Esposito a été impliqué dans deux transactions majeures
Tel que prévu, Phil Esposito a volé la vedette lors de la conférence de presse de Team Canada 1972, plus tôt cette semaine, au Château Champlain.
L’ancien joueur étoile des Bruins n’a jamais eu la langue dans sa poche et il n’a jamais eu peur d’un micro. Qui ne se souvient pas de son «cri du coeur» à Vancouver après une défaite contre les Soviétiques, à l’automne 72? Si un journaliste cherche une bonne histoire, il n’a qu’à aller voir le grand Phil qui s’empressera de noircir son calepin.
«Pour moi, cette Série du siècle a autant d’importance que ma première coupe Stanley, dit-il. J’étais au coeur de l’action et j’étais fier de représenter mon pays. Je ne cache pas que nous avons pris les Russes un peu trop à la légère et que le réveil a été brutal. Nous sommes devenus une vraie équipe le jour où certains joueurs ont décidé de plier bagages et de rentrer à la maison. J’avais suggéré à Harry Sinden de choisir ceux qui pouvaient l’aider le plus et de leur confiance. Nous n’avons jamais baissé les bras, même lorsque nous perdions par deux buts dans le match décisif. J’étais persuadé que nous allions gagner la guerre».
Coup de jarnac
«Espo» était au faîte de sa carrière quand il a été choisi pour affronter les Russes. Il venait de connaître des saisons de 76 et 66 buts, aidant les Bruins à soulever la coupe deux fois en trois ans.
Il était alors loin de se douter que, trois ans plus tard, il serait échangé aux Rangers avec Carol Vadnais (Dieu ait son âme!) en retour de Brad Park, Jean Ratelle et un certain Joe Zanussi. C’était la deuxième fois que l’athlète de Sault-Sainte-Marie était impliqué dans une transaction majeure. Au printemps 1967, les Blackhawks l’avaient envoyé à Boston avec Ken Hodge et Fred Stanfield en retour de Pit Martin, Gilles Marotte et Jack Norris.
«Un des pires jours de ma vie, avoue-t-il 40 ans plus tard. J’étais furieux lorsque j’ai appris la nouvelle. Je venais de refuser une offre très alléchante pour aller jouer à Vancouver. Six millions pour cinq ans. C’était une fortune à l’époque. Je ne voulais pas quitter Boston. J’adorais mes coéquipiers, la ville et les partisans. Cependant, je n’ai pas eu d’autre choix que de me rapporter aux Rangers… à reculons».
Les choses ont plutôt bien tourné pour lui dans le Big Apple. Il a connu du succès avec l’équipe de Fred Shero et il a aidé les Rangers à atteindre la finale de la coupe Stanley en 1979. Une fois à la retraite, il est resté associé aux Blue Shirts durant plusieurs années avant de prendre la direction de Tampa.
Son plus bel accomplissement
Esposito avait 50 ans quand il a accepté de devenir le premier directeur général du Lightning de Tampa Bay. Il a été en poste pendant six ans et il a vécu une aventure inoubliable.
«Je considère que c’est mon plus bel accomplissement en dehors de la patinoire, poursuit-il. Tout le monde disait que c’était impossible de faire du hockey en Floride. Je leur répondais que les matchs n’avaient pas lieu sur une patinoire extérieure, qu’ils étaient présentés à l’intérieur. J’ai réussi à ramasser 55M$ à gauche et à droite. J’ai même négocié avec les Japonais. J’en ai bûché un coup. Cette aventure m’a coûté un divorce, mais je ne regrette rien. Lorsque je vois où est rendu le Lightning, ça me rend fier. C’est devenu une organisation de classe mondiale. Je vous mets au défi de trouver un meilleur propriétaire que Jeff Vinik».
Esposito a aussi parlé d’Alan Eagleson, ancien tsar de l’Association des joueurs de la LNH. Voilà un homme qu’il ne porte pas dans son coeur. Il serait trop long de vous raconter tout ça. Disons simplement qu’Eagleson était maître après Dieu et qu’il a couru à sa perte en abusant de son pouvoir. Comme tant d’autres avant et après lui.
Phil Esposito: s’il n’existait pas, il faudrait l’inventer.
JEUDI SOIR DANS LA LNH
- ALEX OVECHKIN a réussi le tour du chapeau en deuxième période pour mener Washington à une victoire de 4-3 au Minnesota. Ça lui en fait 34 pour la saison. C’était son premier truc du chapeau depuis décembre 2013.
- À Edmonton, JORDAN EBERLE a réussi son premier tour du chapeau et CONNOR McDAVID (2-3) a récolté cinq points dans un gain de 5-2 sur les Maple Leafs.
