Il était 13h., le 22 novembre 1963, lorsque Walter Cronkite, chef d’antenne à CBS, a confirmé le décès de John Fitzgerald Kennedy au monde entier.
En l’espace de quelques secondes, il venait de semer la consternation parmi tous ceux et celles qui voyaient partir de façon brutale un homme si important, si populaire. Un homme qui incarnait l’espoir d’une société plus juste. Un homme capable de tenir tête à Nikita Khrouchtchev et au régime communiste. JKF, c’est l’histoire d’un rêve inachevé pour le peuple américain.
Comme l’a si bien dit Gilles Vandal, professeur d’histoire à l’Université de Sherbrooke, Washington, Lincoln et Franklin D. Roosevelt ont tenu un rôle plus important dans l’histoire des États-Unis. Kennedy est passé comme une étoile filante, mais il avait tellement de charisme et sa mort a été si tragique qu’il fait encore la manchette, 50 ans plus tard.
Son image est fixée à jamais dans nos esprits.
Des centaines de livres ont été écrits et on en écrira sûrement autant. Complot ou pas, le sujet semble inépuisable. Une des choses que je retiens, c’est que la mort de Kennedy a bouleversé le monde des médias. En l’espace de quelques heures, la télévision a pris le dessus sur les journaux imprimés qui ne pouvaient plus maintenir la cadence. Grâce au petit écran, on pouvait suivre «en direct» ce qui se passait à Dallas et à Washington. C’était le début d’un temps nouveau.
Quand je pense à cela, je me dis que j’ai été chanceux de gagner ma vie aussi longtemps dans les médias écrits. Il faut croire que les gens avaient encore le besoin de vérifier la nouvelle «noir sur blanc» en sirotant un bon café. Il y avait aussi le fait que les journaux peuvent fournir plus d’informations qu’un simple bulletin de nouvelles à la radio ou à la télé. Pour combien de temps encore? Voilà la question.
Un air d’éternité
Au cimetière d’Arlington, la tombe de John F. Kennedy est visitée chaque année par plus de trois millions de personnes. À travers le monde, il y a des centaines de rues et d’immeubles qui portent son nom. Moi, lorsque je pense à JFK, je revois le club de golf Hyannisport où il a longtemps été membre.
Durant une vingtaine d’années, j’ai souvent eu le privilège de fouler les allées de ce club très sélect situé à un demi-mille de la résidence d’été de la famille Kennedy. À plusieurs endroits sur le terrain, la vue est à couper le souffle. Le ciel et la mer se marient avec le soleil, les fleurs, les arbres et les marécages. Il y a sur ce parcours un air d’éternité. Si Dieu le veut, j’y retournerai un jour.
La mort de JFK nous rappelle aussi comment le temps passe vite. Cinquante ans: on dirait que c’était hier!