À 41 ans, Jaromir Jagr est devenu en quelque sorte le prix de consolation des Bruins de Boston lorsque Jarome Iginla leur a tourné le dos pour signer un contrat avec les Penguins de Pittsburgh.
Le colosse de la République Tchèque, ancien complice de Mario Lemieux dans l’Igloo de Pittsburgh, n’est plus l’ombre du joueur qui a remporté cinq championnats des marqueurs dans la Ligue nationale, y compris une saison de 62 buts en 1995-96, mais il vaut encore son pesant d’or.
Il y a environ trois ans, Jagr a compris qu’il devait redoubler d’ardeur s’il voulait prolonger sa carrière dans la LNH. Il s’est imposé de longues heures d’entraînement dans le gymnase et il a réussi son retour au jeu dans l’uniforme des Flyers de Philadelphie après trois hivers sur les patinoires de la Ligue Continentale de Russie.
À son arrivée à Boston, il lui a fallu quelques matchs pour s’adapter au système de jeu de Claude Julien, puis il est devenu un rouage important dans une équipe qui vise une deuxième coupe Stanley en trois ans.
«Je suis devenu l’homme invisible, parfois même dans le feu de l’action», a-t-il confié cette semaine à David Shoalts, du Globe & Mail.
Jagr n’est plus capable d’électriser la foule avec de longues enjambées avant de déjouer le gardien avec un tir précis dans le coin du filet, mais il peut aider les Bruins d’autres façons.
Dans le troisième match contre les Penguins, c’est lui qui a enlevé la rondelle à Evgeni Malkin avant le but gagnant de Patrice Bergeron en deuxième période de prolongation. Après la partie, Bergeron lui a rendu hommage en disant: «Jaromir Jagr est un futur membre du Temple de la renommée et nous sommes chanceux de l’avoir dans l’équipe. Il est encore capable de faire bien des choses sur la patinoire. S’il n’avait pas enlevé la rondelle à Malkin, je n’aurais jamais marqué ce but».
Les Penguins croyaient avoir mis la main sur la carte gagnante lorsqu’ils ont attiré Iginla dans leur équipe, mais c’est peut-être Jagr qui sablera le champagne!