Jocelyne Bourassa et son ancien caddie Mario Brisebois sont les invités d’honneur du tournoi bénéfice de la Fédération québécoise de golf, jeudi, au club Le Blainvillier.
Tout le monde connaît la carrière de notre Jojo nationale et son implication dans le golf, tant à la LPGA, sur le circuit canadien et un peu partout à travers le pays. Voici maintenant l’hommage à Mario Brisebois concocté par Réal Labbé, Denis Messier et votre humble serviteur, les trois amigos d’Augusta:
«Tout le monde connaît le «p’tit gars» de Shawinigan, Jean Chrétien. Il y en a moins cependant qui connaissent le «p’tit gars» de Shawinigan-Sud.
Modeste, notre ami Mario Brisebois est beaucoup plus porté à aider les autres qu’à recevoir des honneurs ou des hommages qui sont pourtant bien mérités.
On peut tracer un parallèle entre les deux «p’tits gars». Ils ont tous les deux mal tourné: le premier est devenu politicien et le second journaliste! Pas les métiers les mieux vus par le bon peuple.
Qu’à cela ne tienne, Mario a toujours fait honneur à son rôle de journaliste sportif et de nombreux athlètes lui doivent une couverture exceptionnelle. Si le golf a toujours été un sport très important pour lui (on y reviendra plus loin), le ski et le tennis ont également été ses terrains de jeu favoris.
Combien d’athlètes lui doivent une renommée pan-canadienne parce que Mario était à l’affût de tous leurs exploits? Pendant la trentaine d’années qu’il a passées au Journal de Montréal, il s’est régulièrement mis à l’heure européenne pour suivre les performances des athlètes qui performaient un peu partout en Europe. Levé tôt, couché tard, notre ami est vrai bourreau de travail, une dynamo comme disait Jacques Beauchamp, l’homme qui lui a donné la chance de faire du journalisme quotidien.
Mario n’a jamais compté ses heures et ses énergies pour bien couvrir ses secteurs d’activités. Toujours à la recherche de la nouvelle, il est ce que l’on appelle dans le jargon du métier un «newsgetter», une espèce malheureusement en voie d’extinction. Même après son départ du Journal de Montréal, dans des circonstances malheureuses à la suite d’un lock-out qui a duré deux ans, Mario n’a jamais cessé de travailler, qui pour le golf, qui pour le tennis et qui pour le ski. Même qu’il a en hypothéqué sa santé et il lui a fallu beaucoup de persévérance, et le soutien de «ses trois femmes», pour passer à travers une pneumonie malicieuse. Sitôt remis sur pieds, Mario a repris le collier avec autant d’enthousiasme qu’avant.
Notre présence ici est justifiée par la célébration du 40e anniversaire de la victoire de Jocelyne Bourassa au tournoi La Canadienne. Mais qui était le jeune homme, aux cheveux à la mode de l’époque, qui était à ses côtés? Mario, bien entendu.
À Shawinigan-Sud, en ce temps-là, Gilles Bourassa était autant Monsieur Golf que Monsieur Hockey. Si Gilles a été le grand artisan de la carrière de sa soeur Jocelyne, il a également eu une grande influence auprès du jeune Brisebois, autant au niveau du sport que de la discipline.
Ce dernier travaillait au club de golf et quand il avait la chance, il se retrouvait vite au champ d’exercice pour frapper des balles. Et frapper des balles, et encore frapper des balles. Au grand plaisir de Gilles qui aimait beaucoup voir quelqu’un travailler aussi fort.
Le résultat de ces efforts a fait que Mario est devenu un golfeur très respectable avec une marge d’erreur de 2. D’ailleurs dans ses années juniors, il faisait régulièrement la lutte à Daniel Talbot qui sortait toujours vainqueur. Et, comme dirait son ami Rousseau, le golf de Mario ne fait que dépérir depuis cette époque, mais il est devenu un maître au 19e trou!
Si Mario a connu certains moments de gloire comme cadet de Jocelyne Bourassa, il a su rester au sommet de son art comme journaliste. Outre sa grande capacité de travail, Mario a toujours pu conserver le respect des athlètes qu’il a rencontrés. Jamais il n’a trahi une confidence et c’est pourquoi ces mêmes athlètes n’hésitaient pas à se confier à lui.
C’est avec un grand plaisir que nous nous joignons à cette fête et nous en profitons pour lui réitérer notre amitié».