Hier après-midi, j’ai pris une heure pour revoir les funérailles d’Arnold Palmer à Latrobe, la petite ville de Pennsylvanie qu’il aimait tant.
Je voulais entendre les témoignages de tous et chacun et je n’ai pas été déçu. La cérémonie a été à l’image du grand champion: simple et touchante. Voici les commentaires que je retiens:
JACK NICKLAUS, très ému: «J’avais seulement 12 ans lorsque j’ai vu Arnie pour la première fois. Il frappait des balles sous une pluie battante et je l’ai observé durant une bonne demi-heure. Quelques années plus tard, j’ai joué avec lui pour la première fois et nous sommes devenus de grands adversaires. Je me suis souvent battu contre son armée, mais jamais contre Arnold Palmer. J’ai eu le bonheur d’être son ami pendant plus de 60 ans et son départ me bouleverse. Aujourd’hui, nous célébrons ce qu’il a fait pour moi, pour le golf et pour notre pays. Oui, le golf a été bon pour lui, mais il le lui a remis au centuple. Arnie sera toujours le roi du golf. Comme le disait récemment Vin Scully: «Ne soyons pas tristes parce que c’est terminé. Soyons heureux de l’avoir vécu».
TIM FINCHEM, commissaire de la PGA: «Je suis allé frapper 18 balles en sa mémoire. Je refuse de croire qu’il nous a quittés pour de bon. Son héritage est enraciné dans nos coeurs. Il a révolutionné le golf et en fait le sport qu’il est aujourd’hui. Il avait un amour profond pour sa profession. Quand il a commencé à jouer, il y avait cinq millions de golfeurs aux États-Unis. Lorsqu’il a pris sa retraite du circuit régulier, il y en avait 30 millions. Non seulement était-il un fameux joueur, mais il avait le don de communiquer avec les gens et de les mettre à l’aise».
SAM SAUNDERS, son petit fils: «Dans la famille, tout le monde l’appelait Dumpy. C’était son surnom. Nous l’aimions autant que vous pouviez l’aimer quand il était à la télévision. Une fois, je lui ai téléphoné alors qu’il se trouvait dans le bureau du président des États-Unis. Je ne voulais surtout pas le déranger. Pourquoi a-t-il pris la peine de répondre? Tout simplement parce qu’il avait envie de me parler. C’était ça, Arnold Palmer. Je vais tout faire pour essayer de suivre ses traces».
PETER DAWSON, ex-président de la Royal & Ancient à Saint.Andrews: «Arnold a participé pour la première fois à l’Open de Grande-Bretagne en 1960. Il a bien joué, mais il a terminé deuxième, un coup derrière l’Australien Kel Nagle. Il était déçu, mais ça n’a fait que le stimuler. Il est revenu plus fort l’année suivante et il a gagné le tournoi deux fois de suite. Il avait une telle présence et un tel charisme qu’il a relancé notre tournoi vers de nouveaux sommets. Par la suite, sa popularité n’a jamais cessé de grandir».
CHARLIE MECHEM, un ami de longue date: «Quand une armée perd son commandant, on dit qu’elle devient plus forte. J’espère que ce sera vrai dans son cas. Celui qui a dit que tout homme se remplace ne connaissait pas Arnold Palmer».
JIM NANTZ, commentateur à CBS: «Une fois, la reine d’Angleterre lui a demandé avec combien de personnes il avait joué au golf dans sa vie. Il ne savait pas trop quoi répondre, d’autant qu’il était dur de la feuille. Quand elle a lancé le chiffre 500 000, il a fait signe que oui en levant le pouce. Plus tard, je lui expliqué que c’était impossible. Pour arriver à un tel chiffre, il aurait fallu qu’il vive jusqu’à 500 ans!»
MILLE RAISONS
Il y avait mille et une raisons pour aimer Arnold Palmer. En voici quelques-unes:
- Il ne voulait pas qu’on l’appelle Monsieur Palmer. Il insistait pour qu’on l’appelle Arnold.
