Après 21 ans de loyaux services, Christian Bordeleau en est à ses derniers milles comme recruteur pour la Ligue nationale de hockey. À 66 ans, le moment est venu de passer à autre chose. Il aura maintenant tout son temps pour pratiquer son nouveau sport de prédilection, le vélo, lequel lui permet de rester en grande forme.
L’ancien joueur de centre du Canadien, des Blues, des Nordiques et des Jets de Winnipeg a visité tous les coins de l’Amérique à la recherche de talent et il en a vu de toutes les couleurs.
«Lorsque tu vois un jeune comme Connor McDavid, tu es presque certain qu’il va devenir un joueur étoile dans la Ligue nationale, dit-il. C’était la même chose pour un Gilbert Perreault, un Marcel Dionne ou un Guy Lafleur. Il faut cependant savoir que le talent ne suffit pas toujours à gravir les échelons. Il faut également avoir la volonté de réussir et la capacité de franchir les obstacles. J’ai vu des jeunes qui avaient un talent fou et qui n’ont jamais atteint la grande ligue».
Bordeleau cite en exemple Maurice Saint-Jacques, de Rouyn-Noranda. Durant sa jeunesse, «Moe» était de loin le meilleur joueur de son patelin, mais il n’a pas réussi surmonter les obstacles pour faire sa marque chez les professionnels. C’est la partie «intangible» qui a fait toute la différence.
Hull et Mikita
Durant sa carrière, Bordeleau a eu la chance de jouer avec et contre de très grands joueurs. Il place Bobby Orr dans une classe à part, mais il parle aussi avec enthousiasme de Stan Mikita et de Bobby Hull.
«Le talent, ça ne s’enseigne pas, dit-il. Bobby Orr est né pour être un joueur de hockey comme Tiger Woods est né pour jouer au golf ou Tom Brady au football. Hull et Mikita sont dans le même bateau. Le premier possédait un physique exceptionnel et une force herculéenne tandis que Mikita était super intelligent avec la rondelle».
Bordeleau est persuadé qu’il ne sert à rien de comparer le hockey d’aujourd’hui avec celui de son époque ou même celui des années 1990.
«Les joueurs sont tellement plus gros, plus rapides et plus en forme que dans mon temps, dit-il. Ils s’entraînent 12 mois par année. Il y a aussi l’équipement qui est beaucoup plus léger et sophistiqué. En revanche, je dois dire que je n’aime pas toujours ce que je vois sur la patinoire. Sans ligne rouge, les joueurs de défense deviennent vulnérables et plusieurs d’entre eux ne savent pas comment se protéger pour éviter les blessures. Qui plus est, il me semble que les joueurs pourraient se respecter davantage».
C’est toute la saga des coups vicieux à angle mort et des charges par derrière. Dieu sait quand la Ligue nationale parviendra à forcer ses joueurs à jouer à l’intérieur des limites permises.
Écoles pour entraîneurs
Enfin, Bordeleau est d’avis que notre hockey mineur se porterait mieux si on créait des écoles pour les entraîneurs, comme on le fait en Europe. Ces derniers pourraient ensuite faire profiter les jeunes de leurs connaissances accrues.
Cette suggestion rejoint celle que formulait jadis Jean Trottier, fondateur du Comité des Jeunes de Rosemont. Pourquoi ne pas embaucher des hommes de hockey dans le style de Jacques Lemaire pour faire avancer notre hockey mineur?
Le message est lancé à Sylvain Lalonde et à ses lieutenants.
La Java du jeudi
- HUGO BERNARD, champion provincial de golf amateur, terminera ses études collégiales au Cegep ANDRÉ-LAURENDEAU avant de poursuivre son apprentissage avec l’équipe de l’Université SOUTH FLORIDA, à Tampa Bay. Le grand gaucher est originaire de GASPÉ et il habite à Mont Saint-Hilaire. Il cogne régulièrement la balle à plus de 300 verges. Il a deux rêves dans le golf: le circuit de la PGA et les Jeux olympiques.
- NORMAND MEUNIER et son ami PATRICK LAMPRON s’ajoutent au personnel du Viking de TROIS-RIVIÈRES (hockey senior). Normand sera gouverneur et directeur hockey tandis que Patrick agira comme entraîneur-adjoint.
- ANDRÉ SAVARD, ancien joueur des Bruins, des Sabres et des Nordiques, était de passage au Centre Bell, mardi soir. Avant le début du match, il avait quelques anecdotes à raconter, dont sa défaite aux poings contre un certain IVAN BOLDIREV, des Blackhawks, au milieu des années 1970. Il se souvient aussi d’avoir jeté les gants contre le très rude JOHN WENSINK, des Royals de Cornwall.
- Ancien patron du club Godefroy et de la Vallée du Parc, le Mauricien MICHEL LAFRENIÈRE a reçu un nouveau mandat comme directeur exécutif de l’Association provinciale des gérants de club de golf. Il fera équipe avec BERNARD VAILLANCOURT (nouveau président), MARC GÉLINAS (Rosemère), PATRICE FORCIER (Vallée du Richelieu), LOUIS-PHILIPPE DESJARDINS (Mont-Bruno), LOUIS LAROSE (Godefroy), STÉPHANE MALTAIS (Berthier), PASCAL SIMARD (Saguenay) et CHRISTIAN HAMEL (président ex-officio).
- C’est rendu que je trouve qu’il fait CHAUD lorsque le mercure grimpe à -8 Celsius!
- GUY CHAMPOUX, de Ville-Marie, soutient que CHRIS CHELIOS était supérieur à P.K. Subban au même âge. Une chose est certaine: SERGE SAVARD a frappé un noeud quand il a échangé Chelios aux Blackhawks en retour de DENIS SAVARD.
- Les premiers CONDOS DU GOLF seront construits à Sainte-Victoire-de-Sorel au printemps 2014. À deux pas du club CONTINENTAL.
- RAYMOND LABROSSE, du Journal de Montréal, est en train de s’installer dans son nouveau chalet des Laurentides.
- J’ai été surpris d’apprendre que NORMAND GRATTON était décédé en 2010. Norm a gagné deux coupes Memorial avec le CANADIEN JUNIOR à la fin des années 1960 et il était le frère de l’ex-gardien de but GILLES GRATTON.
Le mot d’humour
Qu’est-ce qu’un taureau avec un string?
-Une vache folle!