur et rentrent à la maison avec le trophée. Il faut toutefois se rappeler que les Américains avaient effacé un déficit semblable pour gagner la coupe en 1999 à Brookline.
Les Américains ont besoin de 14 points et demi pour triompher tandis que 14 points suffiraient aux visiteurs pour conserver le trophée.
Les Etats-Unis menaient 10-4 avant la conclusion des deux derniers matchs, samedi. Luke Donald et Sergio Garcia ont dû travailler très fort pour disposer de Tiger Woods et de Steve Stricker. On a ensuite vu Ian Poulter réussir cinq birdies de suite pour donner un sixième point au club visiteur.
Poulter, qui faisait équipe avec le jeune Rory McIlroy, est un véritable «bulldog» dans le feu de l’action. Sa fiche en coupe Ryder est maintenant de 11-3.
On peut se demander si Davis Love, capitaine des Américains, ne mérite pas la première étoile jusqu’ici. Il a non seulement bien choisi ses joueurs, mais il a donné des instructions précises pour que le parcours les favorise. Sans crainte de se retrouver dans l’herbe haute, ses longs cogneurs peuvent attaquer les allées et les drapeaux sans aucune hésitation.
«Les gars sont arrivés ici bien préparés, ils jouent très bien et ils ont du plaisir ensemble. Je suis très satisfait de notre rendement durant les quatre premières sessions», a déclaré Davis Love avant de quitter le terrain.
Il faut cependant donner tout le mérite qui leur revient aux Phil Mickelson, Keegan Bradley, Webb Simpson et compagnie. Ils ont joué du golf inspiré durant les matchs en équipe.
Du côté des Européens, on s’attendait à mieux. Plusieurs de leurs joueurs ont connu des difficultés sur les verts ultra rapides du club Medinah. On peut notamment pointer du doigt Lee Westwood et Graeme McDowell pour leur tenue décevante. Ils auront l’occasion de se racheter dimanche.
Au 19e trou
- On peut se demander quel serait le pointage actuellement si TIGER WOODS et son coéquipier STEVE STRICKER n’avaient pas perdu leurs trois matchs. Tiger a bien joué dans l’ensemble, mais Stricker a été pourri avec le fer droit.
- MICHAEL PHELPS, meilleur olympien de tous les temps avec 22 médailles (dont 18 d’or) assiste au tournoi. Il a pu rencontrer son idole MICHAEL JORDAN et discuter avec les champions de la PGA. Phelps est un nouvel adepte du golf. Sa meilleure ronde jusqu’ici est un 91. «Je suis plus nerveux sur un terrain de golf que dans une piscine», a-t-il déclaré sur les ondes de NBC.
- IAN POULTER est tombé en amour avec le golf en assistant au tournoi de la coupe Ryder avec quelques amis en 1993. Il a ensuite pris les moyens pour devenir champion golfeur.
- TIGER WOODS au sujet de la coupe Ryder: «C’est tellement différent des autres compétitions. Je me souviens d’avoir été hué à ma toute première participation au tournoi en 1997». Ça se passait en Espagne et tout le pays était derrière l’équipe de SEVE BALLESTEROS.
- GEORGE W. BUSH et son vieux papa ont assisté au tournoi samedi après-midi. Le premier a déjà été président des Rangers du Texas. Le second est passionné de golf et il jouait très souvent sur le petit parcours de Kenebunckport, près de sa résidence d’été dans le Maine. On se rappellera aussi que Bush père est venu à MONTRÉAL pour assister à la coupe des Présidents en 2007.
- JASON DUFNER, n’est pas un joueur électrisant, mais il est très efficace.
- L’Italien FRANCESCO MOLINARI était tellement déçu de son jeu qu’on l’a vu lancer un bâton (en signe de frustration) pendant que sa balle restait suspendue à quelques millimètres de la coupe. Y a-t-il un sport plus frustrant et plus humiliant que le golf?
- À demain.