Je rentrais à la maison après avoir joué 9 trous à Milby. Fidèle à une vieille habitude, je syntonisais TSN-690 pour voir ce que Mitch Melnyk et ses amis avaient de bon à raconter.
Depuis le début de cette maudite pandémie, les bons sujets de discussion se font plus rares sur les ondes, mais pas cette fois-ci. BOBBY CLARKE était leur invité depuis sa résidence de Sarasota et il avait plein de choses intéressantes à raconter.
Les plus jeunes ne le savent peut-être pas, mais Clarke était un des meilleurs joueurs de la Ligue nationale au début des années 1970. En plus de gagner le trophée Hart à trois reprises, il a mené les Flyers à deux conquêtes de la coupe Stanley. Par contre, il est aussi celui qui a cassé la cheville de
VALERI KHARLOMOV avec son bâton durant la Série du siècle. On se demande encore si le Canada aurait gagné la série si Kharlamov avait été là jusqu’à la fin.
POLLOCK FEND L’AIR
En fait, Clarke était un si bon joueur de centre et un tel leader malgré son problème de diabète que le rusé SAM POLLOCK a offert cinq joueurs aux Flyers pour obtenir ses services. À la tête d’une organisation qui regorgeait de bons joueurs, le patron du Canadien avait une longueur d’avance sur ses homologues et il lui arrivait souvent de faire une offre «à la Godfather» afin d’améliorer son club. C’est en jouant bien ses cartes qu’il a pu mettre la main sur des joueurs comme GUY LAFLEUR, Frank et Pete Mahovlich, Yvon Lambert et j’en passe.
Les Flyers, eux, n’ont pas mordu à l’hameçon et Clarke est devenu le capitaine d’une équipe championne. Une équipe qui a fait la pluie et le beau temps, autant par sa robustesse, voire son intimidation, que par son talent sur la patinoire.
À leurs premières années dans la ligue, les Flyers ont été intimidés par les BLUES de Saint-Louis dans les séries de
championnat et le propriétaire ED SNIDER s’est juré que ça ne se reproduirait plus jamais. C’est ainsi que des matamores comme BOB KELLY, Don Saleski, Moose Dupont et Dave Schultz ont abouti à Philadelphie pour former les méchants BROAD STREET BULLIES.
«On nous a accusés de tous les péchés du monde, mais on faisait salle comble partout où on passait, de dire Clarke, 45 ans plus tard. Nous avions aussi de très bons joueurs de hockey et le meilleur gardien de la ligue (Bernard Parent). Mon ami SERGE SAVARD se plaît à dire que nous avons causé du tort au hockey, mais je ne partage pas son avis».
UN ÉCHANGE PROFITABLE
Invité à commenter l’échange qui a fait passer MARK RECCHI au Canadien en retour de JOHN LeCLAIR, Éric Desjardins et Gilbert Dionne, Clarke a déclaré: «Serge cherchait un ailier droit capable de marquer des buts et Recchi était le gars tout
désigné. Futur membre du Temple de la renommée, il était le meilleur joueur dans la transation. De mon côté, j’avais besoin d’un gros ailier pour jouer avec ERIC LINDROS et j’ai décidé de courir un risque avec LeClair. Ils se sont entendus à merveille dès le départ et ils ont formé un trio éclatant avec MIKAEL RENBERG. Desjardins est devenu un défenseur étoile et Dionne nous a aussi été très utile».
Non, ce ne fut pas la meilleure transaction de Serge Savard.
UN JEU DIFFÉRENT
Selon Clarke, les joueurs d’aujourd’hui sont plus talentueux, plus gros et plus rapides, mais leur MARGE DE MANOEUVRE est réduite au maximum et le spectacle en souffre. «Le hockey a beaucoup changé depuis 30 ou 40 ans. Dans mon temps, on avait plus d’espace pour faire des jeux», explique-t-il.
