Je suis abonné à la revue Golf Digest depuis de nombreuses années. Premièrement parce que j’adore ce sport et ensuite parce que j’y apprends un tas de choses intéressantes, surtout avant la présentation d’un tournoi majeur.
Dans le plus récent numéro, Guy Yocum pond un article fascinant sur les légendes de la PGA. J’ai recueilli pour vous les meilleurs commentaires et je vous les offre sans plus de préambule:
LEE TREVINO, dit le Super Mex: «Je connais des gens à Dallas. Prenez ma parole, Lee Harvey Oswald n’a pas agi seul (dans l’assassinat de JFK)».
MOE NORMAN, le Rain Man du golf: «Je suis très très bon dans les CHIFFRES. Je peux vous dire que durant ma carrière, j’ai joué sur 434 parcours différents. Je me souviens de la distance sur chaque trou dans 85% des cas. Sur une période de 11 ans, j’ai eu seulement deux coups de punition. C’était parce que mon coup de départ était hors-limite par deux pieds. J’ai déjà frappé 2207 balles durant la même journée. En tout et partout, j’ai cogné plus de CINQ MILLIONS de balles. Bien sûr, ça ne tient pas compte des coups roulés et des coups d’approche».
TIM FINCHEM, commissaire de la PGA: «J’ai été CAMELOT durant ma jeunesse. Une fois, j’ai livré les journaux malgré la TORNADE qui sévissait. J’ai enveloppé mes journaux dans des sacs en plastique et j’ai visité toutes les portes prévues. J’ai vu l’oeil de la tornade, mais ça ne m’a pas empêché de poursuivre ma route. C’est une aventure dont je suis très fier».
ARNOLD PALMER: «En plus de 60 ans de carrière, je n’ai jamais raté mon heure de départ. Durant plusieurs années, j’ai fait un RÊVE où il m’arrivait d’être en retard. Je me réveillais brusquement et j’étais soulagé de voir que ce n’était qu’un rêve».
BOB TOSKI, fameux professeur de golf: «J’ai connu ma meilleure saison en 1954. J’ai alors gagné quatre tournois et j’ai terminé en tête des boursiers. Je pesais à peine 118 livres. La morale de cette histoire, c’est que la GROSSEUR n’a rien à voir avec les résultats».
CURTIS STRANGE, double champion du U.S. Open: «Mon père est mort lorsque j’avais 14 ans. J’ai dû EMPRUNTER de l’argent pour compléter mon stage dans les rangs amateurs. Lorsque je suis devenu pro, j’avais pour 10 000$ de dettes. C’était pas mal d’argent à l’époque. J’avais évidemment beaucoup de pression sur les épaules, mais je ne suis pas le seul à avoir vécu ce genre de situation».
MILLER BARBER: «Lors du tournoi de la coupe Ryder en 1969, Jack Nicklaus a concédé un coup roulé à Tony Jacklin au dernier trou et les deux équipes ont fait match nul. Jack a toujours dit qu’il avait agi par PUR ESPRIT SPORTIF, mais nous sommes plusieurs à ne pas le croire sur parole. La vérité, c’est que Jack était mécontent parce que SAM SNEAD, alors capitaine des Américains, l’avait mis de côté à deux reprises durant le tournoi. Nous croyons qu’il a fait ce cadeau à Jacklin pour faire fâcher Snead. Son truc a très bien marché parce que Sam était furieux».
BYRON NELSON, le baron du Texas: «Faites votre élan comme si vous rouliez à 60 milles à l’heure sur l’autoroute. Pas trop vite et pas trop lentement. Vous pouvez pousser jusqu’à 70, mais pas davantage. À mon apogée, je pouvais «swinger» à 80 milles à l’heure, mais je ne recommanderais pas cela à un joueur amateur».
