Mario Lemieux, le surdoué de Ville-Émard, a décidé il y a longtemps que sa vie était à Pittsburgh. C’est une ville où il fait bon vivre, où il a établi toutes sortes de records et où il jouit du même statut que Roberto Clemente, Franco Harris ou Willie Stargell.
Cette semaine, le grand Mario a eu droit à l’hommage suprême lorsqu’on a dévoilé son bronze grandeur nature devant le nouvel amphithéâtre des Penguins. Une pièce de 4700 livres où on le voit se faufiler entre deux défenseurs.
Il s’agit-là d’un honneur parfaitement mérité. Pas seulement pour ses 690 buts, ses six championnats des marqueurs, ses trois trophées Hart et ses deux conquêtes de la coupe Stanley, mais aussi pour son courage face à la maladie et pour avoir sauvé deux fois la concession des Penguins, d’abord comme joueur, ensuite comme propriétaire.
L’ancien joueur étoile des Voisins de Laval semble avoir coupé les ponts avec la province qui l’a vu naître. Lors de son intronisation au Panthéon des sports du Québec, il a brillé par son absence, laissant au journaliste Jean-Claude Grenier, de Laval, le soin d’aller chercher sa récompense.
Son absence a fait beaucoup jaser et a déçu grandement les organisateurs de la soirée, mais ça n’enlève évidemment rien à ce qu’il a accompli sur la patinoire. Ils sont nombreux à le considérer comme le joueur le plus talentueux de tous les temps. Chaque fois que Super Mario s’emparait de la rondelle, c’était «quelque chose» à voir et le gardien n’avait qu’à bien se tenir.
On parlera encore longtemps de ses exploits avec les Penguins et de son jeu magistral en compagnie de Wayne Gretzky durant le tournoi de la coupe Canada.
Lemieux possède maintenant sa statue au même titre que les Maurice Richard, Jean Béliveau, Guy Lafleur, Bobby Orr, Wayne Gretzky, Gordie Howe, Bobby Hull et Stan Mikita. Ça lui revenait de droit. Bravo!