BOYNTON BEACH— En pitonnant, l’autre soir, je suis tombé sur le fameux combat entre Muhammad Ali et George Chuvalo au Maple Leaf Gardens de Toronto, il y a bientôt 50 ans.
C’était une reprise d’ESPN Classics avec le controversé Russ Anber dans le rôle d’animateur.
Après avoir supplié Ali à quelques reprises de l’affronter pour le championnat mondial des poids lourds, Chuvalo a finalement obtenu sa chance à seulement 17 jours d’avis, le 29 mars 1966, et il ne l’a pas ratée.
Chuvalo n’était pas un boxeur élégant. Il n’avait rien de Fred Astaire ou de Gene Kelly sur le ring, mais il possédait un courage indomptable, une tête de plomb et une mâchoire d’acier, tant et si bien qu’il a tenu le coup pendant 15 rounds face au super champion du Kentucky. Il est ainsi devenu une légende de la boxe tant au Canada qu’ailleurs dans le monde.
Après le combat, Ali a dit qu’il n’avait jamais affronté un adversaire aussi coriace et son manager Angelo Dundee a vanté le courage du boxeur canadien.
Les deux hommes se sont affrontés une deuxième fois à Vancouver, en 1972, et Ali, beaucoup plus talentueux, a triomphé de nouveau par décision unanime des juges.
Plusieurs années plus tard, Dundee a déclaré: «Chuvalo a combattu les meilleurs boxeurs de son époque. Dans mon livre, il a été un grand champion».
Encore aujourd’hui, Chuvalo prétend qu’Ali ne lui a jamais fait mal même s’il l’a martelé au corps et au visage des centaines de fois.
Chose certaine, Big George ne craignait personne. Il s’est battu courageusement contre les Joe Frazier, George Foreman, Jerry Quarry, Ernie Terrell, Jimmy Ellis et Floyd Patterson. Il n’a jamais été mis K.-O, que ce soit dans les rangs amateurs ou professionnels.
Cléroux trois fois
Les plus âgés se souviendront que Chuvalo s’est battu trois fois contre Robert Cléroux à Montréal en 1960 et 1961. Il a gagné par décision unanime au Forum, mais il a encaissé deux défaites par décision partagée contre le «Beu de Chomedey» au stade Delorimier.
Big George a aussi remporté la victoire contre Yvon Durelle, l’idole du Nouveau-Brunswick.
En dehors du ring, il a vécu les pires épreuves. Un de ses fils s’est suicidé en 1985 et deux autres sont morts d’une overdose. Sa femme s’est également suicidée après la mort de leur deuxième fils.
Malgré tous ces malheurs, Chuvalo a toujours refusé de baisser les bras. Au contraire, il a visité des dizaines d’écoles pour prévenir les jeunes contre les méfaits de la drogue, leur dire d’aimer leur famille et les encourager à ne pas abandonner leurs études.
Âgé de 77 ans, il a été décoré de l’Ordre du Canada. Il est aussi membre du Panthéon canadien des sports et du Panthéon mondial de la boxe.
Le mot d’humour
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