Quatre ans après avoir été un des adjoints de Mike Babcock à Vancouver, Jacques Lemaire suit évidemment le tournoi olympique avec grand intérêt depuis sa résidence de la Floride.
Je viens tout juste de l’attraper au vol pour discuter d’un sport qui a été toute sa vie et qu’il connaît aussi bien, sinon mieux que quiconque. Voici en gros notre conversation:
Q.- Qu’est-ce que tu penses des chances du Canada contre les États-Unis en demi-finale?
R.- «Les Américains seront très difficiles à battre d’ici la fin de la compétition. Ils me font penser à une équipe qui a joué ensemble durant toute l’année avant de se présenter au tournoi. Dans un seul match, tout est cependant possible. Peut-être que le Canada profitera d’une couple de «breaks» pour se sauver avec la victoire. En tout cas, les Américains semblent présentement favoris pour gagner le tournoi».
Q.- Tu as travaillé avec Mike Babcock aux Jeux olympiques. Quel genre d’entraîneur est-il?
R.- «Mike est un gars très méticuleux. Il est facile à comprendre et il explique très bien la situation. Avec lui, c’est toujours noir sur blanc».
Q.- Les partisans du Canadien sont déçus parce que P.K. Subban n’a presque pas été utilisé depuis le début du tournoi. Qu’est-ce que tu en penses?
R.- «Il y a sans doute une raison si on l’a mis de côté. Quand il est à son meilleur, P.K. est tout un joueur de hockey. Il est très fort physiquement et il possède beaucoup d’énergie. Il ne lui reste qu’une seule chose à améliorer: accorder moins de chances de marquer à l’adversaire».
Q.- Comment expliquer la débandade des Russes?
R.- «Des joueurs comme Ovechkin, Malkin, Radulov et Kovalchuk sont parmi les meilleurs au monde, mais ce sont d’abord et avant tout des «scoreurs». Ils semblent avoir du mal à former une équipe. Le cas de Datsyuk est différent. C’est un joueur de centre qui excelle dans les deux sens de la patinoire».
Merci, M. Lemaire.