Quelques mois après avoir goûté à la médecine de Carl Froch en Angleterre, Lucian Bute fait ce que tout bon boxeur qui se respecte a fait avant lui: il remonte dans le ring avec la ferme intention de prouver qu’il est encore le meilleur.
Lucian est un charmant garçon. Il a gagné l’admiration des Québécois par son talent, sa gentillesse et son ardeur au travail. Tout le monde souhaite le voir réussir.
À 32 ans, il est déjà à la croisée des chemins. Ou bien il se relève admirablement, ou bien sa carrière pique du nez. Ainsi va la vie dans le merveilleux monde du pugilat.
Bute a beau répéter qu’il est un boxeur «flambant neuf», il devra le prouver au centre de l’arène. Il a au moins l’intelligence de reconnaître qu’il n’est pas le plus dur cogneur et qu’il doit prendre d’autres moyens pour s’imposer.
Samedi soir, contre Denis Grachev, il entend donc garder ses distances, se servir de son jab et de sa rapidité. Pas question d’échanger coup pour coup comme il l’a fait à son dernier combat.
Une victoire contre Grachev lui vaudrait un combat revanche contre Carl Froch le printemps prochain. C’est le match que tout le monde attend avec impatience. Bute serait tellement heureux de venger le seul échec de sa carrière professionnelle, mais une question demeure: a-t-il la mâchoire suffisamment solide pour vaincre ses adversaires les plus coriaces.
La réponse ne tardera pas à venir.