- Il a signé des millions d’autographes pour ses admirateurs, toujours avec grand soin pour que son nom soit bien lisible.
- Il avait du style et une façon unique de retrousser son pantalon.
- Il n’a jamais renié ses origines et était fier de dire qu’il était natif de Latrobe. Il y retournait d’ailleurs chaque été.
- John F. Kennedy s’adressait à lui pour corriger son élan.
- Dwight Eisenhower était un ami personnel.
- Il a été soldat dans la Marine pendant trois ans avant de connaître la gloire.
- Il a profité de son tournoi de golf à Orlando pour faire construire un hôpital pour les enfants malades.
- Il est devenu pilote d’avion pour combattre sa peur de l’avion et il a fait le tour du monde dans son propre Learjet en 57 heures, 25 minutes et 42 secondes.
- Il a dessiné plus de 300 parcours à travers le monde.
- Son chien s’appelait Mulligan.
- Il est devenu le premier golfeur millionnaire et il lui a fallu 13 ans pour y arriver.
- Il a remporté les victoires les plus électrisantes et il a encaissé les échecs les plus cruels.
- Il a participé 50 fois au Masters.
- Il était ami avec Frank Sinatra, Bob Hope, Bing Crosby et tous les grands noms du showbusiness.
- Il a fait preuve de volonté pour cesser de fumer.
- Il vendait de l’huile Penzoil sur le vieux tracteur de son père.
- Il regardait toujours les gens dans les yeux.
- Richard Nixon lui a demandé son avis sur la façon de mettre fin à la guerre du Vietnam.
- Il a vaincu le cancer de la prostate.
- Il était le même homme en présence d’un quidam ou des plus grands de ce monde.
- Repose en paix, champion!
(Sources: Golf Channel, Google et notes personnelles).
TORONTO ET CLEVELAND EN AVANCE
- Début des séries de championnat du baseball majeur. À Arlington, Troy Tulowitzki, Jose Bautista et Marco Estrada ont mené les Blue Jays à un gain facile de 10-1 sur les Rangers. Tulo a produit trois points avec un triple opportun. Bautista, qui est «persona non grata» au Texas, a cogné un circuit de trois points et il a terminé la partie avec 4 pp. Il a frappé 4 circuits dans ses 8 dernières visites au bâton en match de championnat. Quant à Estrada, il a limité les Rangers à quatre petits coups sûrs en 8 manches et un tiers. Cole Hamels a encaissé la défaite.
- À Cleveland, Rick Porcello (22-4 en saison régulière) a accordé trois circuits aux Indians en fin de 3e manche et ces derniers se sont accrochés pour vaincre les Red Sox 5-4. Le gérant Terry Francona a eu la main heureuse en faisant appel au grand Andrew Miller en 5e manche. L’ex-lanceur des Yankees a joué un rôle majeur dans la victoire de son équipe. Il a été parfait en deux manches de travail, puis Cody Allen est venu fermer les livres. Holt, Leon et le jeune Andrew Benintendi ont frappé la longue balle pour Boston. Lindor, Kipnis et Roberto Perez ont fait de même pour les Indians.
- Au Centre Bell, le Canadien a mis fin à son calendrier pré-saison en battant les Maple Leafs 6-1. Carey Price et le défenseur Shea Weber en étaient à leur premier match depuis le tournoi de la Coupe du Monde. Weber a obtenu 7 tirs au but. Andrew Shaw a mené l’attaque avec deux buts. Il semble très content de faire équipe avec David Desharnais… Jeff Petry s’est blessé à un genou. On en saura plus dans les prochaines heures.
- Tom Brady revient au jeu dimanche à Cleveland. Il affrontera une équipe qui a une fiche de 0-4.
- Je partais ce matin pour Myrtle Beach, mais l’ouragan Matthew en a décidé autrement. Partie remise.
Le mot d’humour
Arnold Palmer: «Bill Clinton peut frapper la balle très loin, mais tu ne sais jamais dans quel code régional elle va aterrir!»