Le nom ne vous dit peut-être pas grand-chose, mais le monsieur a joué un rôle majeur dans les succès de la PGA durant les 22 dernières années. Je veux parler de Tim Finchem qui quittera ses fonctions de commissaire, le mois prochain, pour céder le plancher à son ami Jay Monahan.
Malgré les insuccès de Tiger Woods durant les dernières années, le circuit de la PGA est aussi populaire que jamais avec de jeunes vedettes comme Jason Day, Jordan Spieth, Rory McIlroy, Dustin Johnson, Rickie Fowler et quelques autres.
C’est la grande roue du sport professionnel. Le golf a survécu aux départs de Sam Snead, Ben Hogan, Arnold Palmer et Seve Ballesteros et il continuera d’attirer les foules avec de nouveaux magiciens.
Avant de quitter son poste pour de bon, Finchem s’est confié à Jerry Tarde, de la revue Golf Digest. Les deux hommes sont des amis de longue date.
Âgé de 69 ans, Finchem se dit fier de ce qu’il a accompli pour la santé financière de sa ligue et il se réjouit d’avoir amélioré les relations entre le bureau de direction et les joueurs de la PGA. Il croit aussi que son successeur sera très compétent parce qu’il possède les connaissances nécessaires et qu’il sait comment négocier avec les gens.
«Jay est Irlandais comme moi, mais les gens l’aiment davantage, avoue-t-il. Il est dur en affaires, mais juste. Il possède tous les atouts pour être un excellent commissaire. De plus, il n’est pas égocentrique. Pour ma part, je m’ennuierai des gens qui m’entourent, mais c’est la vie. Le moment est venu de passer le flambeau».
Arnie, son idole
Durant les 22 dernières années, Finchem a côtoyé tous les champions de la PGA, les présidents des États-Unis et les grands seigneurs de la finance. Il a beaucoup aimé George Bush, le père, et il a un faible pour Arnold Palmer qui vient de nous quitter à l’âge de 86 ans.
«Je me rappelle de ses prouesses à Augusta au début des années 1960 et de sa façon de se comporter avec les gens. Il a été une source d’inspiration pour tout le monde. Au fil des ans, nous avons développé une amitié et il est devenu en quelque sorte mon confident. Je pouvais lui parler de n’importe quoi et je savais que ça resterait entre nous deux.
«Arnold avait beaucoup de flair et d’instinct. Il m’a beaucoup aidé dans mon travail. Il gardait toujours les deux pieds sur terre et il possédait un sens de l’humour extraordinaire».
Parmi les meilleurs souvenirs de Finchem, il y a aussi l’éclatante victoire de Tiger Woods à Pebble Beach en l’an 2000. Le nouveau roi du golf avait alors distancé son plus proche rival par 15 coups à l’Omnium des États-Unis. «Je pense que cette victoire a confirmé sa place parmi les deux ou trois meilleurs golfeurs de tous les temps», conclut-il.
Enfin, il faut dire que Finchem a été grassement payé pour ses services. Son salaire a grimpé jusqu’à 11M$ par année. De quoi rendre Jean Trudeau jaloux!
WEEK-END À NORANDA
Me voici rendu à Rouyn-Noranda pour revoir mes copains de l’Abitibi et participer à l’hommage qui sera rendu à Dave Keon dans les prochaines heures. Tous les échos dans une prochaine chronique.
Le mot d’humour
Laurent Laflamme, de Rouyn-Noranda: «On m’a dit de boire avec Modération, mais je ne le vois jamais!»