Dans le livre qu’il vient de lancer sur le marché (Orr, My story), Bobby Orr parle abondamment de son idole Gordie Howe et de Jean Béliveau, un ancien joueur de centre à qui il voue la plus grande admiration.
«Jean Béliveau était le coeur et l’âme d’une grande équipe. Il était Mario Lemieux avant que ce dernier ne vienne au monde! Après le Garden de Boston, le Forum de Montréal était ma patinoire préférée. Ce fut un grand honneur pour moi que de jouer contre Jean Béliveau et contre le Canadien de Montréal», écrit l’ex-défenseur des Bruins.
Plus loin dans le livre, Orr parle du nouveau style de jeu pratiqué dans la Ligue nationale, de l’élimination de la ligne rouge, des bagarres et des commotions cérébrales. Selon lui, il faudrait ramener la LIGNE ROUGE pour ralentir le jeu en zone centrale et réduire le nombre de collisions à haute vitesse.
Il se penche en particulier sur le cas de Sidney Crosby, victime de deux commotions qui ont failli mettre un terme à sa carrière.
«Il faut que les joueurs soient responsables de leurs actions, dit-il. Durant les années 1960, John Ferguson a été embauché pour servir de protecteur à Jean Béliveau. Il pouvait aussi jouer au hockey et il a connu deux ou trois saisons de 20 buts. Cependant, «Fergie» servait de police d’assurance. Je pense que Crosby aurait besoin de ce genre de joueur pour se sentir en sécurité».
On se souviendra que Wayne Gretzky a longtemps joui de la protection de Dave Semenko à Edmonton tandis que Mario Lemieux, à Pittsburgh, a toujours dû se défendre seul.
Un prix à payer
Dans son livre, Orr y va de plusieurs autres commentaires fort intéressants. En voici quelques-uns:
- Il y a un PRIX À PAYER pour connaître la gloire. Si c’était à refaire, il aimerait consacrer plus de temps à sa famille. Il doit une fière chancelle à son épouse PEGGY qui a élevé la famille pendant qu’il s’illustrait sur la patinoire.
- C’est une solide mise en échec de MARCEL PRONOVOST qui a causé sa première blessure à un genou.
- Le premier objectif des entraîneurs du HOCKEY MINEUR devrait être de laisser les jeunes s’amuser et les aider à devenir de meilleures personnes.
- Il a eu la chance de grandir dans une petite ville (Parry Sound) et d’avoir des PARENTS EN OR.
- La première chose qu’il a apprise en jouant au hockey, c’est contrôler la rondelle, garder la TÊTE HAUTE et avoir du plaisir.
- Il n’est JAMAIS FACILE de quitter la maison à 14, 15 ou 16 ans pour tenter de faire carrière. Il faut avoir l’amour et la PASSION du hockey.
- Les Bruins sont devenus une équipe championne après l’échange qui leur a permis de mettre la main sur PHIL ESPOSITO, Ken Hodge et Fred Stanfield.
- Ils auraient dû gagner la coupe en 1971 et 1974, mais deux gardiens de but en ont décidé autrement: KEN DRYDEN et BERNARD PARENT.
- Un de ses plus beaux moments est survenu quand il a aidé le Canada à gagner le tournoi de la COUPE CANADA en 1976. Sur une seule jambe, il a mérité le titre de joueur par excellence du tournoi. Pas moins de 17 joueurs de cette équipe ont été élus au Temple de la renommée!
- Orr aurait pu devenir ACTIONNAIRE DES BRUINS au milieu des années 1970, mais son agent Alan Eagleson ne lui en a jamais parlé. Il a préféré jouer dans son dos pour qu’il soit échangé aux Blackhawks de Chicago.
- Sa notoriété lui a permis de rencontrer MUHAMMAD ALI, de jouer au golf avec ARNOLD PALMER et de discuter de pêche avec le grand TED WILLIAMS.
- Il avoue manquer d’objectivité, mais il adore DON CHERRY, un ami personnel qui l’a aidé à traverser certaines épreuves. Il le décrit comme un homme «honnête, loyal, avec un coeur d’or». Pour ce qui est de son spectacle à la télévision, c’est une autre histoire.