En ce sens, il rejoint les propos d’YVAN COURNOYER qui suggère qu’on élargisse la patinoire d’une dizaine de pieds pour aider les joueurs à se montrer plus créatifs.
Enfin, il a de bons mots pour SEAN COUTURIER et ALAIN VIGNEAULT, des Flyers. «Alain mène sa barque comme un champion. Il s’organise pour obtenir le meilleur de chacun de ses joueurs. Couturier excelle dans les deux sens de la patinoire, comme PATRICE BERGERON. Il n’est pas aussi bon que Bergeron, mais il pourrait le devenir un jour», a-t-il conclu.
Ça nous prendrait plus d’entrevues de ce genre.
27 ANS SANS COUPE
On célébrait hier le 27e anniversaire de la dernière conquête de la coupe Stanley par le CANADIEN. Plus jeune, je n’aurais
jamais pu imaginer une chose semblable. Surtout qu’à une certaine époque, les Glorieux se sauvaient avec le gros trophée plus souvent qu’à leur tour.
Je vous ai parlé souvent des déboires de l’équipe depuis le congédiement de SERGE SAVARD et le départ de PATRICK ROY pour le Colorado. Deux événements qui ont secoué ce qui était jusqu’alors la concession la plus prestigieuse de la ligue.
STÉPHAN LEBEAU, qui a participé à la conquête de 1993, rejoint mes propos quand il déclare: «Le Canadien n’a pas eu UNE SEULE VRAIE CHANCE de gagner la coupe depuis 27 ans et je ne vois pas cette possibilité dans un avenir rapproché. Le DÉCLIN a commencé avec le départ de l’architecte SERGE SAVARD. De plus, je pense que MARC BERGEVIN (en poste depuis 8 ans) aurait dû mieux évaluer le travail de TREVOR TIMMINS, responsable du recrutement des joueurs. Tu ne peux pas transformer un joueur ordinaire en super-vedette».
Dans le mille!
J’AI SOUVENIR ENCORE: En 1990, MONICA SELES, âgée de seulement 16 ans, dispose de STEFFI GRAF pour gagner les
Internationaux de France… En 2000, JOHNNY HALLYDAY fête ses 40 ans de carrière devant une foule de 400 000 personnes au CHAMP-DE-MARS…. En 1971, le Canadien repêche GUY LAFLEUR et les Red Wings se tournent vers MARCEL DIONNE… En 1959, le puissant ROCKY COLAVITO, des Indians, frappe 4 circuits dans une victoire de 11-8 au stade Memorial de Baltimore…. En 1983, JOHNNY BENCH nous annonce qu’il en est à sa dernière saison… En 1981, le Canadien repêche au 40e rang un joueur collégial encore peu connu: CHRIS CHELIOS… En 2003, CLAUDE LÉVEILLÉE nous offre «Mes immortelles»…. En 2004, MARTIN SAINT-LOUIS est au sommet de sa gloire: premier marqueur, joueur par excellence de la ligue et champion de la coupe Stanley…. En 1957, JOHN DIEFENBAKER est élu
premier ministre du Canada avec 112 sièges contre 105 pour les Libéraux. Le Québec lui tourne le dos…. En 1998, TIM RAINES, des Yankees, réussit son 800e larcin dans un match contre les Expos au STADE OLYMPIQUE…. En 1972, SAMMY DAVIS grimpe en tête du palmarès avec la chanson Candy Man… En 1968, CLAUDE RUEL est nommé entraîneur du CANADIEN. Il a seulement 29 ans… En 1967, fin de la GUERRE DES SIX JOURS au Moyen-Orient… En 1964, les MAPLE LEAFS profitent un repêchage inter-équipes pour réclamer les vétérans DICKIE MOORE et TERRY SAWCHUK…. En 1978, OLIVIA NEWTON-JOHN et JOHN TRAVOLTA chantent You’re The One That I Want…. En 1969, les Rangers échangent PHIL GOYETTE aux Blues en retour du jeune défenseur MOOSE DUPONT…. En 1971, les Californiens
