Ce matin, un p’tit coup de fil à Jean-Pierre Roy, ex-lanceur étoile des Royaux de Montréal.
Mon ami J.P. fête cette semaine ses 94 ans sous les palmiers. Depuis quelques années, il ne vient plus au Québec durant la saison estivale. Il préfère demeurer dans le sud de la Floride, près de sa belle Jane et de son médecin de famille.
Je n’ai pas pu avoir une longue conversation avec lui parce qu’il souffre d’un problème auditif. C’est pire au téléphone. Heureusement, Jane nous servait d’intermédiaire.
L’ex-aventurier du baseball n’a plus l’énergie de ses 50 ans, mais il se considère chanceux d’avoir vécu aussi longtemps et d’avoir connu autant de monde dans toutes les sphères de la société.
Dans le temps où je couvrais les Expos sur une base régulière (1970-75), J.P. était un formidable compagnon de voyage. À cause de son passé au monticule, il avait ses entrées un peu partout aux États-Unis et connaissait très bien des personnalités comme Tommy Lasorda, Sparky Anderson, Dick Williams, Preston Gomez, Red Schoendienst, Gil Hodges, Danny Murtaugh, Leo Durocher et Don Drysdale.
C’est John McHale, ancien joueur de premier but des Bisons de Buffalo, qui l’a embauché pour décrire les matchs des Expos à la radio et à la télévision. Il vivait alors à Las Vegas et il est rentré en vitesse à Monréal pour entreprendre sa nouvelle carrière comme analyste.
Son premier compagnon de travail était nul autre que le coloré Jean-Paul Sarault, alors journaliste au Montréal-Matin. Peu de gens m’ont fait rire autant que J.P Sarault. Quand il faisait un appel interurbain depuis les États-Unis, il épelait son nom de cette manière: «S like in Cincinnati, A R O!»
Jean-Pierre avait un atout en sa faveur. Pour avoir joué à Cuba et au Mexique, il s’exprimait très bien en espagnol, ce qui lui permettait de discuter facilement avec les Latinos.
En fait, je pourrais vous parler de Jean-Pierre Roy durant des heures, tellement nous avons eu du plaisir à voyager ensemble. Surtout à Chicago à l’époque où tous les matchs au Wrigley Field étaient présentés en matinée. Les soirées étaient mouvementées et bien arrosées.
J.P. était toujours tiré à quatre épingles et il trimait dur pour bien s’exprimer dans la langue de Molière après avoir vécu longtemps au pays de l’Oncle Sam. Guy Ferron, Pierre Dufault, Raymond Lebrun et Jacques Doucet lui ont servi de professeur.
Un soir où les Expos jouaient au petit stade de la rue Jarry, il nous avait secoué le pommier en parlant du drapeau papal, du lit roulant et du vent immobile!
Il faut aussi savoir que Jean-Pierre Roy a été une très grande vedette à Montréal durant les années 1940. Après avoir remporté 25 victoires dans l’uniforme des Royaux, il était alors aussi populaire que Maurice Richard et le lutteur Yvon Robert, ce qui n’est pas peu dire.
L’hiver prochain, s’il est encore en forme, j’irai lui rendre visite sous les palmiers. J’imagine qu’il n’a pas envie de nous quitter tout de suite puisqu’on vient de prolonger son permis de conduire jusqu’à l’âge de 100 ans!
Dimanche en rafales
- Le CANADIEN prend une chance en repêchant le diminutif DANIEL AUDETTE en cinquième ronde. Le temps nous dira s’il a autant de cran que son paternel. Tout le monde me dit que le meilleur «prospect» à Sherbrooke s’appelle JÉRÉMY ROY.
- Le rendement des ALOUETTES à Calgary n’a rien d’encourageant.
- Le jeune ÉTIENNE PAPINEAU, de Saint-Jean-sur-Richelieu, a terminé 15e au championnat mondial de golf junior disputé au JAPON. Il a joué des rondes de 71, 70, 70 et 72. Bravo!
- Le CANADIEN parle d’un «risque calculé» dans la sélection de l’ailier droit NIKITA SCHERBAK. On dit de lui qu’il est un attaquant de finesse. Attendons un peu avant de s’exciter le poil des jambes!
- TIGER WOODS a raté la coupure à son retour au jeu au club Congressional. Il est visiblement rouillé après une absence de plus de trois mois. C’est seulement la 10e fois qu’il rate la coupure après 36 trous. Il a encore deux semaines de préparation pour l’Open de Grande-Bretagne en banlieue de LIVERPOOL.
- Le Challenge de tennis de la BANQUE NATIONALE déménagera ses pénates de Rimouski à DRUMMONDVILLE en 2015. Les gens de Sherbrooke ne sont pas très contents.
- NORMAND GOSSELIN, qui était recruteur des Coyotes au Québec, est mort du cancer à l’âge de 62 ans. Plus jeune, il a travaillé pour les CASTORS JUNIORS, les MainIacs de Lewiston, les Foreurs de Val-d’Or et les Ice Dogs de Saint-Jean. Mes condoléances à toute la famille.
- HISTORIA nous offrira une série de documentaires sur le GOLF au Québec. Ça commence le 2 juillet.
- Les Castors d’ACTON VALE dominent la Ligue de baseball majeur du Québec avec une moyenne de ,813. Le Big Bill de COATICOOK est deuxième à ,733.
Oh mon Dieu!
La dernière lettre du pape François 1er est très claire: «Se coucher à poil et crier «Oh mon Dieu!» à plusieurs reprises ne sera jamais considéré comme une prière».