- À Chicago, PATRICK EAVES a marqué trois fois au premier tiers pour propulser Dallas vers une victoire de 4-2 sur les Blackhawks. 33e de PATRICK KANE dans une cause perdante.
- À Winnipeg, PATRICE BERGERON a marqué deux buts (20e et 21e) et BRAD MARCHAND a ajouté son 26e dans une victoire facile de 6-2 sur les Jets. Bergeron a aussi jeté les gants contre BLAKE WHEELER… sans trop de succès. À chacun son métier!
- À San Jose, les FLAMES ont gagné 6-5 en tirs de barrage sur un but de JIRI HUDLER.
- À Ottawa, JAROME IGINLA a marqué deux buts et il en a préparé un autre dans un gain de 4-3 sur les Sénateurs. L’Avalanche mettait ainsi fin à une série de quatre revers. Iginla est rendu à 604 buts. Il lui en manque quatre pour rejoindre DINO CICCARELLI.
- À Columbus, les BLUE JACKETS ont effacé un déficit de deux buts avant de battre les Ducks 4-3 en tirs de barrage. CAM ATKINSON et ALEX WENNBERG ont trouvé le fond du filet en fusillade. 20e but de Brandon Saad.
- À Brooklyn, les ISLANDERS ont planté les Kings 5-2. 20e de Tavares et 14e de Lucic.
- À Buffalo, R.J. UMBERGER a marqué son premier but en 50 parties et les Flyers ont battu les Sabres 5-1. STEVE MASON a stoppé 41 rondelles pour les visiteurs. 20e de Simmonds et 15e de BRAYDEN SCHENN.
Bouchard à Pinegrove; Piette à Noranda
- Un nouveau défi attend RÉMI BOUCHARD. L’ex-champion provincial quitte Golf Canada pour devenir le professionnel en titre du club PINEGROVE, à Saint-Luc. Rémi connaît bien le métier. Il a été associé au club Le Mirage pendant 18 ans. Je me joins à ses nombreux amis pour lui souhaiter tout le succès possible.
- GERRY PIETTE s’ennuyait du golf. Il sort de sa retraite et accepte le poste de directeur général du club NORANDA. Gerry a travaillé au club Dallaire pendant 25 ans et il ne compte que des amis dans la capitale du cuivre.
- Les chances de revoir CAREY PRICE devant le filet d’ici la fin de la saison s’amenuisent de jour en jour. Drôle de blessure que celle-là!
- Y va faire frette au Grand Prix de VALCOURT, en fin de semaine. Je n’envie pas Mononcle Jacques sur son ski-doo à 62 ans!
- MARIANO RIVERA, roi des sauvetages et gagnant de cinq Séries mondiales, aura sa plaque dans le MONUMENT PARK des Yankees. Le dévoilement aura lieu le 14 août.
- MARTIN SAINT-LOUIS a été fêté par le DELTA DE LAVAL, sa première organisation dans le hockey mineur. PIERRE DUROCHER était sur place pour le féliciter et jaser avec lui.
- L’IMPACT de Montréal travaille fort pour tisser des liens avec ses 8500 membres. Une belle initiative.
- JOEY SAVOIE, du club Pinegrove, a pris la cinquième place lors d’un tournoi de golf professionnel présenté dans la région d’Orlando.
- DANNY MACIOCIA, entraîneur-chef des Carabins, a été élu homme de l’année par l’Association des gens d’affaires ITALO-CANADIENS.
- Le circuit COURTEAU repousse son début de campagne, mais le calendrier demeure inchangé avec 68 parties au programme.
- Plusieurs sportifs ont rendu un dernier hommage à MARCEL FORTIER à McMasterville. Le monde du golf était représenté par JEAN MORIN, André Maltais, Martine Laparé, Guy Faucher et JEAN-LOUIS LAMARRE.
- SAKU KOIVU agira comme conseiller pour la Finlande en vue du prochain tournoi de la COUPE DU MONDE.
- JEAN-FRANÇOIS CHABOT fête ses 20 ans à Radio-Canada.
- Il y a 50 ans cette semaine, les CASTORS DE SHERBROOKE encaissaient un cuisant revers de 15-4 contre le Sélect de MOSCOU au complexe sportif de l’Armée Rouge. Un match où il y avait eu beaucoup de brasse-camarade. GEORGES GUILBAULT s’en souvient comme si c’était hier.
- Beaucoup d’action dans la Ligue des Old Timers de SAINT-EUSTACHE avec les Gilles Mainville, Guy Lavallée, Robert Coutu, André Roussin, Michel Lalande, Raymond Lussier et Ronald Renaud. Les joyeux patineurs ont entre 65 et 75 ans.
Le mot d’humour
Mon ami Jacques L’Estage a connu une fille qui était chaude comme une «strap de ski-doo» au temps des sucres!