DENNIS MURPHY et GARY DAVIDSON fondent l’Association mondiale, créant ainsi la surenchère dans le monde du hockey…. En 1996, l’Avalanche balaie les Panthers pour gagner sa première coupe Stanley. JOE SAKIC se sauve avec le trophée Conn Smythe…. En 1809, NAPOLÉON BONAPARTE est excommunié par le pape PAUL VII. Çe ne devrait pas l’empêcher de dormir!…. En 1989, GUY LAFLEUR est honoré à Las Vegas pour avoir effectué le «plus beau retour» dans le monde du sport… En 2010, GUY BOUCHER est nommé entraîneur du Lightning de TAMPA BAY avec un
contrat de 4 ans… En 1995, CÉLINE chante Pour que tu m’aimes encore…. En 1969, HARRY HOWELL est cédé aux Golden Seals après avoir joué pour les Rangers pendant 17 ans… En 2000, les DEVILS gagnent la coupe Stanley avec LARRY ROBINSON derrière le banc… En 2008, MOISES ALOU, des Mets, joue son dernier match dans les majeures. Il termine sa carrière avec une moyenne de ,303, 332 circuits et 1287 pp…. En 1944, JOE NUXHALL grimpe sur la butte pour les Reds de
Cincinnati. Il a seulement 15 ans… En 1999, LOUISE ARBOUR est nommée juge à la Cour Supérieure du Canada…. En 1847, première publication du CHICAGO TRIBUNE…. En 1791, la sanction royale est accordée pour la création du HAUT-CANADA et du BAS-CANADA…. Nous ont quittés le 10 juin: GORDIE HOWE, Mr. Hockey; RAY CHARLES, père de la musique soul; JOHN GOTTI, mafioso newyorkais; ALAIN MONTPETIT, animateur de radio et de télévision; ROBERT BORDEN, PM du Canada; JACK JOHNSON, champion boxeur; ANDRÉ-MARIE AMPÈRE, physicien et mathématicien français.
Une création de MM. Goulet et Champoux.
LE MOT D’HUMOUR
Robin Williams: «Le divorce est un mot qui vient du latin et qui signifie: arracher les couilles d’un homme en passant par son portefeuille!»
ANNIVERSAIRES du 10 juin
- KEN SINGLETON, ancien des Expos, des Mets et des
Orioles, 73 ans.
- RÉAL SALVAS, propriétaire du club de golf Saint-Jean-de-Matha, 65 ans.
- DAN FOUTS, ex-vedette des Chargers de San Diego, 69 ans.
- SERGE VLEMINCKX, alias Monsieur Birdie, 73 ans.
- ELIAS SOSA, ex-releveur des Expos, 70 ans.
- MARCO JETTÉ, d.g. du club Summerlea.
- RICHARD CUSSON, chanteur sous les palmiers, 68 ans.
- BRENT SUTTER, ancien des Islanders, 58 ans.
- FLOYD BANNISTER, ex-lanceur des White Sox, 65 ans.
- DANIEL DESJARDINS, ex-hockeyeur de Repentigny, 69 ans.
- CLAUDE POPULUS, golfeur, 62 ans.
- DANY LACHANCE notaire de Sherbrooke.
- PATRICK PARÉ, ancien arbitre de Windsor.
- JACQUES DESHAIES, de Trois-Rivières, 63 ans.
- MICHEL ALLEN et PIERRE-YVES MELANÇON, de Montréal-Concordia.
- BRIAN BENNING, ancien des Blues, 54 ans.
- JEAN-PHILIPPE PINEAULT, ancien de TC Média.
- CHAD JOHNSON, ex-gardien de but de la LNH, 34 ans.
- MIKE EAVES, ancien des North Stars, 64 ans.