HUBERT GREEN: «Une fois, j’ai participé au Pro-Am de BOB HOPE avec le président Ford, Clint Eastwood et Bob Hope lui-même. Avant le départ, l’officiel est venu me voir pour m’expliquer qu’il fallait jouer notre ronde en moins de quatre heures et demie. Donc, il ne fallait pas retarder le jeu. Je lui ai répondu poliment: «Je joue avec l’hôte du tournoi, le président des Etats-Unis et DIRTY HARRY. Ce n’est certainement pas moi qui vais leur dire de presser le pas. Nous allons jouer à notre rythme et pis fiche-moi la paix!»
HALE IRWIN, triple champion du U.S. Open: «Plus jeune, j’ai joué au football collégial. Je peux vous assurer que j’aime mieux affronter un putt de deux pieds qu’un colosse de 300 livres».
LOU HOLTZ: «En avril 1986, ma photo devait apparaître sur la page frontispice du Sports Illustrated en tant que nouvel entraîneur de l’équipe de football à l’Université Notre-Dame. C’est à ce moment-là que JACK NICKLAUS a joué 30 sur le dernier neuf pour gagner son dernier Masters. Bien sûr, on a immédiatement changé la page frontispice et je dois avouer que c’était la bonne décision à prendre».
DOUG SANDERS: «Si je pouvais entrer dans une machine et rajeunir de 30 ans, je le ferais à l’instant. Les ANNÉES D’OR mon cul!»
DANA QUIGLEY: «Mon père est mort après un tournoi à Long Island, en 1997. J’étais à la fois fâché et triste. Pour une raison que j’ignore, j’ai décidé que j’allais devenir L’HOMME DE FER de la PGA. Pendant huit ans, j’ai participé à 278 tournois d’affilée sur le circuit des Champions».
VIN SCULLY: «Je jouais souvent au golf avec Jim Murray, célèbre chroniqueur du Los Angeles Times. Une fois, nous étions au club Bel-Air. Pas très loin du 10e trou, il y avait un pont qui enjambait une vallée profonde. J’ai vu Jim s’arrêter, fouiller dans son sac et lancer une balle dans le vide. Lorsque je lui ai demandé ce qu’il faisait-là, il m’a répondu: «Je tente d’apaiser les DIEUX DU GOLF!»
TONY JACKLIN, ex-capitaine de la coupe Ryder: «La seule chose que je demandais à mes joueurs, c’était le RESPECT. L’amour venait en option».
LANNY WADKINS: «J’ai souvent causé des maux de tête à Seve Ballesteros. S’il tentait de t’intimider, il fallait lui tenir tête. Une fois, je lui ai demandé de déplacer sa PIÈCE DE MONNAIE parce qu’elle était dans ma ligne. J’ai ensuite raté mon coup roulé, mais la balle a bifurqué sur son «marker» avant de pénétrer dans la coupe. Il n’en croyait pas ses yeux. Je l’ai regardé en pleine face et je lui ai dit que j’étais assez bon pour réussir ce genre de coup».
JUDY RANKIN: «Si tu ne peux jamais utiliser ton fer 7 sur les normales 4, ça veut dire que tu ne choisis pas les bons tertres de départ. La seule personne que ça concerne, c’est toi-même. Au diable ce que peuvent penser les autres».
STACY LEWIS: «Lorsque tu joues sous pression, tu te mets à trembler, tu transpires et ton coeur bat très fort. La seule chose à faire, c’est de parler à ton CERVEAU pour lui dire de ralentir. Physiquement, il n’y a rien à faire, mais mentalement tu peux t’en sortir».
BILLY CASPER: «Dans un concours de précision sur une normale 3, Lanny Wadkins était sans pitié pour les participants. Il frappait toutes ses balles près du drapeau. J’ai alors décidé d’envoyer toutes mes balles à L’EAU pour que les gens puissent gagner des prix».
CAROL MANN: «J’ai longtemps été la personne la plus grande du Panthéon de la renommée. Quand on me questionnait à ce sujet, je répondais que je mesurais cinq pieds et 15 pouces».
LAURA BAUGH: «Une fois, j’ai joué au golf avec le vrai COLONEL SANDERS. J’avais l’impression de jouer avec un personnage de Disney. À un certain moment, il m’a fait rire en me disant qu’il aimait plus le golf que le poulet».
Voilà. C’est tout pour le moment.