POMPANO BEACH, Floride— Les premières bières sous les palmiers sont toujours les meilleures. N’ayez crainte, il y en aura d’autres.
Vers 18h.15, je suis rentré au condo pour regarder le match tant attendu, mais il n’a jamais eu lieu. Ce que je craignais le plus est arrivé dès le début des hostilités. Les «Éperviers de la mer» ont sauté sur les Broncos comme des chiens enragés et ne les ont pas lâchés d’une semelle.
On a beau dire que la défense gagne les championnats, il y a quand même des limites. On s’attendait à tellement mieux de la part de Peyton Manning et de ses vaillants chevaliers. À 22-0, il n’y avait plus rien à espérer de ce match et lorsque Percy Harvin a traversé le terrain avec le ballon pour ajouter à l’avance insurmontable des Seahawks, c’était la fin de émissions.
Une autre preuve que les discours précédant le Super Bowl n’ont aucune signification. Rien que de la «bullshit». On a beau avoir les meilleures intentions du monde, encore faut-il sauter sur le terrain et faire la preuve qu’on a la meilleure équipe.
Quand le spectacle de la mi-temps est plus intéressant que le match lui-même, on peut parler d’un véritable désastre.
Peyton Manning n’a pas à craindre pour sa place dans l’histoire du football, mais c’est une méchante gifle qu’il a encaissée dimanche soir. Il en faisait pitié. Quand même étonnant qu’il ait complété 34 passes sur 49 dans une défaite aussi gênante. Il a maintenant une fiche de 11-12 dans les séries de championnat et il a perdu deux des trois Super Bowls auxquels il a participé.
Même s’il prend de l’âge, on s’attend à ce que Manning prolonge sa carrière d’une année ou deux. Laissons-lui quelques jours pour réfléchir à tout ça.
À Seattle, on fera la fête durant plusieurs jours. Les sportifs de cette ville n’ont pas souvent la chance de célébrer une si grande victoire. Le dernier championnnat d’importance appartenait aux Supersonics (NBA) depuis 1979.
Je vous quitte au moment où les Seahawks ont pris une avance de 36-0. Vivement les Jeux olympiques!