La rumeur envoyait Jarome Iginla à Boston, mais les Penguins se sont montrés plus généreux et l’ancien capitaine des Flames poursuivra sa carrière dans la ville de Mario Lemieux.
Au premier coup d’oeil, il est évident que les Penguins viennent de prendre une sérieuse option sur la coupe Stanley. Ils étaient déjà très dangereux en attaque et ils le seront encore plus avec Iginla et Brenden Morrow. Les équipes adverses devront éviter de visiter trop souvent le banc des punitions.
Iginla n’est pas un joueur ordinaire. Il a marqué 525 buts dans l’uniforme des Flames de Calgary et il a été un modèle de régularité (11 saisons de 30 buts). Ce n’est pas de gaieté de coeur que Jay Feeater a laissé partir son capitaine, mais le moment était venu de tourner la page et de rebâtir l’équipe avec de jeunes joueurs.
Cela dit, la plupart des championnats sont dûs à une solide brigade défensive et à un gardien de but de premier plan. Les Penguins ne sont pas vilains à la ligne bleue et ils ont un nouveau général en Kris Letang, un p’tit gars de Sainte-Julie.
Devant le filet, c’est plus compliqué. Le Sorelois Marc-André Fleury n’est pas piqué des vers, mais il lui arrive d’avoir des ratés. En 2008 et 2009, il a été impeccable dans les séries de championnat. Le printemps dernier, il a été mauvais contre les Flyers (moyenne de 4,63) et son équipe a été éliminée en première ronde, comme cela avait été le cas l’année précédente.
Si Fleury devait faillir à la tâche -ce que personne ne lui souhaite évidemment-, les Penguins pourraient se tourner vers Tomas Vokoun, un gardien de 36 ans qui a connu ses meilleurs moments à Nashville et à Miami.
Aujourd’hui, les Penguins sont largement favoris pour aller jusqu’au bout. Toutefois, il y a encore loin de la coupe aux lèvres.
Dans le passé, plusieurs équipes ont tenté de s’assurer le championnat en allant chercher un gros nom. Ça ne fonctionne pas toujours. Prenez l’exemple des Reds de Cincinnati à la fin des années 1970. Ils étaient certains de gagner d’autres Séries mondiales après avoir fait l’acquisition du lanceur étoile Tom Seaver, mais ça n’a pas marché.